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Lettre d'information  
        
   
    L'EVOLUTION DU CHEF D'ETAT
Napoléon Ier stratège hors pair dont certains plans de bataille ont longtemps été étudiés dans les écoles militaires supérieures, meneur d'hommes charismatique, militaire « hypnotisant » la victoire : Napoléon III avait face à lui une figure tutélaire et légendaire écrasante. De plus, sa personnalité eut du mal à se glisser dans l'uniforme du "grand chef militaire" (comme tend à le montrer Jacques Garnier dans notre Article du mois), à une époque, le milieu du XIXe, où le chef de l'Etat devait être tout autant un chef de Guerre. En effet, ses qualités personnelles allaient s'épanouir et donner leur pleine mesure dans d'autres domaines (où Napoléon Ier ne fut pas absent non plus par ailleurs...) : sa compréhension d'une société (celle du Second Empire) en train de se construire, son audace sur les questions économiques, industrielles et sociales nouvelles et prégnantes, son rôle dans les nouveaux équilibres politiques en Europe en firent un homme d'Etat aux qualités indéniables.
L'évolution de la diplomatie et des conceptions politiques au cours des XIXe et XXe siècles, l'instauration de structures supra-étatiques (comme l'Europe), ont modifié les attentes envers un chef d'Etat. Aujourd'hui, la personnalité de Napoléon III et tous les aspects de son bilan politique peuvent être réellement pris en compte, pour un bilan nuancé et sans doute plus juste.

 
Irène Delage
Web éditrice



  
   
L'ARTICLE DU MOIS > NAPOLEON III CHEF DE GUERRE
Quel chef militaire, quel stratège Napoléon III fut-il ? Après être revenu sur son éducation militaire, Jacques Garnier, grand spécialiste de l'histoire militaire du Premier et du Second Empire, dresse le portrait mitigé d'un chef de guerre qui, s'il fut véritablement intéressé par la chose militaire, se révéla décevant sur un champ de bataille, malgré un courage et un sens des responsabilités évidents.
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HORS SERIE > PROMENADE AU CAMP DE CHALONS
En août 1857, Napoléon III inaugurait le camp de Châlons-sur-Marne, destiné à l'entraînement de l'armée impériale et à sa mise en valeur avec l'organisation de grandes parades militaires. Sur une commande de l'Empereur, le photographe Gustave Le Gray réalisa l'un des premiers reportages photographiques du genre : vues panoramiques du camp, scènes pittoresques de la vie quotidienne, etc. Ce Hors Série prolonge l'exposition qui se tint en 1996 au Musée de l'Armée.
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VIENT DE PARAÎTRE > ILS ETAIENT DIX... UN WESTERN NAPOLEONIEN
23 octobre 1812, Moscou. La Grande Armée a quitté la capitale russe laissant derrière elle traînards, déserteurs et blessés intransportables. Autour du médecin Grassien, un petit groupe de circonstance se constitue pour fuir la ville dévastée que les Russes s'apprêtent à réinvestir. Accompagnés d'un énigmatique convoi en mission spéciale, les dix rescapés s'élancent dans la campagne moscovite à la recherche de la Grande Armée. Cette nouvelle BD de Stalner est une belle réussite, et 2 autres volumes devraient suivre.
Pour découvrir l'album (planches, site de l'auteur...)


  
   
VIENT DE PARAÎTRE > LES SOUVENIRS DE CHAPTAL
Scientifique et industriel reconnu, Chaptal fut le ministre de l'Intérieur sous le Consulat. Proche de Napoléon Ier, il relata dans ses souvenirs, des conversations avec Napoléon, des anecdotes, qui dressent un portrait de l'empereur considéré par les historiens comme d'une grande valeur. Si vous avez l'habitude de sauter les introductions un peu longues, ce serait une erreur ici, tant la présentation de Patrice Gueniffey éclaire le texte de Chaptal et donne à comprendre tous les enjeux d'un tel récit.
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COMMEMORATION > UNE PRISON ANGLAISE POUR LES PRISONNIERS FRANCAIS
En 1806, une prison était construite à Dartmoor, dans l'arrière pays de Plymouth,  pour regrouper des prisonniers de la Grande Armée, principalement issus des pontons. La prison ferma ses portes en 1816, avec le retour dans leurs pays des derniers prisonniers. Lors de travaux conduits pour sa remise en service dans les années 1860, des restes de prisonniers français furent découverts.
Le 24 mai prochain, à 11h, Alain Sibiril, Consul Honoraire de France, commémorera cette construction, témoignage du conflit franco-anglais du début du XIXe siècle.
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AGENDA > RADIO > LA MORT DE NAPOLEON 
Dans sa célèbre émission "2 000 ans d'histoire", Patrice Gélinet reçoit le 20 mai à 13h30, sur France Inter, Thierry Lentz pour étudier avec précision et rigueur la question de la mort de Napoléon.
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2009 L'ANNEE DARWIN
Cette année, les instituts de recherche, musées et associations fêtent le 200ème anniversaire de la naissance de Charles Darwin, et le 150ème anniversaire de la parution de L'origine des espèces, qui bouleversa les conceptions scientifiques de l'époque, souleva de nombreuses critiques, souvent violentes, et suscite encore bien des discussions.
De nombreuses manifestations sont organisées en France et à l'étranger : notons en France des conférences et expositions au Muséum d'histoire naturelle (Paris), un village Darwin du 13 au 19 juillet à Quinson (Alpes de Haute Provence), etc.
La radio de l'Institut de France, Canal Académie, propose une rencontre avec le zoologiste Marc Giraud, auteur de Darwin, c'est tout bête ! édité chez Robert Laffont.
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Pour écouter "Darwin, c'est tout bête !" sur Canal Académie
 
IL Y A 150 ANS > La bataille de Montebello della Battaglia, le 20 mai 1859
Le 15 mai, l'armée française au grand complet, avec Napoléon III à sa tête, s'engageait en Italie. Les conditions climatiques étaient difficiles, la pluie inondant les routes et la plaine près de Sesia et de la Dora Baltea. Le fait que le commandement de l'ensemble des troupes était passé entre les mains de Napoléon III, comme le mauvais temps et ses conséquences, inquiétaient le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel, qui écrivit, le 16, au comte Cavour : « Cher Comte, Nous voilà soumis à de nouvelles tribulations. Ce n'est plus vous qui nous tourmentez, c'est le très digne Empereur qui nous fait marcher à la baguette. Il change, rechange ses projets et veut des choses impossibles. Le général La Marmora a perdu son méridien et ne parle plus. Les dispositions militaires sont étranges et, si nous continuons à aller de ce pas, nous serons bientôt sans armée. Aujourd'hui, j'ai écrit un peu énergiquement à l'Empereur ; j'espère qu'il ne sera pas fâché. [...] Pour le moment, nous sommes dans la boue jusqu'au cou et il paraît qu'on n'attaquera d'aucun côté avant huit ou dix jours. Votre très affectionné, Victor-Emmanuel » [Lettre du 16 mai 1859, citée dans Raymond Bourgerie, Magenta et Solferino (1859) : Napoléon III et le rêve italien].
Malgré les prévisions pessimistes du roi, les troupes françaises remportèrent la première bataille de la campagne, à Montebello della Battaglia, le 20 mai.
Le comte Gyulai, à la tête des troupes autrichiennes, ne savait rien des plans de Napoléon III et hésitait à prendre toute initiative. Afin de s'assurer de la position des troupes ennemies entre Voghera et Plaisance (reliée par une voie ferrée importante), il envoya une « reconnaissance offensive » conduite par le général Stadion à l'ouest de Montebello della Battaglia. Avec une brigade à Oriolo (un village au nord de Voghera), deux autres à Casatisma (un village au nord de Casteggio), et une autre en route le long de la voie ferrée depuis Casteggio, les Autrichiens avançaient vers la grande ville de Voghera. Les troupes françaises commandées par le général Forey qui stationnaient à Voghera n'eurent pas le temps de réagir et des combats s'engagèrent le long de la route (aujourd'hui Via Piacenza) entre Voghera et le village de Genestrello. Malgré leur infériorité numérique, les Français retournèrent une situation défensive en une contre-attaque offensive. Reprenant Genestrello, les troupes françaises repoussèrent Stadion et ses hommes vers Montebello della Battaglia, où ils furent finalement défaits à 6h30 du soir. Stadion se replia sur Casteggio. Pour une bataille relativement mineure, les pertes humaines furent importantes des deux côtés : les Français et les Piémontais enregistrèrent entre 700 et 800 morts, blessés et disparus, et les Autrichiens autour de 1 300.
H. Davey Wright (trad. I.D.)

IL Y A 200 ANS >
La campagne d'Autriche : Linz et le Danube
Alors que les troupes de Napoléon avançaient en masse à l'est, vers Vienne, Davout et Vandamme furent chargés de sécuriser le flanc nord de l'armée, le long du Danube. Dans cette perspective, le contrôle de la tête de pont de Linz-Urfahr était un point stratégique. Au cours de sa retraite en direction de Vienne, l'archiduc Charles soupçonna, à tort, que Napoléon évoluerait vers le nord, obliquant un peu avant Vienne, traversant le Danube pour arriver au coeur de l'armée autrichienne et en terminer avec la campagne d'Autriche. Le 7 mai, Charles donna l'ordre au lieutenant général Kolowrat de traverser le Danube et d'attaquer les troupes françaises pour ralentir leur avancée sur Vienne et les prendre par surprise. Anticipant cette attaque, Napoléon écrivit le 15 mai à Davout  « L'opinion de ce pays-ci est que le prince Charles cherche à donner une bataille ; il faut donc tenir vos troupes reposées pour pouvoir vous porter partout où il serait nécessaire. »
Le 16 mai, Kolowrat était encore à 40 km de Linz, dans une ville dénommée Freistadt, alors que Vienne avait déjà capitulé. Pire encore, les Français connaissaient sa position. Le 16, son aile droite tomba sur des tirailleurs wurtembergeois en avant poste à Leonfelden, au nord de Linz. De plus, le maréchal Bernadotte et ses troupes saxonnes se dirigeaient vers Linz pour renforcer Vandamme, conformément à l'ordre de Napoléon, enjoignant Bernadotte, le 15 mai, de rejoindre Vandamme et d'inspecter leur position : « Mon cousin, je vois par votre dernière lettre de Passau qu'aujourd'hui, 15, vous arrivez à Linz [...] Visitez les ouvrages de la tête de pont de Linz et veillez à ce qu'ils soient dans le meilleur état possible. »
En dépit des renforts français, Kolowrat lança dans l'après-midi du 17 mai, une attaque qui commença par progresser, en faisant reculer les tirailleurs et la cavalerie wurtembergeois postés peu avant la tête de pont d'Urfahr. Cependant Vandamme et Bernadotte étaient en mesure de résister à l'attaque et même de repousser les troupes autrichiennes à l'est de Linz. Au même moment, Vandamme envoya un détachement de Wurtembergeois au nord qui, grâce tout à la fois à l'effet de surprise et à son agressivité, put déloger les Autrichiens de leur position défensive et faire 400 prisonniers. Kolowrat et le reste des troupes autrichiennes se retirèrent à Freistadt avec l'intention de lancer une contre-attaque, mais la bataille d'Aspern-Essling allait changer ce plan autrichien.

H. Davey Wright (trad. I.D.)
 
 
Bonne semaine à tous !
 
 
Irène Delage et Mathilde Millour
web éditrices

 
LETTRE D'INFORMATION DU SITE NAPOLEON.ORG, n 498, 15 - 21 mai 2009

  
   

  
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Revue de presse :
- Commémoration : il y a 200 ans, la construction de la prison de Dartmoor pour des prisonniers français
 
 
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Retrouvez en ligne le récapitulatif de toutes les festivités autour du bicentaire de la campagne d'Autriche : expositions, reconstitutions, bivouacs, journées d'études...
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Quelques événements phares :
- Exposition : Napoleon, Feldher, Kaiser und Genie, du 16 mai au 1er novembre 2009, à Vienne, au château de Schallaburg
- Commémoration : Asper-Essling, la plus grande victoire du vieil Empire, le 22 mai 2009

- Symposium : Napoleon 1809-2009, les 4, 5 et 6 juin, à Vienne 


 
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