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Lettre d'information  
        
   
    EDITO
 
Grognards ?
Plus de 25 000 spectateurs (payants) ont assisté le 3 décembre 2005, à la formidable reconstitution d'Austerlitz organisée sur les lieux mêmes de la bataille, au pied de la fameuse colline du Santon. L'enthousiasme de la foule et des 3 500 reconstituants faisait chaud au coeur, ce qui n'était pas de trop compte tenu de la température qui, pendant la journée, ne dépassa pas le zéro. Il contrastait surtout avec la timidité des autorités françaises à l'égard de cette commémoration. Mais il est vrai que sur cette plaine où plusieurs milliers de Français étaient présents, au milieu de milliers d'autres européens, les participants et le public n'avaient ni honte ni peur de leurs racines communes.
Les grognards ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

 
Thierry Lentz


  
   
SALLE DE LECTURE > L'ARTICLE DU MOIS

La bataille de la Moskowa du baron Lejeune (1775-1848), par Jérémie Benoît
"Étudier la peinture du général baron Louis-François Lejeune, c'est faire appel à plusieurs disciplines, l'histoire et la tactique militaire bien sûr, mais aussi l'uniformologie et l'histoire de l'art, c'est-à-dire la conception picturale du temps qui préside à la pensée du peintre. Ce dernier est le plus souvent amené à distordre la réalité, car une peinture n'est pas un événement historique, ne serait-ce que parce qu'elle est une image globale fixe, alors qu'une bataille se déroule nécessairement sur un temps donné et est conçue comme une succession d'événements particuliers liés par une action commune." La bataille de la Moskowa, détail © RMN
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    IL Y A 200 ANS

Depuis Brünn, Napoléon écrit, le 20 frimaire an XIV (11 décembre 1805), à l'archevêque de Paris :
"Mon Cousin, nous avons pris quarante-cinq drapeaux sur nos ennemis, le jour de l'anniversaire de notre couronnement, de ce jour où le Saint-Père, ses cardinaux et tout le clergé de France firent des prières dans le sanctuaire de Notre-Dame pour la prospérité de notre règne. Nous avons résolu de déposer lesdits drapeaux dans l'église de Notre-Dame, métropole de notre bonne ville de Paris. Nous avons ordonné en conséquence qu'ils vous soient adressés, pour la garde en être confiée à votre chapitre métropolitain. Notre intention est que, tous les ans, audit jour, un office solennel soit chanté dans ladite métropole, en mémoire des braves morts pour la patrie dans cette grande journée ; lequel office sera suivi d'actions de grâces pour la victoire qu'il a plu au Dieu des armées de nous accorder."
 
Le 24 frimaire an XIV (15 décembre 1805), un rapport de la préfecture de police note que "le 30e bulletin de la Grande-Armée, contenant les détails de la bataille d'Austerlitz et les proclamations de S.M. l'Empereur et Roi à son armée, a été lu, ce soir, dans tous les spectacles de Paris ; l'enthousiasme et la joie sont à leur comble et les cris "Vive l'Empereur !" retentissent de toutes parts."

 
Que découvraient les Parisiens ? Le 30e Bulletin de la Grande Armée relatant, de la bataille d'Austerlitz. Une relation officielle, non exempte d'informations erronées, comme celle de la noyade de très nombreux soldats russes dans les marais environnants.
A lire sur napoleon.org.

Mais deux jours plus tôt, le 22 frimaire (13 décembre), l'Empereur regrettait vertement, dans plusieurs courriers, dont cette lettre envoyée à Fouché : "On donne une fausse direction à l'opinion publique en lui parlant tant de paix. Des ouvertures de négociations ne sont pas une conclusion. Mettez une nouvelle activité pour que les conscrits marchent et que les moyens de renforcer la Grande Armée continuent. Il est bien ridicule d'avoir annoncé par cent coups de canons l'arrivée de deux malheureux plénipotentiaires. C'est en flattant les peuples qu'on les avilit."
 
A son frère Joseph, il écrivit également : "Mon Frère, il était fort inutile d'annoncer avec tant d'emphase l'envoi de plénipotentiaires et de tirer le canon. C'est un bon moyen d'endormir l'esprit national et de donner aux étrangers une fausse idée de notre situation intérieure. Ce n'est pas en criant Paix ! qu'on l'obtient. Je n'avais pas voulu mettre cela dans un bulletin ; à plus forte raison ne fallait-il pas l'annoncer au spectacle. La paix est un mot vide de sens ; c'est une paix glorieuse qu'il nous faut. Je ne trouve donc rien de plus impolitique et de plus faux que ce qu'on a fait à Paris à cette occasion."
 


Nous vous souhaitons une bonne semaine !
 
Irène Delage
web éditrice 






  
      
      
      
   

  
      INFO BIBLIOTHEQUE
Mercredi 14 décembre 2005, la Bibliothèque M. Lapeyre-Fondation Napoléon sera exceptionnellement ouverte de 11h à 15h30.
 
En fin d'année, la Bibliothèque sera fermée du 26 au 30 décembre 2005.
Réouverture le lundi 2 janvier 2006 aux horaires habituels.
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comme si vous y étiez !
Découvrez le reportage photographique du site Austerlitz 2005.
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A ne pas manquer, la diffusion sur la chaîne Histoire du célèbre film d'Abel Gance, avec Pierre Mondy dans le rôle de l'Empereur.
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L' Agenda napoléonien :

Conférence
- Le général Morand (1771-1835), des Pyramides à Waterloo, à la Bibliothèque Marmottan, Boulogne-Billancourt (92)
 
Cinéma
- 1805, une fiction au coeur de la campagne de 1805

Expositions
 
Derniers Jours !!!
- Les Didot, imprimeurs de l'Institut de France, visite sur rendez-vous jusqu'au 15 décembre !
 
A voir aussi très bientôt !
- Napoléon en campagne. Le bivouac de l'Empereur, à l'Arc de Triomphe de l'Etoile, jusqu'au 31 décembre 2005
- Girodet (1767-1824), au Musée du Louvre, jusqu'au 2 janvier 2006
- Girodet et les décors de Compiègne, au Château de Compiègne, jusqu'au 6 janvier 2006
- Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), portraitiste de l'Europe , au château de Malmaison (92), jusqu'au 9 janvier 2006



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