MAXIMILIEN Ier (1832-1867), empereur du Mexique

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MAXIMILIEN Ier (1832-1867), empereur du Mexique
Maximilien Ier du Mexique (1864), par Franz Xaver Winterhalter © Wikimedia Commons

L’archiduc Ferdinand-Joseph, frère de François-Joseph et second fils de l’archiduc François-Charles, avait d’abord servi dans la marine, puis fut gouverneur de la Lombardie-Vénétie, qu’il ne quitta qu’en 1859.

En 1861 il devint président de la chambre haute. Il fut bientôt contacté au terme de longs pourparlers diplomatiques pour occuper le trône du Mexique, la Monarchie ayant été proclamée le 10 juillet 1863. Il avait été désigné par Napoléon III (il fallait un prince catholique) et fut poussé à accepter par sa femme Charlotte de Belgique.

Le 10 avril 1864, il renonçait à ses droits sur la couronne d’Egypte et le 28 mai, il arrivait à Veracruz. S’étant voulu indépendant, il abandonna le parti conservateur et catholique pour s’appuyer sur les libéraux. L’erreur lui fut fatale. Rouher écrivait à Napoléon III : « L’empereur Maximilien ne paraît guère avoir un esprit pratique et résolu, il s’abandonne à je-ne-sais quel libéralisme philosophique et rêveur et n’a rien fait de sérieux jusqu’à présent pour se créer les seules chances de salut, pour constituer une armée et pour organiser ses finances. Il lui manque d’ailleurs un grand élément de force, c’est le prestige militaire. »

L’expédition tournant à la catastrophe, Napoléon  III rappelle ses troupes au début de 1866. L’impératrice Charlotte accourt aussitôt pour supplier Napoléon III. Désespérée, elle sombre dans la folie. En février 1867, les derniers soldats français quittent le Mexique. Traqué par les hommes de Juarez. Maximilien est fait prisonnier à Queretaro et fusillé en juin avec ses deux derniers fidèles, Miramon et Mejia.

Jean Tulard

(Cette notice biographique est tirée du Dictionnaire du Second Empire, 1995, avec l’aimable autorisation des éditions Fayard)

Cette biographie fait partie du dossier thématique sur la Campagne du Mexique (1861-1867)

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