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Lettre d'information  
        
   
    LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG, n. 731 17 - 23 octobre 2014
 
PASSAGE DE TÉMOIN
Les hommes et les femmes qui ont choisi de consacrer beaucoup de leurs jours (et de leurs nuits sans doute) à étudier l'histoire sont à l'honneur cette semaine.
Hommage doit être rendu, tout d'abord, à Louis Bergeron qui vient de nous quitter. Né en 1929, il fut à l'origine de recherches novatrices sur les élites sociales et économiques du XIXe siècle, et notamment sur l'industrie et les finances sous la Révolution et l'Empire, et témoigna d'un réel intérêt pour l'archéologie industrielle, nouveau champ d'études dans les années 1970. 
Auteur notamment de deux biographies majeures, Talleyrand, le prince immobile (2003) et Fouché, les silences de la pieuvre (2014), Emmanuel de Waresquiel (également ingénieur de recherche à l'École pratique des hautes études) a brillamment cédé à la tentation de l'impossible (sous-titre de sa magistrale étude des Cent-Jours, parue en 2008), avec des études devenues incontournables. Il partage avec nous cette semaine quelques réflexions sur son travail d'historien et de biographe.
Après Raphaël Cahen, boursier 2013 de la Fondation Napoléon, qui a récemment soutenu sa thèse sur La pensée politique de Friedrich von Gentz (1764-1832), c'est au tour de Florence Le Bars, lauréate en 2008, de présenter le 25 octobre prochain sa thèse, sur Les Français et l'archéologie au Royaume de Naples (1806-1815) : deux exemples qui montrent que la nouvelle génération est à l'oeuvre !

Enfin, même hors des milieux universitaires, l'on peut faire oeuvre utile et passionnante, comme en témoigne le livre avec lequel Robert Ouvrard nous raconte le congrès de Vienne, ses négociations politiques et ses divertissements, un nouveau titre de notre collection de La Bibliothèque napoléonienne.

Irène Delage
Chef du service Documentation
 
CARNET
> Décès de Louis Bergeron (1929-2014)
Nous avons appris avec tristesse le décès de Louis Bergeron, survenu le 9 octobre dernier. Directeur d'études à l'EHESS, fondateur du CILAC, il fut aussi, de 1990 à 2000, président de TICCIH (The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage). Les passionnés d'histoire de la Révolution française et de l'Empire connaissent sa contribution notoire à ces périodes à travers, notamment, sa thèse sur les Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l'Empire ou encore son volume de la « Nouvelle Histoire de la France contemporaine » intitulé L'Episode napoléonien, Aspects intérieurs 1799-1815. Il fut aussi à l'origine de la série sur les Grands notables de l'Empire (CNRS). La Fondation Napoléon présente ses condoléances à ses proches.

INTERVIEW
 « Nous n'en aurons jamais fini avec Fouché ». Emmanuel de Waresquiel a bien voulu répondre à quelques questions sur son Fouché, les silences de la pieuvre, biographie qu'il vient de publier sur le ministre de la Police de Napoléon.
 
BOURSIER DE LA FONDATION NAPOLÉON
Florence Le Bars, lauréate d'une bourse d'études de la Fondation Napoléon en 2008, soutiendra le 25 octobre prochain à l'INHA à 14h sa thèse, sur « Les Français et l'archéologie au Royaume de Naples pendant le decennio francese (1806-1815) : l'exemple des découvertes de céramique antique ». Tous nos voeux de réussite l'accompagnent.


  
   
ARTICLE DU MOIS > LA VICTOIRE DU RENARD SUR L'ALPHÉA. UN EXPLOIT DE LA MARINE IMPÉRIALE (10 SEPTEMBRE 1813) 
Le Renard, dernier bateau de Surcouf qu'il fit armer en 1812, affronta la goélette anglaise l'Alphéa les 9 et 10 septembre 1813, et sera le protagoniste de la dernière victoire corsaire : c'est cet épisode glorieux que nous raconte Alain Berbouche.


  
   
CONFÉRENCE DU CERCLE DES ÉTUDES
> « Les archives du consul de France à Livourne Mariotti : les coulisses du duel Talleyrand Napoléon pendant le séjour à l'île d'Elbe » :
 le 5 novembre, à la Fondation Napoléon, Pierre Branda reviendra sur le rôle d'espion du consul de France à Livourne pour le compte du prince de Bénévent.
Ouverture des inscriptions le 23 octobre

  
   
PARUTION
> Le congrès de Vienne (1814-1815), carnet mondain et éphémérides
Robert Ouvrard retrace au jour le jour et à travers les récits de différents protagonistes, ceux qu'il nomme ses « chroniqueurs », le déroulement du congrès où se décide le sort des pays européens. Il donne concrètement vie à cette année qui voit défiler toute la haute société entre négociations et divertissements. 
Cet ouvrage vient enrichir La Bibliothèque napoléonienne, une collection Fondation Napoléon / Nouveau Monde éditions.

EXPOSITION
> À Vienne, le retour des carrosses du congrès de 1815

Le Kaiserliche Wagenburg - le musée des carrosses impériaux - de Vienne, situé à Schönbrunn, accueille jusqu'au 9 juin des véhicules qui ont transporté les personnalités du congrès de Vienne. Ils sont mis en scène avec des uniformes et des robes de cour conçus pour l'illustre sommet international. Infos pratiques et vidéo de l'exposition en allemand et en anglais.


  
    UTILISATION NON AUTORISÉE DE L'IMAGE DE LA FONDATION NAPOLÉON PAR LA SOCIÉTÉ ORIGINAL ÉDITIONS
La société Original Editions fait parvenir en ce moment au domicile de nombreuses personnes un « bon de commande » concernant l'ouvrage De Bonaparte à Napoléon. 100 chefs d'oeuvre. Ce document reproduit la préface de Thierry Lentz à cet ouvrage, détournée de telle sorte qu'elle apparaît comme une recommandation et une incitation d'achat. Le logo de la Fondation figure sur le document et, manifestement, notre fichier d'abonnés a été utilisé pour le routage.
L'ensemble a été fait sans l'autorisation des intéressés.
La Fondation Napoléon et son directeur précisent donc qu'ils ne s'associent en rien et à plus forte raison ne sont pas « intéressés » à cette opération commerciale. Ils ont demandé à Original Editions de cesser la diffusion de ce document.
La Fondation Napoléon étudie les suites qu'elle pourra donner à cette utilisation non autorisée de son image
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IL Y A 200 ANS
> Réactions au report du congrès de Vienne. Les vainqueurs de Napoléon avaient peu goûté le report du congrès de Vienne obtenu par Talleyrand (cf. Lettre n°730). Castlereagh, dans une lettre du 9 octobre 1814 à Wellington, fustigeait ainsi l'ingratitude du roi de France : « Ce n'était pas aux Bourbon, qui ont été restaurés par les Alliés, de perturber les arrangements pris par les Alliés ». Du côté français, ce délai contentait grandement Louis XVIII. Le 14 octobre 1814, il écrivait au prince de Bénévent que ce retard servait parfaitement son dessein d'« empêcher le succès des projets ambitieux de la Russie et de la Prusse ». La Russie semblait, de fait, cristalliser le mécontentement de la délégation française à la mi-octobre : était-ce, au-delà des positions géopolitiques, parce qu'Alexandre Ier était à l'origine du choix d'Elbe  dans l'exil de Napoléon, et montrait une tendresse évidente pour la famille Beauharnais ? Le Tsar était dans tous les cas un des symboles vivants de la victoire à ce congrès. Chacun de ses déplacements dans la capitale autrichienne était l'occasion de le vérifier, à l'exemple du 18 octobre, lors de l'incroyable commémoration de la bataille de Leipzig au Prater. Lors de la somptueuse fête militaire et religieuse organisée par l'Empereur autrichien et Metternich, Alexandre Ier s'était illustré en portant un toast au peuple et à l'armée qui avait déclenché la liesse de la foule et les larmes des soldats, d'après une demoiselle d'honneur de la Tsarine. Cette popularité était sans doute une raison suffisante pour Talleyrand : faire une cible du Tsar populaire et tâcher de saper les puissants intérêts russes lors des négociations, ou échouer à cette tâche et trouver là prétexte pour quitter le congrès.


Retrouvez la partition de la composition d'Adalberg Gyrowetz, sur un livret de Goethe, jouée le 18 octobre 1814 à Vienne à l'occasion du premier anniversaire de la bataille de Leipzig : Sieges und Friedens-Fest der verbündeten Monarchen (« Fête de la victoire et de la paix des monarques alliés »)
 
IL Y A 150 ANS
> Le Second Empire et la guerre de Sécession. D'après Le Moniteur du 10 octobre 1864, le baronnet Sir Henry de Hoghton avait envoyé une lettre de la part des peuples de Grande-Bretagne et d'Irlande au gouverneur de New York, pour appeler au rétablissement de la paix en Amérique. Traduite en français et imprimée dans Le Moniteur, l'original de cette lettre revendiquait 350 000 signatures et couvrait près de 700 mètres de papier. Les événements de la guerre de Sécession, qui sévissait depuis le 12 avril 1861 et devait s'achever le 9 mai 1865, avaient été régulièrement évoqués dans Le Moniteur, bien que les dépêches aient souvent été, comme le 18 octobre 1864, « confuses et contradictoires ». Dans une certaine mesure, cette description reflétait la position du Second Empire sur ce conflit. Bien que la France ait entretenu une stricte neutralité en public, dans les coulisses l'Empereur était jugé partisan de la reconnaissance officielle des États confédérés à partir du moment où le Sud garantirait l'approvisionnement de coton vers l'Europe. En effet, le blocus des Unionistes sur les ports sudistes avait entraîné la montée en flèche du prix du coton brut, et l'industrie textile française l'avait prise de plein fouet. Napoléon III n'avait finalement pas soutenu le Sud, et sa proposition de médiation commune avec la Grande-Bretagne et la Russie, pour créer les conditions d'une paix entre les deux parties, avait été repoussée (cf. Lettre n°645). Car si la guerre civile faisait rage en Amérique du Nord, les troupes de Napoléon III étaient engagées sur le sol mexicain. L'intérêt manifeste de l'Empereur français dans le changement de régime en Amérique centrale avait été l'une des principales raisons du rejet de cette médiation (cf. lettre n°662) : la campagne mexicaine était en effet perçue par beaucoup d'Américains comme une manoeuvre pour mettre la main sur les terres riches en production de coton dans le golfe du Mexique.
 
Irène Delage et Marie de Bruchard

 
LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG, n. 731 17 - 23 octobre 2014





  
     

  
      SAINTE-HÉLÈNE > "SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR"    
L'OPÉRATION  SE POURSUIT EN 2014
La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, vous pouvez faire un don via Internet avec notre partenaire la Fondation du Patrimoine (site sécurisé). 
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MAGAZINE ET ACTUALITÉS

LIVRE DU MOIS  
- Fouché. Les silences de la pieuvre, d'Emmanuel de Waresquiel (Tallandier)

AGENDA
L'agenda des délégations du Souvenir napoléonien 

Quelques dates de l'agenda de napoleon.org :

Expositions
- Napoléon en exil, les voyages de Napoléon, du 19 septembre au 30 octobre à Rueil-Malmaison
- Le traité de Valençay, du 20 septembre au 16 novembre, à Valençay
- La C(h)ampagne de Napoléon, à Troyes jusqu'au 2 novembre

Colloque 
 Le feu et la folie : l'irrationnel et la guerre de la fin du Moyen Âge à 1920, les 22 et 23 octobre, à Amiens

Journée d'étude
- Relire Fustel de Coulanges : La Cité antique cent cinquante ans après (1864-2014), le 20 octobre, à Paris

Conférences
- La politique orientale de Napoléon Ier, le 18 octobre, à Nice
- Qui était Barry Edward O'Meara ?, le 22 octobre, à Paris
- Y a-t-il un cadastre à Paris au début du XIXe siècle ?, le 24 octobre, à Paris
- Napoléon III au cinéma, le 25 octobre, à Vichy
- Le général Lamarque, le 25 octobre, à Toulouse
 

LA BIBLIOTHÈQUE M. LAPEYRE
Ouverte sans rendez-vous
7 rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris
Lundi-mardi 13h-18h, jeudi-vendredi 10h-15h

Horaires spécifiques pendant les vacances scolaires (zone C) du 20 au 31 octobre : lundi-mardi 13h-17h, jeudi 10h-15h
Contact : bibliotheque@napoleon.org 
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