L’âge d’or de la cavalerie

Du Moyen Âge au XXe siècle, d'Azincourt à Reichshoffen en passant par Marignan, Rocroi ou Eylau, du crépuscule de la chevalerie à l'épreuve des guerres industrielles, l'histoire de la cavalerie française a le souffle de l'épopée. Lanciers, cuirassiers ou hussards font figure d'archétypes du guerrier tandis que l'imaginaire de la charge héroïque nourrit le mythe de la cavalerie, essence même de la guerre et des valeurs nobiliaires et militaires.
En particulier, Napoléon réorganise la cavalerie et lui donne un rôle décisif. la Grande Armée est grande consommatrice de cavaliers et de chevaux, qu'il faut renouveler après les hécatombes des batailles. Des 30 000 chevaux de la campagne de Russie, il ne revient que le dixième. Le XIXe s. est ponctué par le souvenir des grandes charges héroïques, la charge de la brigade légère en Crimée, celle des cavaliers de Reichshoffen pendant la guerre de 1870… Les derniers assauts, désesprés, sont ceux du début de la guerre de 1914.
Cette histoire, qui offre un éclairage neuf sur les évolutions des pratiques de la guerre, ne peut se comprendre sans en étudier les dimensions techniques, logistiques, économiques, mais aussi sociales, culturelles et politiques. Au-delà de son organisation et de ses modes d'action, la cavalerie se révèle un passionnant objet d'histoire totale, que le riche patrimoine archivistique et muséographique du ministère de la Défense permet de saisir dans toute sa complexité. C'est le propos de cet ouvrage, qui invite à entrer, sabre au clair, au coeur de la mêlée pour appréhender l'expérience vécue par le cavalier bravant le feu, le fer et le choc. (présentation de l'éditeur)

Trois chapitres dans cet ouvrage concernent spécifiquement les périodes Premier et Second Emprie : « La cavalerie dans les guerres napoléoniennes », de Bruno Colson ; « La charge héroïque ou la construction d'un mythe », de François Robichon ; « Le cheval de guerre dans la première moitié du XIXe s. », de Jean-François Brun.