Présentation
Depuis son retour en France dans les années 1730, la romance connaît une évolution, tant dans ses sources littéraires que musicales. Elle devient rapidement une forme privilégiée de l’effusion lyrique sur les scènes théâtrales comme dans les salons, puis dans les concerts. Ses particularités poétiques et musicales la distinguent d’autres genres, de la chanson en particulier. Le succès de la romance sous le Premier Empire mérite d’être interrogé à la lumière de ses vertus conciliatrices et illustré musicalement par quelques exemples, choisis au sein d’un vaste répertoire encore trop méconnu.
Chargé de recherche au CNRS, Hervé Audéon a travaillé pendant 12 ans au Centre de musique baroque de Versailles (CMBV), avant de rejoindre l’Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (IRPMF), devenu en 2014 l’Institut de recherche en musicologie (IReMus), afin d’y mener notamment un programme sur l’Association des artistes musiciens (1843-1880). Il y co-dirige la collection des éditions musicales. Ses recherches concernent principalement les pratiques et les répertoires musicaux en France aux XVIIIe et XIXe siècles, de même que les rapports entre musique, histoire et philosophie. Il travaille avec de nombreux musiciens et facteurs d’instrument, notamment dans le cadre de formations et projets de recherche menés à la Fondation Royaumont, au château de Valençay ou aux Hautes-Écoles de musique de Genève et de Lausanne. Il a récemment participé au Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime (éd. Classiques Garnier) et a publié plusieurs éditions musicales critiques, articles et ouvrages, dont la correspondance de Louis-Ferdinand Herold, les écrits inédits et oubliés d’Antoine Reicha, ou encore les actes du colloque Romain Rolland musicologue, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de l’écrivain. Il co-dirige la publication des actes des rencontres organisées à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance d’A. Reicha, à paraître chez Georg Olms. Membre du Conseil national des universités (CNU) pendant 12 ans, il est actuellement expert auprès du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres).
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Maïlys de Villoutreys
Après quelques années de violon, la soprano Maïlys de Villoutreys découvre le chant au sein de la Maîtrise de Bretagne. Elle étudie ensuite au Conservatoire de Rennes, obtient parallèlement une Licence d’Italien, puis est admise au CNSM de Paris, où elle valide brillamment son Master en 2011.
Sa voix et son expressivité́ l’amènent rapidement à se spécialiser dans le répertoire baroque, qu’elle affectionne particulièrement, et elle se produit avec de nombreux ensembles renommés (Pygmalion, Les Musiciens du Louvre, Amarillis, Le Banquet Céleste, Les Folies Françoises, Le Caravansérail, La Rêveuse, Les Surprises…)
Vivement intéressée par la création contemporaine, elle a ces dernières années collaboré avec plusieurs compositeurs : Gérard Pesson (Trois Contes, La Double Coquette), Ramon Lazcano (Ravel-scènes, avec l’Instant Donné) et Antonio Juan-Marcos (Paesaggi Corporei, avec les Folies Françoises).
Passionnée par la musique de chambre vocale, elle explore les possibilités du récital à travers plusieurs duos, abordant ainsi un large répertoire intimiste allant de la monodie accompagnée du XVIIe siècle à la musique contemporaine. Avec la harpiste Clara Izambert-Jarry, elle s’attache à redonner vie à la romance du début du XIXe siècle.
Sa discographie riche et variée inclut trois récitals : Buxtehude avec la Rêveuse (Mirare), Laborde-Rameau avec le Trio Dauphine (Evidence Classic) et Il Pianto della Madonna avec l’ensemble Desmarest (B Records). Elle est La Musique dans l’enregistrement remarqué de l’ensemble Marguerite Louise (G. Jarry) des Arts Florissans de Charpentier (Diamant d’Or d’Opéra Magazine), et Marta dans Maddalena ai piedi di Cristo de Caldara par le Banquet Céleste (Choc de Classica).
Clara Izambert
Pour sa saison 2022/2023, Clara Izambert partagera la scène avec la soprano Maïlys de Villoutreys et le comédien Florient Azoulay mais vous pourrez la retrouver à l’Opéra de Lille avec Le Balcon, à la Philharmonie de Sofia avec Paul-Marie Kuzma et Florian Cousin, de même qu’en duo avec l’organiste Frédéric Desenclos. Elle créera une œuvre de David Chaillou aux côtés de Benjamin Lazar. Cette saison sera aussi l’occasion d’un nouveau disque aux côtés de Maïlys de Villoutreys (CVS) et un nouveau podcast sur la harpe (Les Zinstrus) avec la journaliste Saskia de Ville (France Musique).
Sur scène en soliste comme chambriste dans des lieux prestigieux tels que le Théâtre des Champs-Élysées, l’Opéra de Leipzig, les festivals de Menton, de Deauville, les Flâneries de Reims, Saintes, Clara Izambert se produit auprès d’artistes internationaux comme le Quatuor Ébène, Marielle Nordmann… Elle goûte au répertoire d’orchestre avec l’Opéra de Paris, Les Siècles, l’Orchestre National de Bordeaux, de Lorraine ou encore de Strasbourg.
Impliquée dans la création contemporaine, Clara Izambert-Jarry est harpiste solo de l’ensemble Le Balcon et travaille aux côtés des compositeurs tels qu’Éric Lebrun, Aurélien Dumont, Arthur Lavandier, Michaël Levinas…
Sa discographie – à l’image de l’artiste plurielle qu’elle est – comprend les Vingt Mystères du Rosaire d’Éric Lebrun (Bayard Musique), l’intégrale de la musique sacrée de Théodore Dubois (Aeolus), du répertoire inédit des XVIIIe et XIXe siècles avec le Trio Dauphine et Maïlys de Villoutreys (Arion/ Evidence Classics/ CVS), Harp trio aux côtés de la grande Marielle Nordmann (Evidence Classics) et plusieurs enregistrements symphoniques (Orchestre de Lorraine, Les Siècles, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles).
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Mise à jour : 24/03/2023