Napoléon est le fondateur du franc dit germinal, avec la loi du 7 germinal an XI (28 mars 1803) instituant que » Cinq grammes d’argent au titre de 9/10e de fin, constituent l’unité monétaire qui consacre le nom de franc « . Une création fondamentale mais qui ne vivra pas sans difficultés. C’est ce que Stéphane Desrousseaux, lauréat des Bourses d’études de la Fondation Napoléon en 2002 et numismate professionnel spécialisé dans les monnaies françaises frappées entre 1795 et 2001, nous raconte dans cet ouvrage dense et fouillé, plutôt destiné aux lecteurs familiers des questions monétaires. Mais comme le sujet n’a jamais été traité par ailleurs, des lecteurs moins avertis trouveront leur intérêt dans le livre fondamental. (Irène Delage)
Grâce à de nombreux documents inédits dépouillés tant aux Archives nationales qu’à celles de la Monnaie de Paris, le lecteur pourra partager les difficultés rencontrées par l’Empereur et son Administration pour faire prévaloir le franc dit » germinal » sur les monnaies royales et révolutionnaires encore en circulation. Il vivra les multiples réticences à l’adoption de cette nouvelle monnaie unificatrice pour l’Empire mais pouvant être perçue comme hégémonique par certaines populations…
Sommaire :
Première partie : Napoléon et son désir d’uniformisation de la monnaie
1 – L’état de la monnaie à l’avènement de Bonaparte
2 – Une monnaie solide, gage d’un Etat fort
3 – Les premières tentatives de retrait des monnaies duodécimales
4 – Le problème de la circulation des monnaies de cuivre et de billon
5 – La grande refonte monétaire
6 – Les troubles monétaires suite aux décrets de 1810
Deuxième partie : La monnaie, instrument de propagande et de conditionnement des esprits
1 – La représentation du Pouvoir sur les monnaies duodécimales en circulation sous l’Empire
2 – Le culte de la personnalité
3 – Des monnaies voulues d’une qualité irréprochable
4 – La monnaie, reflet des événements politiques de 1814 et 1815
5 – Masse monétaire en circulation
Troisième partie : La monnaie, élément de domination dans les départements réunis à l’Empire
1 – La circulation monétaire dans les départements belges, rhénans et italiens
2 – L’utilisation d’ateliers monétaires étrangers
3 – La circulation en France des monnaies du royaume d’Italie
4 – Les monnaies des sièges d’Anvers et de Strasbourg (1814-1815)
Chacune de ces trois parties comprend des chapitres avec un rappel du contexte historique, propose une description et une typologie sous forme de tableau des monnaies en circulation et reproduit en couleur et à la taille réelle chaque monnaie en circulation en France sous l’Empire. Le livre s’achève par une large sélection de sources et une bibliographie thématique commentée.