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    2002, UNE ANNEE EN OR !
 
L'année 2002 a été une année fertile pour le site napoleon.org : sa nouvelle version a connu un franc succès, avec 1 721 729 connexions (contre 1 301 512 en 2001).
 
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LE LIVRE DU MOIS
 
Napoléon, de Dominique Jamet


Le titre de la collection chez Plon, Si j'avais défendu, indique assez clairement le ton et l'objectif de cet ouvrage : une plaidoirie, avec ses effets de style, qui veut ausculter l'homme Napoléon, sa manière de penser et d'agir, ses contradictions, à l'aune de son éducation, de sa culture, de son époque.

Si le ton emphatique peut agacer, si certains raccourcis historiques peuvent faire sourire ironiquement les détracteurs de Napoléon, l'intérêt de cet essai réside justement dans cet effet de miroir : de trop nombreuses critiques sur Napoléon, sur ses choix notamment en matière de politique extérieure, s'appuient sur d'autres raccourcis et sur des comparaisons hors contexte qui prouvent le manque de sérieux voire d'intelligence, de ceux qui les utilisent.
 
Un petit livre à essayer, sorte de réponse du berger à la bergère !
 
I.D.

 
Vous retrouverez l'Objet du Mois la semaine prochaine.

 
IL Y A 150 ANS
 
Le 29 janvier 1853, Napoléon III épouse Eugénie de Palafox, comtesse de Teba : le mariage civil est célébré aux Tuileries à 9 heures du soir, puis la cérémonie religieuse a lieu le lendemain à Notre-Dame.
 
Si le célibat de l'Empereur commençait à poser la question de sa succession au trône, ce mariage fut un mariage d'amour, conçu par l'Empereur comme une véritable "affaire privée", ce qui souleva une vive opposition de la famille Bonaparte, plus particulièrement de la princesse Mathilde et de son frère le prince Jérôme, ainsi qu'un étonnement, ironique ou inquiet, des milieux politiques français et étrangers.

Lors de l'annonce officielle aux corps constitués le 22 janvier, l'Empereur avait prononcé un discours révélateur : "L'union que je contracte n'est pas d'accord avec les traditions de l'ancienne politique. [...] Sous le dernier règne... l'amour-propre du pays n'eut-il pas à souffrir lorsque l'héritier de la couronne solicitait infructueusement [...] l'alliance d'une maison souveraine et obtenait enfin une princesse accomplie sans doute, mais seulement dans des rangs secondaires et dans une autre religion."
Puis Napoléon III présenta ainsi la nouvelle Impératrice : "Celle qui est devenue l'objet de mes préférences, est d'une naissance élevée. Française par le coeur, par l'éducation, par le souvenir du sang que versa son père pour la cause de l'Empire, elle a comme Espagnole, l'avantage de ne pas avoir en France de famille [à honorer]. Catholique et pieuse, elle adressera au ciel les mêmes prières que moi pour le bonheur de la France ; gracieuse et bonne, elle fera vivre, dans la même position [...] les vertus de l'impératrice Joséphine."
 
Quant à Eugénie, elle écrivit le 22 janvier à sa chère soeur Paca, duchesse d'Albe, "Aujourd'hui, je regarde encore avec effroi la responsabilité qui va peser sur moi... C'est la première fois qu'on a crié "Vive l'Impératrice". Dieu veuille que ça ne change jamais, mais l'adversité me trouvera plus ferme et courageuse que la prospérité."
 
[William Smith : Eugénie impératrice des Français. Bartillat, 1998]
 

IL Y A 200 ANS
 
Le 5 pluviôse an XI (25 janvier 1803), de retour de mission, Sébastiani remet un rapport au Premier consul, rapport dans lequel il détaille comment il serait assez facile pour la France de reconquérir l'Egypte. La parution de ce rapport (maladresse de Bonaparte ?) dans le Moniteur le 10 pluviôse suivant indigne l'Angleterre, qui va persister dans son refus d'évacuer Malte.
 
Le 6 pluviôse an XI (26 janvier 1803), le jury chargé de juger les esquisses d'oeuvres destinées à célébrer la paix d'Amiens et le concordat, a choisi de ne décerner des prix d'exécution que pour les propositions de médailles par les artistes Rembert-Dumarais (paix d'Amiens) et Andrieux (concordat), tandis que les artistes suivants reçoivent des indemnités : pour la peinture, Calais (loi sur les cultes), Chéry et Devoges (paix d'Amiens), pour la sculpture, Dardel (paix d'Amiens), Boizot (concordat), pour l'architecture (seulement consacrée à la paix d'Amiens), Damesne, Dédéban et Labadie.
 
Le 7 pluviôse an XI (27 janvier 1803), Valentin Haüy ouvre un cours gratuit à la formation d'instituteurs pour aveugles, rue Saint-Avoie, dans le 3e arrondissement de Paris.
 
Retrouvez sa biographie sur le site, dans la rubrique "Salle de Lecture > Biographies".

Le 9 pluviôse an XI (29 janvier 1803), le ministre de la marine donne une fête à laquelle le Premier consul assiste, accompagné de sa femme Joséphine.
Journal de Paris, 12 pluviôse an XI

 
Par un arrêté du 10 pluviôse an XI (30 janvier 1803), Bonaparte accède à la requête du conseil municipal d'Orléans, d'ouvrir une souscription pour rétablir un monument en mémoire de Jeanne d'Arc : "l'illustre Jeanne d'Arc a prouvé qu'il n'est pas de miracle que le génie français ne puisse produire dans les circonstances où l'indépendance nationale est menacée".
 
 
Nous vous souhaitons une bonne semaine napoléonienne !
 
Irène Delage
web éditrice





  
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Revue de presse, avec des brèves, des références d'articles :
-- "Monsieur N", bientôt primé au festival de Berlin ?

-- La statue de Napoléon est arrivée au Musée Correr de Venise
-- L'artillerie napoléonienne et le génie : un hors-série de "Tradition Magazine"


- les derniers livres, qui viennent de paraître :
Le retour des cendres de l'empereur Napoléon, de G. Gourgaud
Paris au temps de Napoléon III et de Baudelaire, de M. Gaillard
Vizille, un château et une Révolution, de S. Batfroi et A. Chevallier

 

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-- Derniers jours ! Spectacle : C'était Bonaparte, de A. Decaux et R. Hossein
-- Visite guidée : Napoléon Bonaparte, l'Histoire et la Légende : visite-conte pour les 7-12 ans
-- Vente : Livres anciens et modernes, parmi lesquels La Description de l'Egypte (26 et 12 vol.)
-- Exposition : Ordre et désordre à l'hôpital, l'internat en médecine 1802-2002 : dans le cadre du bicentenaire de la création de l'internat



RUBRIQUES MENSUELLES
- dans le Magazine, un nouveau livre, remarqué par l'équipe éditoriale, ce mois-ci : un essai de Dominique Jamet : Napoléon
- dans la Galerie, Jupiter et Thétis par Ingres
- dans la Salle de lecture, Une colère diplomatique de l'Empereur en 1807. A propos d'une lettre peu connue de Napoléon, par M. Kérautret

- dans le Coin des Collectionneurs, Les soldats de plomb du Roi de Rome



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