Opposant naturel à Napoléon III une fois le Second Empire établi, Henri d’Orléans avait fui dès la Révolution de 1848 en exil en Grande-Bretagne. C’est depuis ce refuge qu’il fait publier des discours contre l’action de l’Empereur. En 1861, il fait paraître une Lettre sur l’histoire de France adressée au Prince Napoléon, réplique destinée au cousin de Napoléon III qui a fustigé les Bourbons dans un discours au Sénat.
C’est un autre membre de la famille Bonaparte, Pierre-Napoléon, qui se charge de répondre à son tour à Henri d’Orléans à travers un écrit anonyme : Réponse d’un ancien troupier à la lettre de M. le duc d’Aumale adressée au prince Napoléon.
La guerre des écrits ne s’arrête pas là puisqu’un complément du duc d’Aumale, toujours adressé au Prince Napoléon officiellement, paraîtra six ans plus tard : À Napoléon III : Qu’avez-vous fait de la France ?
Le duc d’Aumale ne revient en France qu’après la proclamation de la République, avec une parenthèse de 3 ans d’un second exil, de 1886 à 1889. Il meurt le 7 mai 1897 et, sans descendants directs, lègue le château de Chantilly, le Musée Condé et ses précieuses collections à l’Institut de France, qui en est actuellement toujours le gardien.