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LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 682, 20-26 septembre 2013
LE RETOUR DU RONCHON : AU SUJET D'UNE COPIE D'UN EXTRAIT DU TESTAMENT DE NAPOLÉON QUI PASSE EN VENTE
Le 6 novembre prochain passera en vente à Drouot un document exceptionnel : une copie de deux codicilles du testament de l'empereur dont celui où il demande à être « enterré au bord de la Seine ». On estime la valeur de ces quelques feuilles entre 80 et 120 000 euros. L'événement a fait la « une » du Figaro. Il le méritait sans doute. Ceci étant dit, le journal n'était pas obligé de rechercher l'extraordinaire et d'accompagner l'annonce de considérations assez inexactes sur la nature et le destin du document. On ne relèvera pas ici toutes les imprécisions et erreurs de l'article, mais on peut faire rapidement le point. Grossièrement, il y a trois exemplaires du testament qui viennent de Sainte-Hélène.
- Le testament de Napoléon proprement dit est celui qui fut recopié de sa main. Il se trouve aujourd'hui dans l'armoire de fer des Archives nationales. Il n'a pas été « kidnappé » par les Anglais (comme le laisse entendre le Figaro) mais simplement conservé dans les archives d'un tribunal, jusqu'au début des années 1850 : l'empereur était mort en territoire britannique et, pour être valides, ses dernières volontés devaient être enregistrées par une cour britannique ; Montholon se rendit spécialement à Londres pour accomplir cette formalité indispensable, pour l'accomplissement de laquelle il ne rencontra aucun obstacle. La reine Victoria fit rendre le testament olographe à la France, à la demande de Napoléon III et d'Alexandre Walewski, alors ambassadeur à Londres.
- Un exemplaire de la main de Montholon, mais signé par l'empereur (dit « exemplaire Vignali »), est conservé, toujours aux A.N., dans le fonds Napoléon (400 AP).
- Les documents qui vont passer en vente sont une petite partie de la copie du testament prise à Sainte-Hélène par Montholon : seule la signature de ce dernier y figure (en clair : la signature de Napoléon n'y figure pas). Ces pièces ont servi ensuite en France pour tenter de faire liquider les legs de l'empereur. La famille Montholon a ensuite vendu ce document d'une vingtaine de pages en tout, qui a été dispersé et dont des morceaux sortent de temps en temps en ventes publiques. Le Musée des Lettres et Manuscrit en a acquis un il y a quelques années.
Document important, la pièce qui passera en vente n'est donc pas le « testament de Napoléon », mais un morceau d'une copie du testament. Cela ne retire rien à la valeur historique de ces papiers, mais un peu de précision journalistique n'aurait pas fait de mal.
Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon
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ARTICLE DU MOIS > NAPOLÉON ET L'HÔTEL DES INVALIDES, PANTHÉON DES GLOIRES MILITAIRES
Céline Gautier dévoile dans cet article comment, sur ordre de Napoléon, l'hôtel des Invalides fut destiné à accueillir le repos éternel de toutes les grandes figures militaires défuntes, tradition qui se perpétura bien après la chute de l'Empire. Elle est également l'auteur du Tombeau de Napoléon aux Éditions Soteca.
Retrouvez également l'article du mois « in English » : Monumental Meaning at Marengo 1800
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NAPOLÉON ET LE CANADA FRANÇAIS
> Journée d'études à Montréal le 1 octobre
À l'occasion de la parution du livre de l'honorable sénateur Serge Joyal, Le mythe de Napoléon au Canada français, Napoléon Ier fera l'objet d'une journée d'études réunissant plusieurs spécialistes ayant publié récemment sur l'Empereur, au Musée des Beaux-arts de Montréal. L'entrée en est libre. Programme complet
> Conférence à Paris : Le Mythe de Napoléon au Canada français le 7 octobre
Le Cercle France-Amériques à Paris accueille le lundi 7 octobre le sénateur Serge Joyal pour une conférence sur le thème de son ouvrage, Le mythe de Napoléon au Canada français. La conférence sera suivie d'une dédicace et d'un cocktail. Les inscriptions se font jusqu'au 3 octobre !
ASSOCIATION POUR LA CONSERVATION DU PATRIMOINE NAPOLÉONIEN
L'Association pour la conservation du patrimoine napoléonien (ACMN) vient de publier son premier bulletin semestriel 2013 qui revient sur ses activités de restauration de l'année en cours, comme la tombe du chef de bataillon de la Garde nationale André Boutin (1772-1851) ou à Waterloo. De nombreux autres articles viennent compléter ce bulletin de soixante pages.
Rappelons que l'Association créée en 1982 possède un site Internet où sont consultables gratuitement ses archives de 2008 à 2010 et où vous pourrez devenir membre pour recevoir deux fois par an la gazzette des nouvelles des consolidations de monuments qu'elle mène.
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SALON DU LIVRE D'HISTOIRE > LA GUERRE
Les 10, 11 et 13 octobre prochains se tiendra le Salon du livre d'histoire 2013, à Blois. Cette édition aura pour thème la guerre. Programme complet. Signalons :
- l'atelier pédagogique du 10, Ces guerres qu'on enseigne moins : Guerre du Péloponnèse, Guerres d'Italie, Guerres de Napoléon, à 15h30 dans la Salle capitulaire du Conseil général ;
- la table ronde au thème des Guerres et armées napoléoniennes : nouvelles approches, nouveaux enjeux le 11 à 9h30 à l'amphi 2 de l'université ;
- l'intervention sur La geste napoléonienne à la télévision le 12 à 14h à l'auditorium du Conservatoire.
Toujours à Blois, l'exposition au château royal en collaboration avec le musée de l'Armée : Histoires d'Armes, de l'âge du bronze à l'ère atomique où vous pourrez observer de près une cuirasse napoléonienne de la bataille de Wagram.
REVUE DE PRESSE > L'HISTOIRE n°391
Vous retrouverez dans le numéro de septembre de L'Histoire un article de six pages de Thierry Lentz sur « 1813 : le désastre de Leipzig ». Le sommaire et des extraits (dont le début de cet article) de ce numéro 391, qui consacre par ailleurs un dossier au Chili de 1973, anatomie d'un coup d'état, sont consultables en ligne.
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DÉJÀ PARU > SERVIR NAPOLÉON. POLICIERS ET GENDARMES DANS LES DÉPARTEMENTS ANNEXES 1796-1814
Servir Napoléon. Policier et gendarmes dans les départements annexés 1796-1814 date de 2012 mais nous le portons à votre attention pour son intérêt historique. Aurélien Lignereux, également auteur dans la célèbre collection du Seuil Histoire de la France contemporaine de L'Empire des Français 1799-1815, se penche sur la création et le fonctionnement d'une police à l'échelle d'un Empire.
BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE NAPOLÉONIENNE > « DOCUMENS » PARTICULIERS
Publié sous forme de lettres en 1819, ce livre débute avec la phrase suivante : « Un homme a passé à travers l'Europe effrayée et a laissé dans sa marche de longs et impérissables souvenirs ». À découvrir dans notre bibliothèque numérique !
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IL Y A 200 ANS > GRÉTRY S'EN EST ALLÉ
Le 24 septembre 1813, l'illustre compositeur d'origine belge André-Ernest-Modeste Grétry, décéda à son domicile dans la banlieue de Paris, à Montmorency. Il était l'auteur d'un des airs de fanfare militaire préférés de Napoléon, « Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille », un quatuor de l'opéra Lucile, et était largement célèbre dans la population pour ses opéras comiques : une foule de 300 000 personnes assista à ses funérailles à l'église de Saint-Roch, d'après les estimations de l'époque. En termes d'effectif, seule la foule venue rendre hommage à l'Empereur au retour de la dépouille de Napoléon en 1840, et les deux millions de personnes qui se déplaceront pour les remarquables funérailles de Victor Hugo en 1885 à Paris sont comparables.
Source: James Arnold, « Grétry's Lament », History Today, septembre 2013, Vol.63, Issue 9, pp.31-38.
IL Y A 150 ANS > LA LONGUE MARCHE POLONAISE POUR L'INDÉPENDANCE
Le 22 septembre 1863, alors que l'insurrection polonaise anti-russe durait depuis des semaines (cf. lettres 657 et 659), Le Moniteur fit paraître une longue et virulente lettre, avec, pour contexte, la seule information qu'elle avait été « publiée par plusieurs journaux français et à l'Étranger ». Datée du 15 août, et adressée à un prince non identifié, elle était signée d'une grande figure de cette révolte polonaise, le Prince Czartoryski. Cette date de publication n'était pas fortuite ; la veille, le Moniteur avait publié deux lettres cinglantes, adressées à la France et à la Grande-Bretagne, de la part du Tsar via son ministre des Affaires étrangères Gortchakov. Elles avaient mis en garde les puissances européennes contre toute ingérence dans le soulèvement polonais.
Héritier d'une grande famille princière polonaise, fils de l'ancien ministre d'Alexandre Ier de Russie devenu l'un des meneurs des insurrections contre la Russie en 1830, petit-fils du maréchal de la diète polonaise nommé par Napoléon Ier, Czartoryski fustigeait depuis Varsovie les positions soutenues par le Tsar sur l'interprétation des traités internationaux, hérités de 1815, qui régissaient le statut de la Pologne et donc les droits russes à intervenir dans les régions orientales polonaises. En faisant publier coup sur coup ces lettres russes et polonaise, Napoléon III donnait un « droit de réponse » des insurgés aux Russes : le besoin de lois polonaises propres, d'autodétermination et de libre circulation.
« Ce respect n'a jamais été le partage de l'autorité russe en Pologne […]. Fondé sur l'usurpation, et la violation des traités les plus solennels, c'est par le meurtre de nos illustres citoyens, par la déportation des dignitaires de l'Église et de l'État », disait Czartoryski, que la Russie prolongeait en 1863 ses exactions qui avaient poussé aux soulèvements polonais de 1793 et 1830.
« Autant vaut ne point conclure de traité du tout », notait Czartoryski et d'ajouter avec amertume que les seuls renforts étrangers sur le terrain étaient du côté des Russes (désignant sans les nommer les Prussiens par là) : « Nous avons les sympathies de l'Europe, la Russie en a seule l'assistance. »
Czartoryski rappelait certes les efforts de médiation de la Grande-Bretagne, de l'Autriche ou de la France (le ministre des Affaires étrangères français Drouyn de Lhuys avait évoqué avec émotion le triste sort des anciennes provinces polonaises, ce qui ne pouvait laisser indifférent le prince à titre familial, comme une partie de l'élite polonaise restée francophile en souvenir de la Révolution et de Napoléon). Mais ce faisant, il montrait combien ces tentatives de médiation étaient vaines : la Grande-Bretagne et la France étaient réduites à rendre publiques ces lettres dans leurs presses officielles respectives mais étaient incapables (ou réticentes à l'idée) d'intervenir réellement auprès d'une Russie sourde à toute négociation.
Irène Delage et Marie de Bruchard
LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 682, 20-26 septembre 2013
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OPÉRATION SAINTE-HÉLÈNE > "SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR"
La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, vous pouvez faire un don via Internet avec notre partenaire la Fondation du Patrimoine (site sécurisé).
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Salon du livre d'histoire 2013, à Blois, du 10 au 13 octobre
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- L'autre regard. L'architecte et les photographes, à Saint-Germain-en-Laye jusqu'au 30 octobre
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- Duroc, l'ami de Napoléon au musée Au fil du papier de Pont-à-Mousson, jusqu'au 15 décembre au musée municipal Au fil du papier
L'été à Waterloo, jusqu'au 29 septembre :
- Animations historiques
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Ouverte sans rendez-vous
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