Présentation
Suite au triomphe de Cyrano de Bergerac en 1897, Edmond Rostand se lance un nouveau défi en s’attaquant, après tant d’autres, au mythe napoléonien à travers la mise en spectacle du duc de Reichstadt. Créée en 1900, alors que la défaite de Sedan a attisé un certain regain bonapartiste dans la société française, L’Aiglon, grand drame romantique, est l’événement théâtral de l’année. Resté dans les mémoires comme le grand rôle de Sarah Bernhardt, la pièce est un très grand succès. Edmond Rostand donne vie à un jeune homme irrésistible de charme, de fragilité et de mélancolie. Les ailes du fils de Napoléon naissent, s’ouvrent, palpitent au souvenir de tant de puissance et de gloire, tels que les évoque devant lui Séraphin Flambeau, le grognard légendaire de la Grande Armée. Mais l’histoire n’aime pas les redites et les ailes meurtries vont bientôt se fermer. L’écriture lyrique de Rostand magnifie l’échec de ce naufragé de l’Histoire, prince déchu dans un monde sur le point de disparaître. Le dramaturge brosse une fresque historique dont le moteur est l’impuissance et la mort.
Docteur en Pharmacie, titulaire d’une maîtrise en Sciences biologiques et médicales, HEC, Sciences Po, Olivier Aubriet travaille depuis 25 ans dans l’industrie pharmaceutique à différentes fonctions. Passionné et collectionneur de l’œuvre et de l’univers d’Edmond Rostand, grand donateur pour le Musée Edmond Rostand et la Fondation Napoléon, il s’investit depuis de nombreuses années pour un patrimoine culturel partagé et accessible à tous.