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LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 687, 25 - 31 octobre 2013 ÉDITORIAL Le cavalier de Meissonier, notre objet du mois, affronte une terrible tempête de plein fouet. Parfois, l'histoire napoléonienne ressemble à cela. On est bousculé par des informations et des détails de tous côtés, il existe tant de versions d'un même événement, qu'il est difficile d'en obtenir une image claire, et encore moins de la coucher par écrit. Y a-t-il beaucoup d'autres domaines historiques où l'on sait ce que le personnage principal (Napoléon Ier, pour ne pas le citer) faisait chaque jour de sa vie, presque toutes les heures de la journée ? C'est là - nous l'espérons ! - que napoleon.org a un rôle à tenir. L'un des objectifs de cette lettre hebdomadaire est de sélectionner, filtrer, présenter et expliquer cette masse de données, que ce soit sur papier ou sous format numérique. Une semaine après un bicentenaire intense de la bataille de Leipzig sous les projecteurs de notre attention, la lettre de cette semaine reprend ce rôle de veille plus vaste, donc, à travers le labyrinthe de l'histoire napoléonienne. Bonne semaine à tous ! Peter Hicks Historien, chargé des relations à l'international à la Fondation Napoléon

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OBJET DU MOIS > LE VOYAGEUR Ernest Meissonier est un artiste à multiples facettes : dans ses thèmes, il s'est intéressé à la représentation du Premier comme du Second Empire ; sur la forme, il a aussi bien peint que sculpté et notamment de petites figurines préparatoire en cire, selon une technique que Daumier lui a probablement inspiré. Ce cavalier, un officier impérial qu'on ne peut identifier avec certitude, pas plus que sa provenance ou sa destination, en est un des exemples les plus célèbres. Une statue équestre réalisée par Meissonnier est actuellement à voir à Pont-à-Mousson jusqu'au 15 décembre grâce à l'exposition Duroc, l'ami de Napoléon.

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PARUS DANS LA PRESSE En octobre-novembre, trois parutions accrocheront l'attention du lecteur intéressé par la Révolution comme le Consulat et l'Empire. > L'inédit du mois du magazine Historia n°802, où Chateaubriand écrit au Général Buonaparte > Les grands dossiers des sciences humaines, hors-série n°2 : la nouvelle histoire des empires où Florian Hurard revient sur Napoléon, empereur d'une Europe républicaine > Le troisième numéro de 2013 des Annales historiques de la Révolution française a pour thème Vivre la révolution À ÉCOUTER EN LIGNE > LES PARIS DE L'INDUSTRIE Le site de la mairie de Paris met à disposition des internautes les interventions du cycle de conférences sur Les Paris de l'industrie. Celle de Thomas Le Roux, chercheur au CNRS et à la Maison Française d'Oxford, sur Paris au risque de l'industrie, par exemple, donnée le 4 octobre à l'auditorium du Petit-Palais, est désormais disponible en podcast. Thomas Le Roux explique les prémisses d'une législation contre la pollution en ville, à l'exemple du décret du 10 octobre 1810 qui vise à réguler la distance, au sein du tissu urbain, entre les établissements industriels et les habitations privées.

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IL Y A 200 ANS > NAPOLÉON AFFRONTE VON WREDE À HANAU La retraite de Napoléon de Leipzig fut rapide. Les troupes alliées rencontrèrent de nombreux traînards, côté français, qui préféraient la mort à la capture ou même l'assistance, d'après sources prussiennes. Le manque éminent en tout - vivres, munitions, etc. – conduisit la Grande Armée à une telle dépression que le relâchement de la discipline militaire fut presque total. Et les bandes de maraudeurs éclipsèrent en célébrité les hommes restés fidèles aux ordres. En effet, cette fuite ressemblait à celle de Russie l'année précédente et la traque menée par Schwartzenberg paraissait aussi lente que celle de Koutouzov à l'époque ! Comme en novembre 1812, les troupes ennemies, cette fois-ci celles du bavarois von Wrede, tentaient de bloquer la fuite de l'armée française. Von Wrede n'était pas un militaire de carrière mais un avocat qui s'était engagé et ses troupes s'étaient battues encore récemment avec, et non contre, les Français, puisque la Bavière avait rejoint les alliés en septembre à la suite du traité de Ried (cf. Lettre d'info n°681). Pour couronner le tout, von Wrede avait été mal informé : Schwartzenberg avait fait savoir au général bavarois que les troupes françaises n'étaient qu'une colonne de l'aile gauche de l'armée de Napoléon : tout au plus de 20 000 hommes. Alors qu'il s'agissait en fait du gros de la Grande Armée, sous les ordres de Napoléon lui-même. Les 43 000 hommes de von Wrede n'auraient donc jamais dû engager l'affrontement le 30 octobre 1813. Et le commandement médiocre de von Wrede n‘arrangea rien : « Rien ne peut être changé maintenant, nous devons être de courageux soldats et faire du mieux que nous pouvons... » fut l'encouragement le plus probant qu'il trouva à formuler avant la bataille. La disposition de ses troupes était défectueuse : elles étaient inexplicablement exposées devant la ville de Hanau, ce qui devait permettre aux Français de sortir d'un bois par la droite de von Wrede. Napoléon railla le bavarois après la bataille d'une phrase restée célèbre : « Pauvre Wrede, j'ai pu faire de lui un comte [NdA : Napoléon l'avait en effet anobli] mais je ne pouvais pas en faire un bon général ». Enfin, les Français disposaient d'une puissance de feu écrasante et habilement positionnée. Von Wrede finit par se retirer de la ville et souffrit la perte de 9 000 hommes, après le premier jour. Il attaqua à nouveau deux jours plus tard mais dans une situation plus confortable, cette fois : il savait que le corps principal des Français avait continué sa retraite vers Francfort. Von Wrede devait recevoir une grave blessure à ce moment-là, mais ses troupes reprirent finalement la ville, presque abandonnée, le lendemain. L'expression « célébrer une victoire à la Wrede » allait désormais désigner en Bavière le fait de « célébrer un succès sans valeur ».
IL Y A 150 ANS > CRÉATION DE LA CROIX-ROUGE PAR HENRI DUNANT En 1859, un homme d'affaires suisse de 31 ans, appelé Henri Dunant, se trouvait à la bataille de Solferino en Italie du Nord : il essayait de rencontrer Napoléon III pour parler affaires. En traversant le champ de bataille, au lendemain de la rencontre, Dunant fut profondément choqué par la vue de milliers de soldats blessés laissés pour morts. Le déficit de personnel médical sur place était flagrant. Dunant tâcha d'aider les populations locales à organiser les premiers soins aux blessés, quel que fût leur camp. En outre, il convainquit les Français de libérer certains médecins militaires capturés côté autrichien, ainsi que de faire construire des hôpitaux d'urgence. Deux ans plus tard, en 1862, Dunant écrivait aux grands de toute l'Europe, afin de suggérer la création dans toutes les armées nationales d'unités de volontaires non-combattants, pour soigner les blessés lors des combats. Son argumentation n'était pas entièrement humaniste : il suggérait aux puissances européennes que des soldats qui survivaient coûteraient moins cher que des pensions de veuves. Ses lettres firent une très forte impression. En 1863, un organisme appelé l'Association d'utilité publique, basé à Genève, chargea cinq membres - principalement le président de l'Association Gustave Moynier et Henri Dunant lui-même - d'examiner les idées de Dunant. Une conférence internationale fut organisée en octobre de la même année ; des délégués d'Autriche, France, Grande-Bretagne, Italie, lPays-Bas, Prusse, Russie, Espagne et Suède y approuvèrent les propositions faites par le comité. Le 29 octobre 1863, la Croix-Rouge naissait et avec elle, son célèbre symbole correspondant à l'inversion du drapeau suisse.
Irène Delage et Marie de Bruchard LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 687, 25 - 31 octobre 2013

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OPÉRATION SAINTE-HÉLÈNE > "SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR" La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, vous pouvez faire un don via Internet avec notre partenaire la Fondation du Patrimoine (site sécurisé).
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