La 1ere campagne d'Italie-Les lombards face à l'intervention française

 




LA LIBERTÉ EN ITALIE

Les lombards
face à l'intervention française

Alain PILLEPICH
Université de Paris IV - Sorbonne




Le 10 mai 1796 la victoire de Lodi ouvre à Bonaparte, avec les chemins de la gloire, les portes de Milan, abandonnée par l'armée autrichienne.

Dans une Italie alors divisée entre ses principales villes, Milan vient au quatrième rang par la population, après Naples, Rome, Venise. Elle ne contrôle que la partie centrale de la Lombardie puisque le Novarais relève du Piémont, le Tessin et la Valteline des cantons suisses, Bergame et Brescia de la République de Venise.

Sous réserve d'un bref intervalle de treize mois en 1799-1800, les Français vont y rester jusqu'en 1814. Ils en feront leur quartier général, puis la capitale d'un État plus vaste appelé République cisalpine en 1797, République italienne en 1802, Royaume d'Italie en 1805.

I

Les réactions des Lombards à ces événements ont fait l'objet de tant d'interprétations erronées et sont si différentes de celles des Français de l'époque qu'un rapide retour en arrière, aussi simpliste soit-il, sera nécessaire pour les mieux comprendre.

Milan a vu au Moyen Âge le mouvement communal balayer sa féodalité, et ses marchands saisir le pouvoir pour le transmettre à leurs fils en constituant une oligarchie patricienne. Au XVIe siècle, celle-ci a pris à son tour les formes d'une aristocratie, possession de terres et titres de noblesse compris mais symboles de féodalité exclus. Elle a aussi dû partager sa domination avec un occupant étranger successivement français, espagnol, autrichien.

Deux siècles plus tard les patriciens sont toujours là. Beaucoup sont sensibles à l'influence française et touchés par la philosophie des Lumières, ainsi qu'en témoignent le succès du Traité des délits et des peines produit par un des leurs, Beccaria, et la participation d'un groupe réformiste mais modéré à la mise en &brkbar;uvre du despotisme éclairé de l'impératrice Marie-Thérèse. Comme ils possèdent la majeure part des terres extrêmement fertiles des alentours, ils bénéficient d'un début de révolution agricole et l'écart de revenu les séparant de leurs paysans en est creusé, sans que cela ait toutefois des conséquences sociales aussi graves que dans d'autres pays.

La révolution industrielle ne s'étant pas encore fait sentir en ville, les rares entrepreneurs enrichis ont tendance à se rapprocher de ces patriciens plutôt qu'à former entre eux une classe b ien caractérisée. Il n'y a donc qu'un embryon de bourgeoisie et pratiquement pas d'ouvriers, au sens actuel de ces termes. Il n'y a guère que quelques patriciens et quelques représentants des professions libérales ou de l'artisanat pour défendre des opinions plus avancées que le groupe réformiste précité.

Bref, à la fin du siècle, si Milan et la Lombardie sont en pleine évolution, elles ne sont pas prêtes pour autant à accepter une véritable révolution. D'où les difficultés rencontrées par Joseph II, fils et successeur de Marie-Thérèse, trop franchement hostile aux pouvoirs du patriciat comme à la puissance de l'Eglise catholique. Huit ans après sa mort un diplomate français écrira :

« Les ci-devant nobles n'étaient point odieux au peuple par leurs privilèges et leurs droits féodaux : vous savez qu'ils n'en avaient pas. Ces familles possèdent encore des terres immenses ; elles traitent les cultivateurs avec justice et douceur ; et les cultivateurs, cette portion considérable de la population, leur sont dévoués. D'un autre côté, les prêtres, sans cesse tracassés et menacés par les factieux, conservent un grand ascendant sur le peuple, et pourraient s'en servir d'une manière funeste si l'on avait l'imprudence de les persécuter. Les Lombards ne connaissent point ces haines de caste qui ont divisé les Français (1). »

Le jeune général dont l'arrivée risque de bouleverser cet équilibre est incontestablement français par la date de sa naissance, par l'éducation qu'il a reçue depuis l'âge de neuf ans, par l'admiration qu'il a peu à peu conçue pour les Français de son temps et par la conviction qu'il acquiert que, s'il veut accomplir un grand destin, c'est sur eux qu'il doit s'appuyer. Il n'en est pas moins resté attaché à l'Italie par ses origines, sa famille (2), sa première éducation, au point de ne jamais s'y sentir étranger (3). Il la connaît bien par ses lectures et par le long séjour qu'il a déjà fait en 1794 sur les côtes du golfe de Gênes.

En 1796, quelles que puissent être ses motivations profondes, il sait ou il comprend vite que ce pays est majoritairement dans d'autres sentiments que la France révolutionnaire et que, si l'on veut s'y maintenir, il faut y pratiquer une politique modérée, ménageant à la fois les aristocrates et les ecclésiastiques, donc éloignée de tout excès jacobin. Un autre diplomate français n'a-t-il pas observé dès 1794 : « Les hommes de tous les partis commencent à dire : si les Français conservent les propriétés et le culte, et ne traitent pas l'Italie comme le Palatinat, que nous importe le reste (4) ? ».


II

C'est dans cet état d'esprit que, le 11 mai 1796 à Lodi, Bonaparte reçoit une délégation de Milanais conduite par un patricien, lui-même de tendances réformistes modérées, Francesco Melzi d'Eril. S'exprimant tant en français qu'en italien, les deux interlocuteurs se séduisent mutuellement. Le premier fera du second un vice-président de la République, un chancelier garde des sceaux de la Couronne et, en mémoire de cette journée, un duc de Lodi. Pour l'instant il l'écoute:

« En Lombardie, la distinction des classes est seulement nominale. La loi, la jurisprudence sont les mêmes pour tous. Il n'existe pas de féodalité, ni de privilèges pécuniaires. La noblesse et le clergé ne forment pas de caste, et n'ont pas de privilèges exclusifs [...] Il n'y a donc chez nous aucun de ces principes de division qui peuvent ailleurs engendrer la discorde. Les titres nobiliaires ne sont que des dénominations. Le peuple ne tient pas à l'ancien gouvernement, qui lui était indifférent. Il demande seulement qu'on respecte les propriétés (5). »

En ville pendant ce temps, l'agent français d'origine milanaise Salvador distribue des cocardes tricolores et, avec des hommes du type du patricien milanais Porro ou du médecin parmesan Rasori, fait sortir de la clandestinité un club d'esprit « patriote » ou « jacobin » qui s'appellera la Société des amis de la Liberté et de l'Égalité.

Le 15 mai, jour de la Pentecôte, Bonaparte entre par la Porta Romana au milieu des applaudissements ainsi préparés (6). Dès le lendemain, dans l'enthousiasme de cet accueil, il commande au peintre Appiani son premier portrait officiel (7). Le surlendemain, alors que le club se prépare à faire planter un arbre de la liberté devant le Dôme et ­ début d'une extraordinaire floraison ­ à faire éditer un journal, il écrit au Directoire : « Le pavillon tricolore flotte sur Milan, Pavie, Côme et toutes les villes de la Lombardie [...] Milan est très porté pour la liberté ; il y a un club de huit cents individus, tous avocats ou négociants [...] Si ce peuple demande à s'organiser en république, doit-on le lui accorder (8) ? ».

Cela dit, quand le général en chef désigne une municipalité provisoire présidée par le commandant français de la place et composée de personnages locaux d'origine aristocratique ou non, on peut constater que ceux-ci sont aussi bien d'esprit modéré (ex. : Verri, patricien de Milan) que d'idées avancées (ex. : Sommariva, avocat de Lodi). Par ailleurs, une proclamation du 19 mai (9) va tout à fait dans le sens de la modération :

« La République française, qui a juré haine aux tyrans, a aussi juré fraternité aux peuples. Ce principe, que la constitution républicaine a consacré, est celui de l'armée [...] Respect pour la propriété, pour les personnes ; respect pour la religion des peuples ; ces sentiments sont ceux du Gouvernement de la République française et de l'armée victorieuse en Italie. Le bon ordre qu'elle a observé depuis son entrée dans la Lombardie en est la preuve la moins équivoque. »

Il est vrai que le ton se fait ensuite plus menaçant :

« Si les Français vainqueurs veulent considérer les peuples de la Lombardie comme des frères, ceux-ci leur doivent un juste retour. L'armée a à poursuivre ses victoires, elle a à chasser entièrement de l'Italie le despote qui tenait la Lombardie dans les fers. Son indépendance, qui doit faire son bonheur, tient aux succès des Français ; elle doit les seconder de ses moyens. Pour assurer la marche des troupes, des approvisionnements qu'elles ne peuvent tirer de France, d'où elles sont si éloignées, leur sont nécessaires ; elles doivent les trouver dans la Lombardie, où leurs conquêtes les ont amenées : le droit de la guerre les leur assure, l'amitié doit s'empresser de les leur offrir. Vingt millions de francs sont imposés dans les différentes provinces de la Lombardie autrichienne [...] C'est une bien faible contribution pour des contrées aussi fertiles, si on réfléchit surtout sur l'avantage qui doit en résulter pour elles. »

Le 21 mai, en application de telles maximes, l'armée française entreprend de faire saisir les dépôts des monts-de-piété, correspondant aux dépôts bancaires actuels, ainsi que certains objets religieux. Cela provoque immédiatement des révoltes populaires dans plusieurs cités lombardes, Côme, Varese, Lodi, Crémone, Pavie, et dans le village de Binasco entre Pavie et Milan. Le 23, le mouvement gagne le quartier populaire de Porta Ticinese à Milan, où la troupe doit intervenir. Bonaparte, qui était déjà reparti en campagne, revient en toute hâte, fait incendier Binasco par Lannes le 25 et met lui-même Pavie à sac le 26.

Non sans avoir eu des mots de compassion pour les habitants de Pavie et de Binasco en 1805 et 1807, Napoléon conclura à Sainte-Hélène que son attitude à leur égard « fut une leçon salutaire pour toute l'Italie (10) ». Cela suffit en effet pour rétablir les apparences de l'ordre. On s'arrange désormais pour taxer moins les pauvres, on accuse les nobles et les prêtres mais, à Milan, les mesures proprement répressives sont limitées : deux meneurs fusillés ; le club provisoirement fermé ; une poignée d'ex-patriciens exilés pendant quelques mois (ce qui n'empêchera pas certains d'entre eux, comme Melzi, Litta ou Brivio, de revenir plus tard aux affaires).


III

Les ambiguïtés ou incertitudes qui caractérisent ces journées demeureront présentes pendant toute la durée de l'occupation française en Lombardie.

Au début on parle beaucoup de liberté. Ainsi en septembre 1796, lors des fêtes de l'anniversaire de la République française, Bonaparte lève-t-il son verre « à la future liberté de la Lombardie (11) » et quelques jours plus tard autorise-t-il l'ouverture de ce concours, dont on connaît le résultat, sur le thème : « Lequel des gouvernements libres conviendrait le mieux au bonheur de l'Italie (12)? ». Après quelques tâtonnements un État nouveau est en effet créé au printemps 1797. Il sera progressivement doté d'un appareil institutionnel complet mais ce ne sera jamais, si l'on peut déjà employer ce mot, qu'un simple protectorat (13) où les libertés seront de plus en plus restreintes et dont les fins politiques paraîtront de plus en plus étrangères à la population locale.

Malgré plusieurs agrandissements, il ne couvrira que le nord-est de la Péninsule, à savoir la plus grande partie de la Lombardie, l'ancien duché de Modène, les Légations, la Vénétie, les Marches, le Tyrol du Sud. L'inachèvement de l'unité italienne, regretté plus tard par Napoléon (14), a sans doute moins pour cause un défaut de conviction de sa part que les vues opposées du Directoire d'abord, de ses propres ministres ensuite, peu favorables à la création d'un État rival de la France de l'autre côté des Alpes. Or, il a décidé de jouer la carte française pour un motif qu'il expliquera à son beau-fils Eugène de Beauharnais, devenu vice-roi d'Italie : « Prenez donc aussi pour devise : La France avant tout. Si je perdais une grande bataille, un million, deux millions d'hommes de ma vieille France accourraient sous mes drapeaux ; toutes les bourses m'y seraient ouvertes, et mon Royaume d'Italie lâcherait pied (15) ».

Au surplus le campanilisme, ou amour exclusif de son clocher, reste un sentiment très fort et très répandu en Italie. Aussi le choix de Milan comme capitale satisfait-il apparemment les Milanais, sauf dans la mesure où le régime imposera dans son administration des provinciaux, spécialement des Modénais. De partout sont accourus ou accourent dans cette capitale ceux qui se sentent l'âme progressiste. Leur concentration tend à exagérer les apparences d'une politisation de la Péninsule. En fait les plus exaltés, tels le romain Laurora, le piémontais Ranza, rejoignent les rangs des jacobins, donc d'une opposition bruyante mais minoritaire (16). Les plus raisonnables entrent au service de l'État, à l'instar du novarais Custodi, pour contribuer avec de nombreux Lombards à la constitution d'une classe nouvelle de fonctionnaires civils ou militaires qui est le principal soutien du régime et marque le début d'une extension de la bourgeoisie locale (17).

En dépit des ventes de biens nationaux puis de l'introduction du Code civil, la société lombarde n'est pas bouleversée dans ses profondeurs. Les anciens patriciens en demeurent l'élément dominant, avec qui le Gouvernement s'efforce de maintenir le contact en ménageant leurs propriétés et en les accueillant à la cour, dans les conseils généraux ou municipaux, etc. Le mécontentement s'accumule néanmoins contre l'inobservation, sinon des grands principes, du moins des promesses faites en 1796, qui sont bel et bien violées par la conscription, l'aggravation fiscale, le blocus, l'anticléricalisme. Pendant longtemps, faute de moyens publics d'expression, les riches se bornent à faire circuler des rumeurs. Quant au peuple, maté en 1796, il recherche plutôt des échappatoires, par exemple dans le brigandage. Faute de soutien, ses explosions à l'occasion du changement d'occupants (1799), de disettes (fin 1800) ou de crises européennes (Val d'Intelvi, 1806 ; Valteline, 1809) n'ont pas de suite.

Ce n'est que le 20 avril 1814, à la nouvelle de l'abdication de Fontainebleau, qu'une émeute populaire à complicité aristocratique fait éclater en quelques heures le Royaume d'Italie. Napoléon aura donc en fin de compte échoué dans sa tentative de se concilier les Lombards par un mélange de modération et de répression, mais il leur aura laissé un ensemble remarquable de lois et d'institutions (18). Elles ne seront pas toutes supprimées en 1814 et certaines de celles qui le seront se verront rétablir après 1860.

Entre-temps, par réaction contre les nouveaux occupants et sous l'effet de tout un courant de pensées et d'intérêts, sa réputation fera l'objet d'une remontée spectaculaire dans une partie au moins de l'opinion. Témoin ce texte du milanais Pecchio, ex-assistant au Conseil d'État, qui date de 1833 :

« Milan était devenu la capitale de la récente République cisalpine [...], sorte de colonie qui accordait sa citoyenneté à tous les patriotes errants d'Italie [...] Les Italiens de tant de provinces [...] s'y trouvaient tous, comme par l'effet d'une baguette magique [...] Tout était nouveau, les hommes, les noms, la langue, les costumes, les emblêmes [...] Ajoutez une nation étrangère qui, avec des rameaux d'olivier et des témoignages d'amitié, nous offrait des lauriers. Je me souviens qu'encore enfant mes veines tremblaient, mon c&brkbar;ur tressautait quand passait Bonaparte, héros conduisant les phalanges françaises, mais d'origine italienne (19) ».

Encore quelques années et ce sera l'inoubliable, quoique romancé, premier chapitre de La Chartreuse de Parme (20).

(1) Le secrétaire d'ambassade P. David à Talleyrand, Milan, 31 octobre 1798, cité par A. Pingaud, Bonaparte président de la République italienne, Paris, 1914, vol. I, p. 232.
(2) Cf. Livre de raison de Charles Bonaparte, Bibliothèque Nationale, Manuscrits, Nouvelles acquisitions françaises n° 15764. Rédigé en excellent italien.
(3) Cf. sa manière de mélanger les je, les nous et les vous quand il prononce un discours en Italie (Correspondance, n° 13404, Milan, 20 décembre 1807) et une phrase dictée à Sainte-Hélène au sujet de la situation de ce pays en 1811 : « aucune puissance étrangère ne possédait plus rien en Italie ; elle était tout entière sous l'influence de l'Empereur ». (in Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène, par les généraux qui ont partagé sa captivité, et publiés sur les manuscrits entièrement corrigés de la main de Napoléon, éd. C.-T. de Montholon, 1823, vol. I, p. 115).
(4) F. Cacault à la Convention, Florence, 22 avril 1794, cité par B. Péroni, Fonti per la Storia d'Italia dal 1789 al 1815 nell'Archivo Nazionale di Parigi, Rome, 1936, p. 270-272, et C. Zaghi, L'Italia giacobina, Turin, 1989, p. 70.
(5) A. Pingaud, Les hommes d'État de la République italienne 1802-1805. Notices et documents biographiques, Paris, 1914, p. 14.
(6) A. de Marmont, Mémoires, Paris, 1857, vol. I, p. 177-178, 322-324 ; R. Guyot, Le Directoire et la paix de l'Europe des traités de Bâle à la Deuxième coalition (1795-1799), Paris, 1911, p; 170-171 ; A. Pingaud, Les hommes d'État de la République italienne, op. cit., pp. 17-18. Iconographie : G.-P. Bagetti, aquarelle (Versailles, exposé à Vincennes, 1996), gravée par C.-F. Fortier (Milan, musée du Risorgimento) ; A. Appiani, Fastes de Napoléon Ier, 1807, scène gravée par G. Rosaspina. Une aquarelle de C. Vernet gravée par J. Duplessi-Bertaux représente en réalité l'entrée de Masséna à Milan le 14 mai, c'est-à-dire un jour avant Bonaparte.
(7) Collection Lord Rosebery, Dalmeny House, Ecosse.Gros n'était pas à Milan en mai 1796, contrairement à ce qu'indique le début de La Chartreuse de Parme, et son Bonaparte au Pont d'Arcole date au plus tôt de l'automne de ladite année.
(8) Napoléon, Correspondance, n° 453, Milan, 17 mai 1796. L'expression « avocats ou négociants », qui doit sans doute s'entendre comme visant aussi d'autres professions libérales et de simples commerçants, correspond à des catégories considérées en France comme typiquement bourgeoises.
(9) Napoléon, Correspondance, n° 453, Milan, 19 mai 1796, sous les signatures de Bonaparte et du commissaire du Directoire C. Saliceti.
(10) Mémoires..., op. cit., vol. III, p. 196. Sans plus y recourir personnellement, Napoléon fera appliquer la même méthode ailleurs par ses lieutenants ; elle n'aura pas toujours autant de succès. Cf. Napoléon, Correspondance, n° 493-494, 496, 503, 4902, 5012, 10657 ; E. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, Paris, 1823, 1-4 juillet 1816 ; A. Masséna, Mémoires, Paris, 1849, vol. II, pp. 70-74 ; J. Murat, Lettres et documents pour servir à l'histoire de..., éd. J. Murat, P. Le Brethon, Paris 1909, vol. II, p. 197. Cf. aussi G.-P. Baghetti, Pavie, 26 mai 1796, dessin ; et proclamation bilingue de Saliceti, Milan, 29 mai 1796 ( exposés à Vincennes, 1996).
(11) Milan, 22 septembre 1796, cité par G. Ferrero, Aventure. Bonaparte en Italie (1796-1797), Paris, 1936, pp. 101-102.
(12) A. Saitta éd., Alle origini del Risorgimento. I testi di un « celebre » concorso (1796), Rome, 1964.
(13) Napoléon, Correspondance, n° 2351, Milan, 11 novembre 1797 ; J. Murat, op. cit., vol. II, p. 285 ; F. Melzi d'Eril, I carteggi... La vice-presidenza della republica italiana, éd. C. Zaghi, Milan, 1959, vol. III, p. 39, 394.
(14) Mémoires..., op. cit., vol. I, pp. 113-116 ; E. de Las Cases, op. cit., 11 novembre 1816 : L.-A. de Bourrienne, Mémoires sur Napoléon, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration, Paris, 1829, vol. VI, pp. 260-261.
(15) Napoléon, Correspondance, n° 16824, Saint-Cloud, 23 août 1810.
(16) Cf. Napoléon, Correspondance, n° 1321, Milan, 28 décembre 1796, cité in P. Gaffarel, Bonaparte et les républiques italiennes (1796-1799), Paris, 1895, p. 29.
(17) C. Capra « Il dotto, il ricco ed il patrizio vulgo'... Notabili e funzionari nella Milano napoleonica », in G. Bezzola et al., I cannoni al Sempione. Milano e la « Grande nation » (1796-1814), Milan, 1986, pp. 56-70 ; L. Antonielli, « L'elite administrativa nell'Italia napoleonica (Reppublica e Regno d'Italia) » in I. Massabo Ricci et al., All'ombra dell'Aquila imperiale..., Turin, 1994, pp. 149-176.
(18) Bollettino delle leggi della Repubblica italiana, Milan, 1802-1804 ; Bollettino delli leggi del Regno d'Italia, Milan, 1805-1814.
(19) G. Pecchio, Vita di Ugo Foscolo, Lugano, 1833 (traduction).
(20) Stendhal, La Chartreuse de Parme, Paris, 1839, chap. I (ébauché dans Rome, Naples et Florence en 1817, 18 juillet ; Vie de Napoléon, 1817-1818, chap. IV ; et Mémoires sur Napoléon, 1836-1838, chap. VII).




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