Témoignage du Cardinal Fesch au tribunal diocésain chargé de se prononcer sur l’annulation du mariage religieux de Napoléon et Joséphine (extrait)

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« …Ce ne fut que la veille du couronnement que l'Empereur, me faisant appeler vers une ou deux heures de l'après-midi, me dit que l'Impératrice voulait absolument recevoir la bénédiction nuptiale et que, pour la transquiliser, il s'était décidé à m'appeler. Mais il protesta qu'il ne voulait point de témoins et qu'il exigeait sur toute cette affaire un secret aussi absolu que celui de la confession. Je dus lui répondre: 'Point de témoins, point de mariage.' Mais, voyant qu'il persistait à ne vouloir point de témoins, je lui dis que je n'avais point d'autres moyens que de me servir de dispenses, et, montant aussitôt chez le Pape, je lui représentai que très souvent j'aurais besoin de recourir à lui pour des dispenses, et que je le priais de m'accorder toutes celles qui me devenaient quelquefois indispensables pour remplir les devoirs de grand aumônier; et le Saint-Père adhérant à ma demande, je me rendis à l'instant chez Sa Majesté l'Empereur avec un rituel pour donner la bénédiction nuptiale à Leurs Majestés, ce qui fut fait vers quatre heures de l'après-midi. »

Notes

Source :
Mgr Ricard, Le cardinal fesch, archevêque de Lyon, Paris, dentu, 1893.
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