Dossier l'opposition anglaise

En juin 1855, Ferdinand de Lesseps rencontre le premier ministre anglais, Lord Palmerston, qui lui fait part de ses réticences quant au projet du percement de l’isthme de Suez :

    « Je n’hésite pas à vous signaler mes appréhensions ; elles consistent d’abord dans la crainte de voir les relations commerciales et maritimes de la Grande-Bretagne bouleversées par l’ouverture d’une voie nouvelle qui, en donnant passage à la navigation de tous les pays, nous fera perdre les avantages que nous possédons actuellement. Je vous avouerai aussi que je redoute l’incertitude de l’avenir, à l’égard de la France, avenir que tout homme d’Etat doit calculer dans ses plus fâcheuses éventualités, bien que notre confiance soit complète dans la sincérité et dans la loyauté des dispositions de l’Empereur, mais après lui, les dispositions peuvent changer.»