Si vous souhaitez aller sur www.napoleon.org, cliquez ici.  
Lettre d'information  
        
   
   
LE RONCHONNEMENT DE LA SEMAINE…
Que nos abonnés n'aillent pas croire que je ne suis jamais content. Cela m'arrive même très souvent. Mais une fois de plus cette semaine, je souhaiterais vous faire partager un ronchonnement.
Il concerne l'interview donnée par le psychanalyste Jacques-Alain Miller au Point de la semaine dernière. Il s'y livrait à une comparaison entre Napoléon et le président de la République, évidemment pour attaquer le second en se servant de ce qu'il croit savoir sur le premier. Et que sait M. Miller sur Napoléon ? « Le Corse était un métèque, même volonté de forcer le destin, même hyperactivité, même mépris des élites traditionnelles, même inculture, même petite taille, même démesure du désir, même méconnaissance de la nature des choses, et même revanche du réel ». Pas moins.
Je ne tranche pas bien sûr sur la comparaison : ce n'est pas ici mon affaire. C'est le portrait de Napoléon qui me fait bondir. Pas un seul des traits avancés par le psychanalyste qui ne soit contestable ou même pour certains totalement faux. Le tout débité devant pas moins de deux journalistes muets (béats ?) qui ont dû se pâmer de constater que les vérités journalistiques moyennes sortent même de la bouche d'un interlocuteur aussi distingué.
Nous aimerions connaître les idées inconscientes de M. Miller sur l'amalgame, l'obsession du cliché éculé et la manie de tordre l'histoire pour en faire un miroir (déformant) du présent.
Il y a un an, les « professionnels de la profession » psychanalytico-psychologique ont demandé que, pour pratiquer, les psychothérapeutes soient patentés (et même supérieurement diplômés). L'idée me vient d'une loi obligeant ceux qui parlent d'histoire à en connaître les rudiments. Avant de se servir de l'histoire, certains pontifiants feraient en effet mieux de l'apprendre.
Freud, réveille-toi, ils dépassent les bornes.
Bonne semaine (consciemment) napoléonienne.
 
Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon

 


  
   
OBJET DU MOIS > BOL A PUNCH
Contenu dans un bol qui pouvait être d'orfèvrerie ou de porcelaine, le punch était servi dans des tasses à thé à l'aide de cuillers spéciales. Tout grand service d'argent ou de vermeil se devait de comporter un bol à punch et celui de l'impératrice Joséphine fut livré par le grand orfèvre Martin-Guillaume Biennais.
Pour en savoir plus

Retrouvez cette oeuvre dans l'exposition La cave de Joséphine qui se tient au musée national du château de Malmaison du 18 novembre 2009 au 3 mars 2010. 
 


  
   
VIENT DE PARAÎTRE > LA SAGA KELLERMANN
Grâce à une solide construction, René Reiss a parfaitement réussi à dépasser la figure, figée, du vieux Kellermann de Valmy pour montrer à travers lui la continuité du haut commandement militaire de l'Ancien Régime et de la Révolution, en partie récupéré par Napoléon dans un souci de réconciliation nationale. Une grande biographie, à lire absolument.

Pour en savoir plus
 
 


  
   
AGENDA > LES COMMEMORATIONS
LE 2 DECEMBRE

Mercredi prochain auront lieu les commémorations du 2 décembre, date anniversaire du Sacre de Napoléon (1804) et de la victorieuse bataille d'Austerlitz (1805), organisées par le Souvenir Napoléonien. Une journée complète placée sous les deux empires avec visite des salles Premier Empire du Musée de l'Armée, dépôt de gerbe à la statue du baron Haussmann, ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe et dîner de gala.
Pour en savoir plus sur le programme de la journée
 

197E ANNIVERSAIRE DE LA BEREZINA
Pour le 197e anniversaire du franchissement de la Bérézina, l'ambassade de France en République de Biélorussie organise le 29 novembre prochain, en présence de représentants du monde napoléonien, une journée de commémorations sur la rive gauche de la Bérézina.

Pour en savoir plus


A TABLE > CHARLOTTE RUSSE
D'invention anglaise, le nom de ce gâteau est un hommage à la reine Charlotte, épouse de Georges III (1762-1830). A l'origine c'est un dessert assez rustique, réalisé avec du pain de mie et fourré de pommes en marmelade que le célèbre cuisinier-pâtisser Carême transforma en édifice élégamment construit de biscuits fins. A vos cuisines, voici la recette !
Pour en savoir plus



  
   
NAPOLEONICA LA REVUE N°6
Dans ce
6e numéro, un nouvel article d'Olivier Varlan, qui nous entraîne sur les pas de Caulaincourt, bien avant que, devenu duc de Vicence, il ne se rende à Saint-Pétersbourg comme ambassadeur. Il est ici question de la mission qui le conduisit en 1801-1802 à la rencontre du nouveau tsar, Alexandre, pour renouer le fil de relations franco-russes presque rompues depuis l'assassinat de son prédécesseur, Paul Ier.
On peut obtenir cet article sur le site de la revue (7 euros).
Pour en savoir plus sur la revue, sa parution, les abonnements, contactez-nous !


  
   
ARCHIVES DE L'INA > "APOSTROPHE" SPECIAL NAPOLEON
Le 9 septembre 1977, Bernard Pivot consacrait un numéro de son émission "Apostrophe" à Napoléon. Il recevait alors Michel Poniatowski, ancien ministre, Jacques Bordonove, Jean Tulard et Alain Decaux. En voici les premières minutes.

Pour visionner ce programme
Pour en savoir plus sur les émissions consacrées à la télévision à Napoléon consultez l'ouvrage Napoléon à l'écran.


ACTUALITES EN BREF
 
-  Monument en péril
La tombe de l'ex-sergent-major Jean Basile Attuyt, qui se trouve au cimetière de Terdeghem (France), département du Nord, est menacée. L'association Devoir de Mémoire et son Président Jean-Paul Giraudet, se mobilisent pour récolter des dons pour restaurer ce monument.

Pour en savoir plus

- Mises en ligne prévues en 2010 de registres de matricules
En 2010, seront mises en ligne les images numérisées des 1 222 registres matricules des soldats de la Garde impériale et de l'infanterie de ligne du Premier Empire.
(
SGA / Mémoire des hommes)
 

IL Y A 200 ANS
 
Le 30 novembre 1809, Joséphine apprend de Napoléon qu'ils doivent divorcer

Après un dîner tendu au cours duquel Napoléon Ier lui annonça son intention de divorcer, l'impératrice Joséphine souffrit d'une crise nerveuse et s'évanouit, avant d'être ramenée dans ses appartements par Napoléon et le chambellan de service, M. de Bausset. Le lendemain, l'Empereur déclara à Hortense : « Mon parti est pris. Il est irrévocable. La France entière veut le divorce ; elle le demande hautement. Je ne puis résister à ses voeux. Aussi, rien ne me fera revenir, ni larmes, ni prières. » Hortense répondit qu'elle et son frère resteraient auprès de leur mère. « Quoi ! répliqua Napoléon, vous me quitterez tous, vous m'abandonnerez ! Vous ne m'aimerez donc plus ? Si ce n'était que mon bonheur, je vous le sacrifierais, mais c'est celui de la France. Plaignez-moi plutôt d'être forcé de le faire en renonçant à mes plus chères affections. » Napoléon s'expliqua alors : « Ces hommes que j'ai fait grands réclament la stabilité de nos institutions et ce peuple, auquel je me dois, il sent bien qu'en moi seul réside toute sa puissance et son bonheur. Après moi l'anarchie reparaîtrait et le prix de tant d'efforts serait perdu pour la France. Au lieu de cela, en laissant un fils élevé dans mes sentiments, un fils que la France se sera habituée à regarder comme mon successeur, elle jouira du bien que je lui ai fait et elle profitera au moins du fruit de mes travaux. Le mal aura été pour moi ; d'autres jouiront du bien. » [Mémoires de la Reine Hortense, éd. J. Hanoteau, 1927, vol. II, p. 44-45]

A venir, notre Dossier thématique sur le "divorce" de Napoléon Ier et de l'impératrice Josephine.
 

IL Y A 150 ANS
 
Paix franco-autrichienne
Le 28 novembre 1859 est publié le décret qui prescrit la promulgation du traité de paix conclu entre la France et l'Autriche. Le Moniteur universel du 29 novembre le publie dans son intégralité. « Un traité de paix ayant été conclu à Zurich [voir lettre d'info n°516], le 10 novembre 1859 entre la France et l'Autriche, et les ratifications de cet acte ayant été échangées le 21 du même mois, ledit traité, dont la teneur suit, recevra sa pleine et entière exécution. » « Article 1er :  il y aura, à l'avenir, paix et amitié entre sa majesté l'Empereur des Français et Sa Majesté l'Empereur d'Autriche, ainsi qu'entre leurs héritiers et successeurs, leurs Etats et sujets respectifs, à perpétuité  »
Aucune des stipulations de Villafranca ne fut respectée et le traité de Zurich resta lettre morte.

Considérations sur le patinage
Le Moniteur universel du 24 novembre 1859 consacre un long article sur la pratique du patinage dans le monde.
« […] Aux Etats-Unis, en Angleterre, en Hollande, en Belgique, en Autriche, en Espagne, en France […] le froid, moins rude et moins persistant, a permis de faire du patin un élément de sport, une variété de plaisir, un art […].
Les Russes, les Suédois et les Norvégiens ne patinent guère. […]. Les Viennois sont des patineurs déterminés […].  Les Anglais ont fait du patin un art fini, ils ont formé une société de patineurs qui est présidée par le Prince Albert. Les Anglais patinent en redingote. […] En France, on patine spontanément et nous apportons à cet exercice l'agilité et les dispositions gymnastiques qui nous caractérisent. […]»
A lire sur napoleon.org Le vrai patineur publié en 1813, car on patinait déjà  sous le Premier Empire.


 
Bonne semaine à tous !
 
Irène Delage et Emmanuelle Papot
Web-éditrices

LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n° 519, DU 29 NOVEMBRE AU 03 DECEMBRE 2009



  
   

  
      TOUJOURS ACCESSIBLES
Un problème de lien dans la Lettre ? Consultez notre page d'accueil :
www.napoleon.org
Retrouvez cette Lettre et les précédentes dans les archives : www.napoleon.org/fr/club/lettre/archive_lettre.asp

 
LA PAGE DE LA SEMAINE
Une fiche, une rubrique, un dossier...
 

 


 
 
  
 
      
   

Vous êtes intéressé par les missions de la Fondation Napoléon ? Vous pouvez y participer, de manière générale ou pour un projet précis, par votre don.

© La Lettre d'Information du site napoleon.org est éditée par la Fondation Napoléon. Interdiction d'utiliser tout ou partie de la Lettre, sans autorisation préalable de l'
éditeur.