Annales historiques de la Révolution française, n° 335, janvier-mars 2004 : l’armée de l’An II ; les Anglais face aux offenses écrites XVIII-XIXe s. ; Influence de la Révolution et de l’Empire dans la presse sous la Restauration

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Au sommaire de ce numéro, un article plus particulièrement consacré à l'influence de la Révolution et de l'Empire sous la Restauration, dans la presse :

L'armée de l'An II : la levée en masse et la creation d'un mythe républicain, par A. Forest, p. 111-130
Les armées de la Révolution française deviennent pour les générations à venir un point de référence cardinal, symbolisé par une gamme de qualités différentes et complémentaires – la conscription, bien entendu, l'égalité de tous devant le sergent-recruteur, le caractère personnel du service ; mais aussi des qualités humaines comme l'élan, la volonté, la générosité d'esprit et le patriotisme. (AF)

Pratique britannique face aux offenses écrites envers les souverains étrangers à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles, par J.-Fr. Marinus, p. 131-157
Dès le XVIIIe siècle, le gouvernement anglais ne pouvait ni ne désirait plus intervenir en matière de répression dirigée contre les auteurs d'attaques par la voie de la presse contre la personne de souverains étrangers, afin de respecter une certaine conception de la liberté de la presse qui existait dans le pays. Trois cas sont présentés ici. (JFM)

L'influence de la mémoire de la Révolution et de l'Empire napoléonien dans l'opinion publique française face à la guerre d'Espagne de 1823, par Kôbô Seigan, p. 159-181
La guerre contre l'Espagne révolutionnaire a passionné la presse sous la Restauration. Le Constitutionnel, libéral, était hostile à la guerre et la Quotidienne, ultra, y était favorable. Tous les deux en ont débattu en citant des documents officiels, des lettres particulières, des journaux anglais et même des journaux adverses. Par ailleurs, la guerre a ravivé la mémoire de la Révolution française et de l'Empire. Cependant celle du Constitutionnel était ambiguë. Il a dissocié la Révolution de la Terreur et a favorisé la première au détriment de Napoléon, si bien qu'il n'a pas pu encourager le bonapartisme. En plus, il a affirmé l'importance de l'oubli du passé. Pour la Quotidienne, l'épopée napoléonienne était incluse dans la Révolution. Sa logique était simple, mais forte. d'ailleurs elle a réussi à devenir un « porte-parole » des morts pour la nation et a critiqué les libéraux comme étant des anti-nationaux. (KS)


Renseignements : Société des Etudes robespierristes, Annales historiques de la Révolution française, 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05.


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