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Lettre d'information  
        
   
    L'EUROPE ET NAPOLEON
L'Autriche attire tous les regards cette semaine, avec la récente découverte d'une fresque napoléonienne à Venise, qui connut la domination autrichienne, et le projet de création d'un musée napoléonien près de Leoben, deux faits qui enrichissent une actualité forte des diverses manifestations annoncées pour le bicentenaire de la bataille d'Aspern-Essling, et l'ouverture prochaine de l'exposition d'une partie de la collection de la Fondation Napoléon au château de Schallaburg, près de Melk. Le monde napoléonien est traversé par bien des idées reçues, comme par exemple la prétendue haine des Anglais à l'égard de Napoléon. L'Histoire est plus complexe. Bien sûr, le début du XIXe fut marqué par les relations antagonistes entre l'empereur des Français et celui de l'Autriche. Mais aujourd'hui les institutions autrichiennes, suivies par la population, montrent un intérêt réel, loin de tout nationalisme, pour l'histoire de la période napoléonienne, un intérêt incarné dans ce projet de musée napoléonien, la commémoration de la bataille d'Aspern-Essling ou encore l'exposition consacrée à Napoléon et intitulée « Général, Empereur et Génie ». Même état d'esprit à Venise. Le général Bonaparte était connu pour avoir fait tomber la République vénitienne (une autre idée reçue, à supposer qu'elle fut moribonde au moment où Bonaparte lui apporta le coup de grâce) et volé les chevaux de la Basilique de Saint-Marc. Aujourd'hui, l'Institut Vénitien des Sciences, Lettres et Arts s'honore de pouvoir présenter au public une fresque napoléonienne, oeuvre de Giovanni Carlo Bevilacqua, découverte récemment par le plus grand des hasards dans une pièce du Palais Loredan. Déjà en 2000, le Comité Français pour la Sauvegarde de Venise entreprenait la restauration de l'Ala napoleonica (avec le soutien financier de la Fondation Napoléon), et en 2002, les autorités vénitiennes oeuvraient pour le retour à Venise d'une statue de l'empereur Napoléon (une commande de la ville en 1811 pour la place Saint Marc).

Oublions nos idées préconçues et écrivons, simplement, une histoire paneuropéenne.

I. Delage et P. Hicks
web éditeurs

  
   
OBJET DU MOIS > LES TROIS GRÂCES, DE CANOVA
L'Impératrice Joséphine, qui possédait déjà quelques oeuvres du sculpteur, commanda en 1812 à Canova un groupe représentant les trois muses. Elle n'eut cependant pas le plaisir d'admirer l'oeuvre commandée. A sa mort en 1814, celle-ci n'était pas encore achevée et c'est finalement son fils Eugène qui reçut le groupe de marbre terminé en 1816. Comme les autres statues de Canova de la collection de l'Impératrice, cette pièce fut acquise par le tsar Alexandre Ier et c'est au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg qu'elle peut aujourd'hui être admirée.

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DOSSIER THEMATIQUE > PERCEMENT DU CANAL DE SUEZ
Le percement du Canal de Suez est un projet titanesque longtemps rêvé par les hommes. Il fut entrepris au début des années 1850 et ne mit qu'une dizaine d'années à être réalisé. Sous la direction de Lesseps, ce projet fut « parrainé » par l'Impératrice en personne, qui fit le déplacement depuis la France pour l'inauguration le 16 novembre 1869.
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    AGENDA > LE FORUM DE L'HISTOIRE, INTERVIEW TH. LENTZ ET J.-P. BERTAUD
A l'occasion de la parution de leurs derniers ouvrages, Thierry Lentz (auteur de la mort de Napoléon en collaboration avec J. Macé, éd. Perrin), et J-P Bertaud (auteur de Les royalistes et Napoléon, éd. Flammarion), sont réunis dans l'émission Le Forum de l'Histoire, sur la chaîne histoire. L'émission sera diffusée ce vendredi 24 avril 2009, puis à plusieurs reprises ce week-end.

Pour en savoir plus sur la diffusion
L'émission est également accessible sur le site de la chaîne Histoire. 

L'étude coécrite par Jacques Macé et Thierry Lentz, La mort de Napoléon, mythes, légendes et mystères, fait le point sur les interrogations, faussement polémiques, sur les causes de la mort de l'empereur à Sainte-Hélène.
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REVUE DE PRESSE > LA FRESQUE RETROUVEE DU PALAZZO LOREDAN
Au sein du nouvel Institut des Lettres, Sciences et Arts de la ville de Venise inauguré le 14 avril dernier, a été redécouverte une fresque célébrant la victoire d'Austerlitz. La campagne de restauration du Palais a permis une belle mise en valeur de ce témoignage, quasiment unique, du passage décisif pour la cité Lacustre de Napoléon Bonaparte.
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AGENDA > COMMEMORATION > VICHY FÊTE NAPOLEON III
L'année dernière, la ville de Vichy avait commémoré le bicentenaire de la naissance de Napoléon III. Cette année, la ville propose de nouvelles manifestations, reconstitutions, etc. Pour les petits et les grands !
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NAPOLEONICA. LA REVUE N°4
Ce premier numéro de l'année 2009 vous propose, entre autres, un article d'Histoire de l'art sur « La Réception critique de l'oeuvre de Gros, Napoléon sur le Champ de bataille d'Eylau », d'Irène Perret, lauréate des Bourses d'études 2008 de la Fondation Napoléon.

On peut obtenir cet article sur le site de la revue (7 euros) ou s'abonner pour un an (trois numéros pour 60 euros).
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CANAL ACADEMIE > LA DUCHESSE DE BERRY
Sans être à proprement parler une ennemie radicale de l'Empire, la duchesse de Berry, petite-fille de l'Empereur Léopold II et belle-fille de Charles X, fut d'une toute autre noblesse, et d'un autre combat dynastique mais contemporain. Esprit obéissant dans sa jeunesse, elle prendra des libertés à un âge un peu plus mûr, qui auront raison des crédits de sa descendance… Une femme singulière et téméraire, investie de l'esprit de son temps, le romantisme…

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    IL Y A 200 ANS > L'EUROPE ET LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
Le 24 avril 1859, le Moniteur Universel dédiait une partie de sa dernière page au débat concernant le développement industriel en Europe. Après une parution récente des publications françaises, Archives des Découvertes et Inventions nouvelles, le Moniteur discutait de la croissance industrielle, des rapides avancées faites dans ce domaine à l'étranger, et déplorait le fait que la France soit en retard sur ses concurrents européens, non seulement sur les questions pratiques, mais aussi sur les littératures scientifiques et de recherche. Cet article montre la fascination française pour la révolution industrielle, notamment en Grande-Bretagne.
« Les arts et les sciences, disent les éditeurs de cet utile recueil, ont fait depuis quelques années des progrès aussi rapides qu'étonnants. L'industrie nationale, longtemps comprimée, a pris un nouvel essor sous le Gouvernement tutélaire qui ne cesse de l'encourager […]
L'Angleterre et l'Allemagne ont rivalisé avec la France, et les suites de cette rivalité ont été infiniment avantageuses aux progrès des sciences et des arts. En Angleterre, la perfection des machines a été portée à un très haut degré. Les Allemands, naturellement portés aux recherches utiles, se sont distingués dans la chimie appliquée aux arts, dans l'exploitation de mines et dans différentes branches de l'économie rurale et domestique.
Les résultats des travaux et des recherches de chaque nation se trouvent épars dans beaucoup d'ouvrages périodiques et autres, dont plusieurs publiés dans des idiômes [sic] étrangers, échappent à l'attention des savants, des artistes et des manufacturiers français. Nous possédons à la vérité quelques excellents journaux sur plusieurs branches des sciences et des arts, mais nous n'en avons aucun qui les embrasse dans leur ensemble et qui ait spécialement pour objet d'en consigner les progrès divers.
L'utilité d'un tel ouvrage a été sentie par nos voisins. Depuis dix ans, on publie en Allemagne un Apperçu [sic] général des Découvertes et Inventions faites dans les sciences, les arts et les manufactures, pendant le cours de chaque année, et cet exemple a été imité en Angleterre par la publication d'un Retrospect of Philosophical, Mechanical, Chemical and Agricultural discoveries, dont le premier volume a paru en 1806. Les Archives que nous annonçons sont destinées à remplir cette lacune de notre littérature […] » [Le Moniteur universel, 24 avril 1809]


IL Y A 150 ANS > LA NAISSANCE DE LA PREHISTOIRE AVEC JACQUES BOUCHER DE PERTHES
Le 25 avril 1859, le géologue Joseph Prestwich se rendait à Abbeville pour juger des pièces que Jacques Boucher de Perthes avait découvertes quelques temps auparavant. En effet, ce directeur des douanes (d'Abbeville), intéressé en géologie, et passionnée de cette nouvelle science que l'on n'appellait pas encore « préhistoire », avance une théorie scandaleuse. Se heurtant de front avec les institutions scientifiques d'alors, il affirme avoir découvert des silex taillés de la main de l'homme tout à côté d'os d'éléphant fossilisés (os de mammouths en réalité et, on le saura plus tard, des os non pas d'Homo Sapiens, mais de Neandertal). Cela révolutionne l'idée reçue d'un homme qui ne serait apparut que 6000 ans auparavant… Joseph Prestwich, une fois confronté à ces découvertes, confirmera le constat fait par le Français. Il ira même plus loin dans une conférence donnée le 26 mai 1859 à la Société Royale de Londres, comme le contera en 1860 Boucher de Perthes dans son ouvrage De l'homme antédiluvien et de ses oeuvres, augmentant l'argumentation de son collaborateur français par d'autres découvertes tout aussi révolutionnaires. La préhistoire « entrait dans l'histoire » comme une science officielle.

Irène Delage et Mathilde Millour
Web éditrices

 
LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG, n° 495, 24 au 30 avril 2009



  
     


  
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MAGAZINE ET ACTUALITES
Revue de presse :
- Un musée napoléonien en Autriche
- Une fresque napoléonienne découverte dans un palais vénitien

Vient de paraître
- Les prisonniers de Cabrera, par Michel Peyramaure aux éditions Presse de la Cité

Le livre du mois : La Mort de Napoléon, mythes légendes et mystères, par Thierry Lentz et Jacques Macé, aux éditions Perrin, 2009.


QUELQUES DATES DE L'AGENDA :
Conférences :
- Napoléon III et Internet, le 25 avril 2009
- Sur " Cent Jours : la tentation de l'impossible,
 


 
 
  
 
      
   

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