La souscription et les actionnaires
Dans une lettre de 1855, Ferdinand de Lesseps présente ses objectifs
concernant une future souscription publique. Il y affirme son
intention de privilégier les petits porteurs :
« Vous me demandez sur quelles base je compte organiser la partie
financière de la Compagnie ?
Je nai là-dessus quun principe, bien arrêté, il est vrai, mais
dont les moyens dexécution seront des questions de temps et détudes.
Mon but est de faire profiter, dans tous les pays, le plus grand
nombre possible de petits actionnaires de tous les avantages de
la Société.
Que feraient une dizaine de gros banquiers avec lesquels je mentendrais
pour leur livrer la concession ? Ils me proposeraient de partager
avec eux un certain nombre de millions. Ils distribueraient ensuite,
sans bourse délier, à la multitude, avec de fortes primes, des
actions de 500 fr., en faisant sonner bien haut, ce qui dailleurs
pourrait être exact, que ces actions rapporteront un jour de 25
à 30 pour cent.
Pourquoi ne sadresserait-on pas tout simplement au public ? [...] »
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