Musée de l’Empéri – Salon de Provence

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Musée de l’Empéri – Salon de Provence

Né de la passion de deux collectionneurs, Raoul et Jean Brunon, le musée de l’Empéri rassemble près de 10 000 pièces retraçant l’histoire de l’armée française de 1700 à 1918 à travers des reconstitutions spectaculaires et 130 fantassins et cavaliers grandeur nature. Installée à l’origine dans la maison familiale des Brunon à Marseille, la collection fut acquise par le musée de l’Armée en 1967 et transférée à Salon de Provence dans une forteresse médiévale, le château de l’Empéri.

Après avoir parcouru deux salles présentant l’histoire de l’arme à feu française et les salles des Armées royales, le visiteur pénètre au premier étage dans les salles consacrées à l’histoire des armées républicaines où une place particulière est faite à l’expédition d’Egypte et aux campagnes d’Italie. Cinq salles sont réservées à l’histoire de l’épopée impériale.

La Salle d’honneur du château présente de nombreux objets et documents décrivant les différentes formations de l’armée napoléonienne, prélude aux salles suivantes consacrées aux campagnes de 1803 à 1809 : campagnes d’Autriche en 1805 et 1809, campagne de Prusse en 1806, de Pologne en 1807. Une petite salle voûtée abrite les souvenirs les plus prestigieux : chapeau de l’Empereur avec sa cocarde, gants portés en Egypte, drapeau du Ier Régiment de Grenadiers de la Garde impériale présent à la Moskowa et à l’entrée de Moscou, Aigle de drapeau remise à l’armée par l’Empereur, livres de sa bibliothèque, autographes, souvenirs du Prince Eugène, du mamelouk Roustan, du secrétaire Méneval, des maréchaux Davout, Bessières, Macdonald, Poniatowski, etc. Une vitrine est spécialement réservée à la Légion d’honneur.

Viennent ensuite les campagnes de 1812 à 1814. L’obscurité a été privilégiée dans la présentation, car on entre ici dans la seconde partie de l’Empire, celle des années sombres, des revers et des chutes. Les campagnes d’Espagne (1808-1814), de Russie (1812), de Saxe (1813), de France (1814), l’Ile d’Elbe et son légendaire « retour », Waterloo enfin sont évoqués par différents objets et reliques : casques, shakos, uniformes, lettres officielles de l’Empereur, bulletins de la Grande Armée, affiches, lithographies, cartes, etc.

Une petite salle dans la grosse tour du château expose
des souvenirs de l’exil à Sainte-Hélène dont le lit doré utilisé par l’Empereur en 1819. Cinq salles ont été aménagées pour recevoir les collections relatives au Second Empire. Une présentation générale de l’armée est installée dans la galerie Ferrier tandis que des souvenirs de Napoléon III, de l’Impératrice Eugénie et du Prince Impérial sont rassemblés dans la « chambre de Monseigneur ». On y remarque notamment le chapeau d’officier général de l’Empereur et l’uniforme complet de Grenadier de la Garde Impériale ayant appartenu au Prince Impérial vers 1864. Sont ensuite évoquées les campagnes de Crimée (1854-1855), d’Italie (1859), du Mexique (1862-1867) et la guerre franco-allemande de 1870-1871.

Karine Huguenaud, 2001

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