Témoignage du baron Gros durant l’expédition française en Chine (le 18 octobre 1860)

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Lamaserie de Kouang-tseu, jeudi 18 octobre 1860

A cinq heures du soir, nous apercevons des tourbillons de fumée s'élever dans le nord et venir planer sur Pé-kin [sic]. C'est le palais d'Eté, dont les restes sont incendiés officiellement par l'armée anglaise. J'en ai le coeur et je crains que cet acte de vengeance inutile et sauvage n'effraie le prince Kong et ne le décide à fuir enTartarie. Il s'est réfugié dans la campagne, et ses chariots, chargés et attelés, sont prêts à partir avec lui au premier signal.
Le général Ignatieff est dans Pé-Kin depuis quelques jours… Aura-t-il assez d'influence pour empêcher le prince Kong de tout abandonner ?
On me prévient que deux mandarins à bouton rouge sont venus offrir au général de Montauban de faire enterre les victimes françaises du 18 septembre dans le cimetière catholique de la cathédrale de Pé-kin, confié depuis longtemps au chef de la mission ecclésiastique russe en Chine.

Source

Négociations entre la France et la Chine en 1860 / livre jaune du baron Gros,… – Paris, Librairie Militaire Dumaine, 1864

À consulter > notre dossier thématique consacré à l’expédition de Chine de 1860

Titre de revue :
Revue du Souvenir Napoléonien
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