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EN ROUTE !
Cette semaine, repartons en campagne ! La première étape se déroulera en Italie avec le Livre du mois, une étude avec laquelle Gilles Candela dresse le portrait de l'armée d'Italie, véritable lieu d'expérimentation pour les futures batailles napoléoniennes.
Nous prendrons ensuite la direction du Portugal avec une chronologie détaillée de la campagne menée par Masséna contre Wellington en 1810-1811.
Enfin, troisième campagne, plus contemporaine et non des moindres, celle pour l'enseignement de l'Histoire et notamment celle des deux Empires qui devient de plus en plus absent des programmes des collèges et des lycées, Jean-Philippe Rey nous en dresse le panorama.
Dans la lettre de cette semaine, vous retrouverez aussi toutes les dernières actualités à connaître et toutes vos rubriques habituelles comme l'incontournable « Il y a 200/150 ans » !
Bonne semaine à tous,
Emmanuelle Papot
Web-éditrice
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LIVRE DU MOIS > L'ARMEE D'ITALIE. DES MISSIONNAIRES ARMES A LA NAISSANCE DE LA GUERRE NAPOLEONIENNE
Gilles Candela nous livre ici une étude fouillée sur l'armée d'Italie de 1792 à 1797. Au cours de cette période, cette machine de guerre au service de la Révolution a été en effet un lieu d'expérimentation tactique et stratégique. Dans le cadre d'une longue guerre de positions dans les Alpes, les combattants, au contact de leurs ennemis piémontais et autrichiens, ont su développer des méthodes nouvelles de combats. A la faveur de la campagne de 1796-1797, Bonaparte en acheva l'évolution. Cette étude a été publiée avec le concours de la Fondation Napoléon.
Pour en savoir plus
A découvrir, le Livre du mois de la partie anglophone : Mon cher Lucien: Lettere familiari a Luciano Bonaparte, publié par L. Cirrincione d'Amelio et M. P. Ludovisi Bruzzese
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CHRONOLOGIE > LA CAMPAGNE DU PORTUGAL 1810-1811
Débutée en avril 1810, la campagne du Portugal vit le maréchal Masséna prendre la tête d'une armée de 65 000 hommes sur la Péninsule Ibérique dans le dessein de s'emparer de Lisbonne et de chasser les troupes anglaises hors du Portugal. Tout d'abord victorieux avec la prise des forteresses de Ciudad Rodrigo et Almeida, les Français se heurtèrent aux troupes anglo-portugaises de Wellington et aux Lignes de défense de Torres Vedras, au nord de Lisbonne. Masséna dut alors affronter une guerre d'usure engagée par les Anglais.
Découvrez la chronologie détaillée de la campagne du Portugal de 1810 - 1811
ENSEIGNEMENT > L'HISTOIRE DES DEUX EMPIRES AU COLLEGE ET AU LYCEE
Vendredi 20 mai 2011, M. Victor-André Masséna, président de la Fondation Napoléon, et M. Christian Fileaux, président du Souvenir Napoléonien, ont visité le collège des Francs-Bourgeois à Paris pour une rencontre avec les élèves, afin de leur faire découvrir l'histoire napoléonienne. Pour l'occasion, les élèves avaient préparé une démonstration des mouvements des troupes lors de la bataille de Wagram où s'illustra Masséna. Les élèves reçurent des exemplaires de la Revue du Souvenir Napoléonien, et leur collège une collection des volumes de la Correspondance générale de Napoléon éditée par la Fondation Napoléon chez Fayard.
Voici au moins des élèves qui auront entendu parler des deux Empires. A moins d'initiatives privées, organisées par exemple par des associations, cela risque d'être de moins en moins le cas : M. Rey, agrégé et docteur en histoire, fait le point sur l'enseignement, ou plutôt l'absence d'enseignement, de l'histoire des Premier et Second Empires dans les classe de Premières dans le prochain programme...
Pour en savoir plus sur les programmes
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BIBLIOTHEQUE NUMERIQUE > MEMORIAL DE SIR HUDSON LOWE, RELATIF A LA CAPTIVITE DE NAPOLEON A SAINTE-HELENE
Ces faux Mémoires d'Hudson Lowe sont l'oeuvre de deux littérateurs parisiens : Léon-Jérôme Vidal et Alphonse Signol. Paru en 1830, cet ouvrage écrit à la première personne (pour Hudson Lowe) se voulait être une justification de son comportement en tant que gouverneur de Sainte-Hélène, et montrer qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordres de Londres. Les auteurs de cet ouvrage fantaisiste furent rapidement démasqués. Les véritables mémoires d'Hudson Lowe furent quant à eux publiés en 1873.
Pour en savoir plus sur cet ouvrage
Pour consulter directement cet ouvrage en ligne dans notre Bibliothèque numérique
NAPOLEONICA LA REVUE > LES DENOMINATIONS NAPOLEONIENNES DES RUES ET PLACES D'AJACCIO 1802-1969
Dans le n°10 de Napoleonica La Revue Charles Renucci propose une balade aux grés des lieux à dénomination napoléonienne de la cité ajaccienne. À Ajaccio, en effet, l'histoire napoléonienne trouve dans la toponymie des voies urbaines un lieu d'expression. Cette thématique, additionnant les références à Napoléon, à l'Empire ou bien encore à la famille, est le produit d'une volonté continue des pouvoirs publics qui s'échelonne du Consulat à la Ve République. Suivez le guide.
Pour en savoir plus
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REVUE DE PRESSE > RSN N°487 : AUTOUR DE SAINTE-HELENE
La Revue du Souvenir Napoléonien vient de publier son n°487 avec un dossier central consacré à Sainte-Hélène avec au sommaire : une très intéressante étude sur le méconnu corps médical britannique de l'île durant l'emprisonnement de Napoléon ; les portraits de l'abbé Buonavita et du père Vignali dépêchés à Longwood en 1819 ; ainsi que le développement de l' « affaire des masques mortuaires ».
Pour connaître le sommaire complet
BALAYAGE ELECTRONIQUE, MICRO-FLUORESCENCE ET VIEILLES DENTELLES
Rien n'échappe à l'oeil de napoleon.org (sans aller jusqu'à dire que, comme big brother, il veille sur vous) : vu dans les actes du 3e colloque international de pathographie (dont l'un des buts est l'étude scientifique des causes de la mort d'un individu) qui s'est tenu à Bourges en 2009, un article de Gérard Lucotte sobrement intitulé : « Pas d'arsenic sur et dans les cheveux de Napoléon : une étude par microscopie électronique à balayage, couplée avec une analyse en micro-fluoresecence X » (p. 259-276). La conclusion de l'auteur est claire. La démonstration demande, c'est le moins qu'on puisse dire, quelques connaissances scientifiques. L'article est consultable à la Bibliothèque Martial Lapeyre. Reste aux empoisonnistes à balayer devant leur porte, avec ou sans rayon X.
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INFO PLUS JUNIOR > LA BIBLIOTHEQUE NUMERIQUE POUR LES ENFANTS
Avec son site web dédié aux jeunes, la Bibliothèque nationale de France offre une véritable introduction à l'univers de l'écrit et de l'image, où tous les types de livres sont représentés. L'internaute en herbe pourra – seul ou avec l'aide d'un adulte – déambuler dans des salles de lecture virtuelles, des cabinets de curiosités, des galeries d'images, des auditoriums, des magasins de secrets, des chambres d'histoires… Dans chacun de ces lieux, il trouvera des ressources et des outils pour découvrir, s'étonner, fabriquer, communiquer…
Pour en savoir plus
IL Y A 200 ANS
Pourquoi le baptême du Roi de Rome a-t-il été reporté ?
Prévu initialement pour le 2 juin 1811 (dimanche de la Pentecôte), le baptême du Roi de Rome fut reporté au samedi suivant (le 9 juin, Fête de la Trinité).
Depuis l'emprisonnement du pape à Savone (lieu où il résida jusqu'en 1812), les relations entre Napoléon et l'Eglise catholique s'étaient largement détériorées (cf. Lettre n° 565). L'Empereur s'inquiétait en particulier du problème de l'institution canonique (« Acte par lequel un supérieur ecclésiastique met un clerc en possession d'un office et de la juridiction qui y est attachée », Larousse), une responsabilité qui appartenait uniquement au pape. Depuis 1809, Napoléon étant excommunié, Pie VII refusait de reconnaître comme valables les nominations aux charges ecclésiastiques faites par lui, entraînant, selon Cambacérès, la vacance de vingt-sept évêchés dans l'Empire. Une solution à ce désordre devait être trouvée...
Un conseil national fut prévu pour le 9 juin afin d'aborder, dans un premier temps le transfert de l'institution canonique entre les mains de l'évêque métropolitain, et dans un second temps la fin du pouvoir temporel du pape. Ces questions prirent le pas sur le baptême impérial, qui fut donc, dès la mi-mai, repoussé au 9 juin 1811, faisant écrire à Cambacérès que des « motifs d'une légère importance avaient fait retarder de sept jours la cérémonie du baptême »… Si Napoléon se réjouit à l'idée de célébrer le baptême de son fils et l'ouverture d'un conseil tellement important le même jour, les évêques, eux, d'après Adolphe Thiers, « prétendirent que le plus grand nombre d'entre eux étaient trop âgés pour suffire à la fatigue d'une double cérémonie dans le même jour » (Histoire du Consulat et de l'Empire, vol. 13, p. 109). Il est difficile de savoir si cette plainte était justifiée ou si les évêques cherchaient à éviter à tout prix une cérémonie qui unirait l'Etat et l'Eglise dans la vénération de Napoléon et de son fils. Quoi qu'il en soit, Napoléon céda de nouveau et le conseil lui aussi fut reporté… au 17 juin.
IL Y A 150 ANS
L' « Annus horribilis » de Plon-Plon n'en finit pas
L'année 1861 fut particulièrement laborieuse pour le Prince Napoléon ("Plon-Plon"), cousin de Napoléon III. A l'affaire Paterson (cf. Lettre n° 571) et au duel interrompu avec le duc d'Aumale (cf. Lettres n° 576 et 580) s'ajouta un conflit maçonnique qui éclata après un discours prononcé par Lucien Murat, au Sénat, en faveur du pouvoir temporel du pape. La Franc-maçonnerie étant devenue de plus en plus anticléricale au cours du XIXe siècle, la déclaration du Grand-Maître Murat, perçue comme un signe de ralliement à la cause catholique, suscita un tollé parmi les membres. Ces derniers sollicitèrent donc Plon-Plon pour le nommer Grand-Maître à la place de Murat. Flatté, Plon-Plon indiqua dans une lettre ouverte qu'il était prêt à accepter cette proposition. Murat, furieux contre ce qu'il considère comme une "intrigue" dirigée par son propre cousin, lui écrivit une lettre d'une violence extrême (« C'est un amas d'injures à faire honneur à un voiturier » commenta Ottaviano Vimercati, un militaire italien et confident de Cavour à Paris). Le bruit d'un nouveau duel courut, et ne tarda pas à atteindre les oreilles de Napoléon III, qui l'interdit formellement (« Il est impossible qu'il y ait dans ma famille de semblables scandales ») et obligea les francs-maçons à se rétracter. Pour éviter que les choses s'intensifient, un arrêté fut publié, interdisant toute élection avant la fin du mois d'octobre. Le 2 juin 1861, Plon-Plon, en colère contre Napoléon III qui, selon lui, s'est « constitué de fait l'arbitre de la Maçonnerie », quitta Paris avec son épouse et son entourage, en direction de la Méditerranée, loin de l'humiliation de ces derniers mois. Par la suite, ils entreprirent un voyage au « Nouveau Monde », arrivant à Halifax, en Nouvelle Ecosse, le 22 août 1861.
Bonne semaine à tous !
Irène Delage et Emmanuelle Papot
LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG n. 586 27 mai – 2 juin 2011
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OPÉRATION SAINTE-HÉLÈNE >
SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR
La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène, demeure aujourd'hui en péril. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, adressez votre don à la Fondation Napoléon (148 boulevard Haussmann, 75008 Paris), avec le bulletin de souscription (pdf), ou sur papier libre.
Pour en savoir plus
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