L'un des patrimoines mobiliers les plus symboliques du champ de bataille de Waterloo a été volé. Malgré son poids, ses dimensions (1m70 d'envergure x 2 m de hauteur) et de nombreuses mesures de sécurité autour de la ferme qui l'abrite, le « Christ d'Hougoumont » a disparu, emporté par des individus ayant utilisé de gros moyens pour l'extraire de la chapelle qui l'accueillait depuis des siècles.
Ce Christ en chêne date de la fin du XVIe, début du XVIIe siècle. Il n'a pas de valeur artistique ou financière. Il doit tout simplement sa valeur patrimoniale et historique à la description qu'en fit Victor Hugo dans les « Misérables », en faisant un objet de légende.
Décrivant la chapelle d'Hougoumont, Victor Hugo a en effet écrit : « Les flammes ont rempli cette masure ; elle a été fournaise ; la porte a brûlé. Le plancher a brûlé. Le Christ en bois n'a pas brûlé. Le feu lui a rongé les pieds dont on ne voit plus que les moignons noircis, puis s'est arrêté. Miracle, au dire des gens du pays. »
Apparaissant dans de nombreux guides touristiques et ouvrages historiques, ce crucifix ne pourra faire l'objet d'une vente aisée.
A l'approche du 150ème anniversaire de l'achèvement des « Misérables » à Waterloo, l'intercommunale « Bataille de Waterloo 1815 » souhaite tout mettre en oeuvre pour récupérer ce patrimoine majeur du champ de bataille de Waterloo. Elle offrira une récompense à celui ou celle qui permettra de le retrouver.
Renseignements : Intercommunale « Bataille de Waterloo 1815 », 299 route du Lion à 1410 Waterloo. (mc.laine@waterloo1815.eu) ou 02/385.30.02)
Février 2011