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EDITO : CHOISIR N'EST PAS FORCEMENT RENONCER...
L'embarras des lecteurs lorsque paraissent plusieurs livres sur le même sujet trouve une bonne illustration avec l'apparition récente sur les tables des libraires de deux ouvrages consacrés à Waterloo. Comment choisir en effet entre Adrew Roberts, Waterloo. Le dernier pari de Napoléon (éd. de Fallois) et Jean-Marc Largeaud, Napoléon et Waterloo : la défaite glorieuse de 1815 à nos jours (Boutique de l'Histoire) avant de les avoir lus ? Examinons divers critères.
Parlons d'abord de "l'objet" livre. L'homme pressé pourrait pencher pour Roberts : 187 pages contre 465 chez Largeaud. Le petit budget fera de même : 18 euros pour Roberts, 35 pour Largeaud. On mettra les deux objets à égalité pour la taille des caractères (pour ceux qui voient mal) et on donnera un léger avantage à Roberts pour la couverture, celle de Largeaud étant un peu austère.
Disons deux mots sur les éditeurs. Tous deux sont recommandables sur le plan de leur passé "napoléonien" : Fallois est par exemple celui qui a fait connaître le Napoléon de Steven Englund en France, ce qui n'est pas rien; La Boutique de l'Histoire a notamment publié l'ouvrage de Nathalie Petiteau sur la Noblesse d'Empire.
Mais bien sûr, il faut parler du fond. D'un côté (Roberts), nous avons une traduction d'un petit livre anglo-saxon, aux références et à la vision anglo-saxonne, à la bibliographie anglo-saxonne (il n'y a donc plus d'écrivains militaires de langue française ? nous ne le croyons pas). Pour tout dire, on n'apprend pas grand chose qu'on ne savait déjà. Et on en apprendrait même moins qu'il serait utile si on n'y connaissait rien. Nous avons affaire à un gros article de dictionnaire, bien traduit. De l'autre côté (Largeaud), on pourra lire une oeuvre originale : l'histoire du mythe de Waterloo en France, depuis que la bataille a eu lieu. Que l'amateur d'histoire purement napoléonienne se rassure : en creux, la mêlée "ardente et noire" est présente à chaque page, avec force documents, extraits de mémoires et mises au point sur les grandes légendes. Bien sûr, Largeaud est un peu plus difficile à lire que Roberts. Cela étant, on avance dans son travail en apprenant tant qu'on en oublie vite son ton un peu sec et universitaire.
Les bons livres napoléoniens étant au fond assez rare, on conseille donc à nos abonnés de choisir l'ouvrage de Jean-Marc Largeaud.
Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon
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SALLE DE LECTURE > L'ARTICLE DU MOIS
Un projet avorté : Bonaparte chez les Turcs en 1795, par François Houdecek
1795, alors que Bonaparte semble dans l'impasse, la politique étrangère de la France lui offre l'occasion de relancer sa destinée. Le sultan Sélim III demandant le renforcement de la mission militaire française dans l'Empire ottoman, Bonaparte postule pour être envoyé à Constantinople…
Bonaparte à la Convention, 1795 © Fondation Napoléon
Pour en savoir plus
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MINI DOSSIER : JACQUES DE NORVINS (1769-1854), HISTORIEN DE NAPOLEON
Régulièrement nous évoquerons ceux qui ont contribué à l'élaboration de la légende napoléonienne : les historiens de Napoléon. Cette semaine Jacques de Norvins, historien et mémorialiste de Napoléon est à l'honneur.
Né en juin 1769, Norvins semblait prédestiné à s'intéresser à l'Empereur. Il résuma cet intérêt dans la préface de l'ouvrage que tout amateur d'histoire napoléonienne et de beaux livres se doit de posséder, L'Histoire de Napoléon (1827) :
« Napoléon a été l'étude de ma vie depuis le 18 Brumaire. Dès cette époque, j'avais conçu le dessein de représenter dans un tableau fidèle cet homme imprévu et neuf dans l'Histoire. Sous le Consulat et l'Empire, je m'attachai à recueillir et à mettre en ordre de nombreux matériaux... mais par degrés, l'étendue et les difficultés de l'entreprise, comparée avec mes forces, m'inspiraient du découragement. L'examen de la vie de Napoléon, me disais-je, laisse dominer trois grands caractères : l'excès du génie, l'excès de la fortune et l'excès du malheur ».
Jacques de Norvins © Fondation Napoléon
Pour en savoir plus :
- La biographie complète de Jacques de Norvins NOUVEAU
- Pages napoléoniennes : Histoire de Napoléon, par M. de Norvins, illustrée par Raffet, (Paris : Furne et Cie, 1827) NOUVEAU
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DU NOUVEAU DANS LA RECONSTRUCTION DES TUILERIES
Après l'incendie du palais des Tuileries sous la Commune, le projet de sa reconstruction revient très souvent dans l'actualité. Les politiques firent de nombreuses promesses, mais devant l'ampleur d'un tel chantier, notamment financière, la reconstruction semble difficile.
Un homme y croit cependant, Alain Boumier, président de l'Académie du Second Empire, et se bat pour cette renaissance malgré de nombreuses résistances. Aujourd'hui le débat semble relancé, puisque le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres vient de publier un arrêté en date du 6 juin 2006, portant création d'une commission ayant pour objet de mener une réflexion sur la reconstruction des Tuileries...
Palais des Tuileries sous le Second Empire © coll. Fondation Napoléon
Pour en savoir plus
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UN NOUVEAU FORUM NAPOLEONIEN
L'association des Amis du Patrimoine Napoléonien vient de lancer son forum. Elaboré par Eric Le Maître et Jean-Yves Labadie, secrétaire général de l'association, cet espace d'échanges présente les questions au sein d'une classification bien précise pour faciliter les recherches futures. De nombreuses discussions en perspective pour les passionnés de l'Empire.
Pour découvrir le forum des Amis du Patrimoine Napoléonien cliquez ici
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IL Y A 200 ANS
Le 25 septembre 1806 Napoléon part rejoindre sa Grande Armée : la Campagne de 1806 peut commencer.
Alors que Napoléon avait accordé le Hanovre, propriété de l'Angleterre, à la Prusse après la campagne de 1805, l'été 1806 remet en question cette attribution. Des pourparlers se sont en effet engagés entre Napoléon et l'Angleterre. La réaction du roi de Prusse ne se fait pas attendre. Le 25 août 1806, les troupes prussiennes sont mobilisées vers la Saxe avec le soutien de la Russie. Le 18 septembre 1806 une quatrième coalition se forme contre Napoléon entre la Prusse, la Suède, la Russie et … l'Angleterre. Le 19 septembre, Napoléon fait réunir sa Grande Armée et part la rejoindre le 25 septembre 1806.
Le 26 septembre 1806 s'ouvre à Paris l'exposition publique des produits de l'industrie française. L'exposition se présente en deux parties. La première s'organise en promenade avec alignement de portiques des Invalides jusqu'à la Seine. La seconde prend place au sein du bâtiment de l'administration des Ponts-et-chaussées. Là sont exposées toutes les productions des manufactures françaises : orfèvrerie, bijouterie, soierie, porcelaines, tapisseries, dentelles, etc. avec le concours de près de 5000 fabriques.
(Moniteur du 29 septembre 1806)
IL Y A 150 ANS
Découverte :
Saviez-vous que le premier colorant chimique fut découvert en 1856 ?
En 1856, alors que William Henry Perkin, un jeune chimiste britannique, tente de synthétiser de la quinine, il obtient un précipité rouge-brun sans rapport avec la quinine mais qui éveille sa curiosité. Il vient de découvrir par hasard un colorant chimique synthétique de bonne qualité pour l'industrie textile, qu'il décide d'appeler pourpre d'aniline, ou mauvéine. C'est un moment de gloire pour Perkin. Dès lors, les colorants artificiels se multiplient dans les années 1860 et remplacent dès 1880 les colorants végétaux.
Pour en savoir plus
Nous vous souhaitons une bonne semaine napoléonienne !
Irène Delage et Emmanuelle Papot
web éditrices
LETTRE D'INFORMATION du site NAPOLEON.ORG, 22-28 septembre 2006
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Un problème de lien dans la Lettre ? Consultez notre page d'accueil : http://www.napoleon.org
LE MAGAZINE cette semaine :
La revue de presse
- Du nouveau dans la reconstruction des Tuileries
- Anecdote : Les Berrichons vus par Napoléon
- L'intermédiaire des chercheurs & curieux, n°646, juillet-août 2006
- Historia, n°717, septembre 2006 : « L'inédit du mois : un médecin en observation »
- Gazette des armes, n°379, septembre 2006 : « Guerre de 1870, l'armement de Paris assiégé »
Les Livres qui viennent de paraître :
- MARKHAM J. David, MIQUEL Bastien, Napoléon pour Les Nuls, First Editions
- THOMAS-DEREVOGE Philippe, Le Vizir : le cheval le plus illustre de Napoléon, Ed. Du Rocher
L' Agenda napoléonien :
Expositions :
- Napoléon III et l'Europe, Musée de l'Armée, à partir du 28 septembre
- Damnation ! Berlioz et l'Allemagne, Musée Hector Berlioz
- L'empreinte de l'Aigle sous le Dôme des Invalides
- Le Roi, l'Empereur et la Pendule, Besançon
- Masculin - Féminin. L'élégance des Romantiques de 1810 à 1880, Châteauroux
- Voyage en Italie avec Mme de Staël, château de Coppet
- La vie dans un domaine seigneurial entre 1856 et 1906, Musée d'Arenenberg en Suisse, jusqu'au 16 octobre 2006
- Le prix d'une nouvelle couronne : Bade et Württemberg, vassaux de Napoléon, Rastatt, jusqu'au 29 octobre 2006
- Monarchie et Modernité (le royaume du Württemberg 1806–1918), Stuttgart
- L'homme aux six visages, Dresde
Ateliers :
- Des activités déstinées aux enfants au Musée de l'Armée
Commémorations :
- Dossier spécial bicentenaire : Création de la Confédération du Rhin
Conférences :
- La question coloniale sous le Premier Empire, par Olivier Pétré-Grenouilleau, Bibliothèque Marmottan, le 23 septembre 2006
- Le Maréchal Davout Prince d'Eckmühl, duc d'Auerstaedt, le 23 septembre 2006
Journées d'étude :
- Napoleon et l'Italie du Nord-est (Vallée d'Isonzo, Slovénie) le 24 septembre 2006
- Que sait la police ? La formation des savoirs policiers en Europe (1700-1830), Sorbonne, Paris I, le 28 septembre 2006
Reconstitutions :
- Deploiement tactique 2006, à La neuville sur Essonne les 24 et 25 septembre 2006
Salon :
- Les journées du livre ancien et de la bibliophilie de Lourmarin (84), les 23 et 24 septembre 2006
- 27e Salon de l'Arme ancienne d'Aix en Provence, les 23 et 24 septembre 2006
Vente :
- Autographes, manuscrites et fonds d'archives, Drouot, le 27 septembre 2006
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