Une grande première : les Trésors de la Fondation Napoléon enfin dévoilés à Paris !

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27 septembre 2004, 19h30 : le musée Jacquemart-André s'apprête à ouvrir ses portes pour une exposition qui promet d'être un grand moment parisien !
Une grande première : les Trésors de la Fondation Napoléon enfin dévoilés à Paris !
Princesse Caroline, Baron Gourgaud, B. Chevallier, SAI la Princesse Napoléon, M. Albertini

La Fondation Napoléon y expose en effet, pour la première fois à Paris, plus de 200 pièces de sa collection de tableaux, objets, mobilier et souvenirs personnels de la famille de Napoléon Ier. Cette collection issue en grande partie du généreux legs en 1986 de M. Martial Lapeyre, industriel passionné par l'Empire, continue d'être enrichie grâce à une politique d'acquisition prestigieuse menée par la Fondation Napoléon. Fidèle à l'esprit du grand collectionneur que fut Martial Lapeyre, la Fondation Napoléon, reconnue d'utilité publique en 1987, a rassemblé autour du fonds qui lui a été légué des objets exceptionnels, chefs-d'oeuvre du patrimoine national.
 
Le commissariat de l'exposition est assuré par Monsieur Bernard Chevallier, Directeur du Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Conservateur général du Patrimoine et administrateur de la Fondation Napoléon par Monsieur Nicolas Sainte Fare Garnot, Conservateur du musée Jacquemart-André et par Mlle Karine Huguenaud, chargée des collections de la Fondation Napoléon. La scénographie est réalisée par Monsieur Michel Albertini. Un catalogue de l'exposition présente chacun des objets.

Salle 1, la Société impériale © Fondation NapoléonDe l'éclat de la Cour impériale à l'humble vie d'un exilé, c'est la fulgurante trajectoire de Napoléon que donne à voir cette collection unique.
 
Les Trésors de la Fondation Napoléon nous invitent à voyager dans l'intimité brillante de la société impériale, voyage dans le quotidien d'une élite qui s'entoure des productions des meilleurs artistes et artisans, tous fournisseurs de la Cour impériale. C'est une invitation symbolique à ce voyage à laquelle nous convie le somptueux coffret nécessaire, justement dit de voyage, que Joseph Fouché commande à l'orfèvre Martin-Guillaume Biennais pour l'offrir en 1815 en cadeau de mariage à sa seconde épouse.

Chefs-d'oeuvre de la porcelaine de Sèvres, les 19 assiettes à dessert du service particulier de l'Empereur dit « des Quartiers Généraux » sont autant de fenêtres ouvertes sur les chemins de l'épopée napoléonienne.

Ecuelle à potage et son écrin © Fondation NapoléonLes petits objets du quotidien, luxueuses boîtes, tabatières ou montres, les éléments de vaisselle ou les pièces décoratives provenant des manufactures de Sèvres, Dihl et Guérhard ou Nast traduisent l'opulence de cette vie domestique. Et lorsque le petit peuple fait irruption dans les intérieurs bourgeois de l'époque, c'est dans les ravissants tableaux de genre de Demarne ou de Swebach-Desfontaines, qui savent si bien célébrer les charmes de la vie champêtre ou rendre l'atmosphère pittoresque des fêtes et des foires populaires.

Deux pièces de mobilier, une commode et un secrétaire, exécutées par l'ébéniste Levasseur vers 1806-1807 pour le prince de la Paix, Manuel Godoy, ministre du roi Charles IV d'Espagne, constituent entre autres les oeuvres majeures de cette salle.

M. le ministre Jack Lang admire l'étude du sacre de David © Fondation NapoléonLe Sacre de Napoléon est au coeur de cette exposition qui révèle une rarissime et inédite Etude pour le couronnement de L'Empereur Napoléon et de l'Impératrice Joséphine par David, étude qui a précédé la réalisation définitive du si célèbre tableau. Pièce capitale pour comprendre la genèse de l'oeuvre, cet admirable dessin daté de 1805 montre la première idée du peintre, l'autocouronnement de Napoléon, geste emphatique jugé si provocateur en présence du Pape – bien que fidèle à la réalité – que l'artiste choisit finalement de privilégier le couronnement de Joséphine par un Empereur majestueux, nouveau « maître et souverain ». Cette étude préparatoire permet ainsi de mesurer les nombreuses modifications apportées au tableau final, parmi lesquelles l'introduction de la figure de Madame Mère, pourtant absente lors de la cérémonie.
Les étapes marquantes de cette décisive journée du 2 décembre 1804 sont évoquées par une série de huit aquarelles de la main de Pierre-François-Léonard Fontaine, l'architecte en charge des travaux dans la cathédrale Notre-Dame avec Charles Percier.

Salle 4, la Famille impériale © Fondation NapoléonFigure de proue de l'élégance de cette fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, l'Impératrice Joséphine est au centre des modes de son temps dont elle orchestre les tendances en femme de goût. Mettant en valeur l'extrême raffinement de Joséphine, l'exposition dévoile quelques chefs-d'oeuvre d'ébénisterie et d'orfèvrerie qui furent les siens, ainsi que de somptueuses productions de porcelaine ou de joaillerie. Le serre-papiers dans lequel l'Impératrice aimait à conserver ses lettres et ses papiers personnels, un service à thé et café ou une admirable jatte à punch, trois oeuvres signées Biennais, témoignent de ce délicat art de vivre qui prévalait au château de la Malmaison.
Autre oeuvre d'exception de la collection, les 10 pièces d'un cabaret égyptien – qui en comportait à l'origine 24 – livré à l'Impératrice Joséphine sur ordre de Napoléon le 31 octobre 1811, et ornées d'un décor de hiéroglyphes en or et de vues d'Egypte en grisaille réalisées d'après les gravures de Dominique Vivant Denon tirées du Voyage dans la Basse et Haute Égypte.

Mlle K. Huguenaud, la Baronne Gourgaud, M. Albertini © Fondation NapoléonL'exposition évoque en dernière partie un Napoléon plus intime à travers des souvenirs de Sainte-Hélène, si émouvants dans leur simplicité (vêtements, rare manuscrit autographe des leçons d'anglais qui lui furent données par le comte de Las Cases, petits reliquaires) ou d'autres souvenirs, plus éclatants, qui portent en eux les traces d'un passé glorieux, celui que Napoléon se remémore dans l'exil : un magnifique fusil de chasse, ultime présent offert le 14 juillet 1815, juste avant de remettre son sort entre les mains des Anglais, ou son nécessaire d'hygiène dentaire, essentiellement composé d'outils à détartrer, qui rappelle le soin extrême que Napoléon portait à sa toilette.
 

 
Paris, 27 septembre 2004

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