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EDITORIAL
Le 12 mai 1867 (la date avait été soigneusement choisie), l'inauguration du musée d'archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye par l'Empereur Napoléon III suivait de quelques semaines celle de l'Exposition universelle à Paris.
Par un décret du 8 mars 1862, l'Empereur avait en effet décidé la "création au Château de Saint-Germain-en-Laye, d'un musée d'antiquités celtiques et gallo-romaines", dans le but "de réunir les pièces justificatives, pour ainsi dire, de notre histoire nationale...". Il travaillait alors à la rédaction, avec l'aide de son bibliothécaire Maury, d'un ouvrage sur la vie de César, nourri de sa passion pour l'histoire (mais aussi de son souhait de justifier la théorie napoléonienne du pouvoir impérial exercé par un homme providentiel).
Après deux expositions en 2000 (à Compiègne), puis en 2002 (à Bibracte), et un colloque en 2000 (avec des actes publiés en 2002), le 6 février prochain, à l'occasion du colloque organisé par la Ville de Saint-Germain-en-Laye, des historiens vont de nouveau faire le point sur les recherches consacrées au rôle essentiel de Napoléon III dans la naissance et le développement de l'archéologie en France. A l'heure où des débats ont lieu, en France, sur "l'identité nationale", il est peut-être intéressant de voir si (et comment), cette question se posait il y a plus d'un siècle. Le règlement de 1866 du musée stipulait que "le musée de Saint-Germain [avait] pour but de centraliser tous les documents relatifs à l'histoire des races qui ont occupé le territoire de la Gaule depuis les temps les plus reculés jusqu'au règne de Charlemagne". L'archéologie et l'histoire, en étant l'étude dans le temps de l'occupation successive ou concomitante d'un territoire par différentes populations, et de leurs manières de se constituer, d'évoluer et de disparaître, offrent une perspective longue de l'histoire des hommes qu'il est intéressant de garder à l'esprit quand une société s'interroge sur son présent et son avenir.
Irène Delage
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FONDATION NAPOLEON > BIBLIOTHEQUE NUMERIQUE
La Bibliothèque Martial-Lapeyre de la Fondation Napoléon a désormais sa Bibliothèque numérique, avec une première sélection d'ouvrages qui illustrent la richesse des fonds anciens conservés à la Bibliothèque et dans les Collections de la Fondation. Vous y trouverez notamment un large choix d'ouvrages traitant de la période saint-hélénienne. Pratique : la recherche plein texte et le zoom.
Pour en savoir plus
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LE LIVRE DU MOIS > L'ARMEE DU SECOND EMPIRE
Non appréciée à sa juste valeur, l'armée du Second Empire est pourtant l'une des plus valeureuses que l'histoire de France ait comptées. Outil forgé sur mesure par Napoléon III, elle a largement contribué à donner au pays la première place en Europe. Henri Ortholan, spécialiste de l'histoire militaire et ancien conservateur au musée de l'Armée, lui rend enfin la place qui lui revient avec cette excellente synthèse.
Pour en savoir plus
A voir en complément, notre Hors-série, "Les grandes manoeuvres. Une promenade photographique au camp de Châlons sous le Second Empire".
La partie anglaise de napoleon .org vous propose en livre du mois : Napoleone, le done sous la direction de Massimo Colesanti.
AGENDA > COLLOQUE NAPOLEON III et SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Le château de Saint-Germain-en-Laye doit beaucoup à Napoléon III. Féru d'archéologie et d'histoire, l'empereur fit réaliser les fouilles de plusieurs sites gaulois et gallo-romains. Les trouvailles furent alors installées dans le château de Saint-Germain-en-Laye, restauré et restructuré pour l'occasion en Musée des Antiquités nationales en 1867. Le colloque organisé le 6 février par les Amis du Vieux Saint-Germain avec le soutien de la ville et des Amis de Napoléon III fera le point de la recherche la plus récente sur la création et l'organisation du musée.
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AGENDA > RAVAGE : EMPIRES ET MIEUX
Lorsque Napoléon et l'Empire sont revisités par deux artistes hollandais cela fait un « Ravage ». Sculpteurs, peintres, décorateurs, Clémens Rameckers et Arnold van Geuns allient savamment dans leurs oeuvres passé et présent dans un style contemporain que ne renieraient pas les artistes de l'Empire. Une exposition à découvrir à partir du 12 février jusqu'au 28 mai 2010 à la Bibliothèque Marmottan.
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REVUE DE PRESSE > NAPOLEON 1ER MAGAZINE N°55 : SPECIAL JERÔME
Ce n°55 du Magazine du Consulat et de l'Empire consacre un grand dossier à Jérôme roi de Westphalie. De quinze ans plus jeune que l'Empereur, Jérôme, hissé par son frère, a toujours cherché à affirmer sa propre personnalité avant de rentrer dans le rang.
Pour connaître le sommaire complet de ce n°55
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JEU D'HISTOIRE : LE 13E TROPHEE DU BICENTENAIRE : ASPERN-ESSLING
Chaque année, une compétition internationale, le "Trophée du Bicentenaire", est organisée à partir des jeux de stratégie de la série « Jours de Gloire », édités par le magazine Vae Victis. L'objectif de cette série (qui compte déjà 23 numéros) est de fournir tous les ans, aux amateurs d'histoire militaire, au moins un jeu sur une bataille de l'épopée napoléonienne, pour en commémorer ludiquement le bicentenaire. Cette année la compétition, qui a réuni plus d'une cinquantaine de compétiteurs, a eu lieu les 16 et 17 janvier 2010 à l'Hôtel de ville de Vanves et s'articulait autour du jeu retraçant les batailles d'Aspern et d'Essling.
Pour en savoir plus sur la compétition
Pour en savoir plus sur le jeu Aspern-Essling
AILLEURS SUR LE WEB > RFI : LE PARIS DE NAPOLEON
À Paris, l'ombre de Napoléon Bonaparte plane partout. Fin stratège militaire et politique, l'homme est un bâtisseur qui a voulu immortaliser son règne. Il suffit de se promener dans la capitale pour s'en rendre compte. Des conseils pratiques, des idées de visites et des photos en complément de l'émission audio sur les pas de l'Empereur...
Pour accéder à ce dossier
INA > LE TROMPETTE DE L'EMPEREUR
L'époque napoléonienne eut longtemps la faveur de la télévision française. Nombreux docu-fictions ou feuilletons en tirèrent leurs scénarii. Le Trompette de l'Empereur, réalisé par Jean-Claude Carrère, fut diffusé en 1966. Il raconte l'histoire d'Anselme incorporé de force dans la Grande Armée au moment de la campagne de Russie.
Pour en visionner un extrait
IL Y A 200 ANS
Projet de mariage, le choix de la fiancée
Maintenant que son union avec Joséphine avait été dissolue, la priorité pour Napoléon était désormais de se marier afin d'assurer sa succession. Un conseil privé se tint le 21 janvier 1810 durant lequel les conseillers de l'Empereur (Cambacérès, Murat, Berthier, Champagny, Lebrun, Eugène, Talleyrand, Fontanes et Maret) donnèrent leur opinion sur les trois fiancées potentielles : Maria Auguste, Princesse de Saxe, la Grande duchesse, Anna Pavlovna, la plus jeune des soeurs d'Alexandre Ier et l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine.
D'après les mémoires de Cambacérès le choix se discuta entre Anna Pavlovna (âgée tout juste de quinze ans) et Marie-Louise. Mais Napoléon écarta rapidement la Grande duchesse comme il l'indiqua dans une lettre à Champagny en date du 6 février 1810 :
« L'Empereur y a remarqué que la princesse Anne n'était pas encore réglée ; que quelques fois les filles restent deux années entre les premiers signes de nubilité et la maturité ; que rester trois ans sans espérance d'avoir des enfants contrarierait les intentions de l'Empereur ». [Correspondance de Napoléon Ier, réimpression de l'édition du Second Empire, 2002, n° 16210]
En vérité, ce refus d'épouser la princesse russe résultait du temps pris par la cour de Russie pour répondre à la demande française. L'impératrice douairière et mère de la promise, Maria Fedorovna, avait seule autorité pour décider du mariage de ses filles, mais si elle affirma son désaccord en tant que mère, elle laissa à son fils Alexandre le soin de décider pour des raisons politiques. Ce dernier était contre le mariage, mais sa réponse tardait (et c'est ainsi que les courriers français et russes se croisèrent). Le temps pressant, Napoléon décida de tenir la Russie au courant de sa décision, il écrivit alors à Champagny la même nuit :
« Demain au soir, quand vous aurez signé avec le prince Schwarzenberg, vous en expédierez un second pour faire connaître que je suis décidé pour l'Autrichienne ». [Lettre de Napoléon à Champagny en date du 6 février 1810, Correspondance de Napoléon Ier, réimpression de l'édition du Second Empire, 2002, n° 16211]
Maintenant que le choix final s'était porté sur Marie-Louise, les préparatifs commencèrent et les instructions furent données à Louis-Guillaume Otto, ambassadeur de France en Autriche :
«Le courrier portant le contrat de mariage pouvant arriver le 13 de ce mois à Vienne, il pourra [Otto] en expédier un le 14, avec l'assurance des ratifications, il arrivera à Paris le 21. Le Prince de Neuchâtel, étant destiné à être envoyé comme ambassadeur extraordinaire pour demander la princesse en mariage, pourra partir le 22 ; il arrivera à Vienne le 28 ou le 29, et fera la demande le lendemain de son arrivée. [...] Le mariage pourra se faire le 2 mars. La princesse achèvera le carnaval à Vienne et en partira le 7, jour des Cendres. On arrangera les choses de manière qu'elle puisse arriver vers le 26 à Paris. » [Correspondance de Napoléon Ier, réimpression de l'édition du Second Empire, 2002, n° 16218]
Tout se déroula à peu près comme prévu et Marie-Louise arriva à Compiègne le 27 mars 1810.
Un grand dossier thématique consacré au mariage de Napoléon Ier et Marie-Louise vous sera proposé dans quelques semaines.
L'éléphant de la Bastille
L'idée d'une fontaine trônant sur la place de la Bastille germa dans l'esprit de Napoléon dès 1806. En 1808, le projet prit la forme d'un monumental éléphant. Et le 9 février 1810, un nouveau décret entérina le projet :
« Il sera élevé, sur la place de la Bastille, une fontaine sous la forme d'un éléphant en bronze, fondu avec les canons pris sur les Espagnols insurgés; cet éléphant sera chargé d'une tour et sera tel que s'en servaient les anciens; l'eau jaillira de sa trompe. Les mesures seront prises de manière que cet éléphant soit terminé et découvert au plus tard le 2 décembre 1811. »
[Correspondance de Napoléon Ier, réimpression de l'édition du Second Empire, 2002, n° 16233]
On retint le projet du sculpteur Pierre-Charles Bridan, sous la direction de l'architecte Célerier assisté par Alavoine, qui ne présentèrent leur devis qu'en février 1812. Fut érigée ensuite une maquette, grandeur d'exécution (14,60 m de haut sur 16,20 m de long). Le monumental animal fut installé dans l'est parisien vers la gare de Vincennes et fut visité par Napoléon en 1813 mais le projet qui ne fut pas une priorité de l'Empire tourna court. L'éléphant est probablement resté à la postérité par le biais de l'oeuvre Les Misérables de Victor Hugo qui fait du pachyderme le refuge du jeune Gavroche. L'écrivain écrivait dans un épisode que le romancier situe en 1832 : « Il y a vingt ans, on voyait encore dans l'angle sud-ouest de la place de la Bastille, près de la gare, un monument bizarr
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LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
860 millions : entre 1804 et 1813 plus de 860 millions de francs ont été dépensés par l'Etat impérial pour financer les travaux des Ponts et Chaussées.
Source : Thierry Lentz (dir.) Quand Napoléon inventait la France, Tallandier, 2008, p.512.
VIENT DE PARAÎTRE
Le Livre du mois :
Henri Ortholan, L'armée du second Empire (1852-1870), Soteca
REVUE DE PRESSE
- Napoléon 1er, le magazine du Consulat et de l'Empire, n°55, fév-avril 2010 : Dossier : Jérôme le frère rebelle devenu roi
- Jeu d'histoire : 13e Trophée du Bicentenaire
- L'intermédiaire des chercheurs et curieux, n°684, janvier 2010
QUELQUES DATES DE L'AGENDA
Colloques :
- Napoléon III et Saint-Germain-en-LayeLe 06 Février 2010
- Le cent-cinquantenaire de Deauville (2010)du 05 Mars 2010 au 06 Mars 2010 (Réservez vos place)
- 1870-1871 : Retour sur une guerre oubliée
du 23 Mars 2010 au 24 Mars 2010 (Réservez vos place)
Conférence :
- La coordination interarmes pendant les guerres napoléoniennes (Suisse)
Le 12 Février 2010
Expositions :
- L'impossible photographie : prisons parisiennes (1851-2010)du 10 Février 2010 au 04 Juillet 2010 Prochainement
-Ravage, Empires et mieux ! Deux créateurs face à Napoléon du 12 Février 2010 au 28 Mai 2010 Prochainement
- Une passion pour Delacroix
du 16 Décembre 2009 au 05 Avril 2010
- Mathilde Bona
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