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LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG, n. 739, 12 - 18 décembre 2014 DÉCISION 48/432 Nos deux rubriques hebdomadaires « Il y a 200 ans » et « Il y a 150 ans » évoquent chacune cette semaine la naissance d'un journal en France. Il y a 200 ans, la satire délaissait Napoléon pour se focaliser sur le nouveau roi et son entourage, avec la création du Nain Jaune. Il y a 150 ans, le Journal pour toutes lançait une presse féministe en voulant éduquer les femmes pour les rendre indépendantes. Un regard trop rapide pourrait se tromper sur la liberté de publication au XIXe s. : la censure sous la Restauration n'était pas plus efficace que sous l'Empire pour empêcher de railler les grands… et ce n'est pas son idéologie trop novatrice pour le pouvoir en place sous le Second Empire qui a eu raison du Journal pour toutes, mais sa faillite financière. Ces constats faits, il ne s'agit évidemment pas de nier l'évolution que le droit d'expression a connu depuis. Mais de jeter un regard un peu plus humble sur le passé pour mieux réévaluer notre présent. On ne peut manquer de voir aujourd'hui que la censure existe toujours, parfois même sous les traits plus pernicieux de l'autocensure ; la viabilité économique d'un journal est toujours aussi périlleuse, peut-être plus que jamais avec la mutation numérique. La liberté de la presse est une idée à laquelle les Nations Unies n'ont pensé à dédier une journée mondiale qu'en… 1991, par la décision 48/432 et la déclaration de Windhoek. Votre web-éditrice l'avoue : elle n'en connaissait pas même la date (le 3 mai) avant de rédiger ces quelques lignes. Bonne semaine napoléonienne à tous !
Marie de Bruchard Web-éditrice sur napoleon.org
FERMETURE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA FONDATION NAPOLÉON La bibliothèque Martial-Lapeyre sera fermée durant les vacances de fin d'année, du lundi 22 décembre 2014 au lundi 5 janvier 2015.

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COMPTE RENDU DE LA REMISE DES PRIX ET BOURSES DE LA FONDATION > La cérémonie de remise des Prix et Bourses 2014 s'est déroulée sous le haut-patronage de SAI La Princesse Napoléon le 9 décembre 2014, à la résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni en France, l'hôtel de Charost. SAI la Princesse Napoléon a remis les Prix et Bourses aux lauréats de cette année, en présence de l'ambassadeur du Royaume-Uni en France, Sir Peter Ricketts. - Pour voir quelques photos de la cérémonie. - Pour voir le palmarès des Prix et des Bourses d'études 2014.
> Ce qu'ils sont devenus. Un des anciens boursiers de la Fondation Napoléon nous donne justement de ses nouvelles : Romain Buclon, Boursier 2011, a soutenu le 13 octobre dernier sa thèse « Napoléon et Milan. Mise en scène, réception et délégation du pouvoir napoléonien (1796-1814) ». Il a reçu la mention très honorable avec les félicitations du jury. La Fondation Napoléon se réjouit pour lui.
ARTICLE DU MOIS > LES DÉPUTÉS CHAMBELLANS DU SECOND EMPIRE Éric Anceau nous éclaire sur les dépositaires d'une fonction peu connue et pourtant primordiale dans le fonctionnement des institutions du Second Empire : le rôle des députés chambellans sous Napoléon III.

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BIBLIOGRAPHIE THÉMATIQUE EN PARTENARIAT AVEC LA BNF > Bibliographie illustrée sur le Louvre, de la Révolution à l'Empire. La dernière nouveauté 2014 dans les bibliographies thématiques extraites de Gallica en partenariat avec la Fondation Napoléon est désormais disponible en ligne, gratuitement : 60 références autour du Louvre de la fin du XVIIIe à la fin de l'Empire. PODCAST > Atlas de Paris au temps de Napoléon, livre du jour sur France Info. Le 9 décembre dernier, jour où l'Atlas de Paris au temps de Napoléon recevait le Prix Premier Empire de la Fondation Napoléon, Thierry Lentz expliquait en 2 min. 15 l'importance de ce livre sur France Inter. Écouter le podcast

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PARUTION > L'énigme de Waterloo. Pourquoi Napoléon n'a pas gagné. Réflexion d'un officier français du premier XXe s., capitaine durant la Première Guerre mondiale, cet ouvrage se veut une démonstration, chronologie de la bataille à l'appui : la perte de la bataille de Waterloo aurait tenu à si peu qu'elle en resterait une énigme... Les éditions Cyrano qui publient ce manuscrit inédit auront un stand au village napoléonien de Golfe-Juan les 28 février et 1er mars 2015 dans le cadre des festivités du bicentenaire du débarquement de Napoléon.

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C'ÉTAIT UN 15 DÉCEMBRE... > Retour des Cendres aux Invalides en 1840. Le rapatriement de Sainte-Hélène de la dépouille de Napoléon Bonaparte, à l'initiative d'Adolphe Thiers et de Louis-Philippe, sera suivie de son inhumation aux Invalides. - Tableau de Henri Félix Emmanuel Philippoteaux de l'arrivée des cendres de Napoléon Ier à Courbevoie le 14 décembre 1840 - Jacques Jourquin avait publié en 2003 une version commentée du Journal inédit du retour des Cendres, du Mamelouk Ali : retrouvez son interview.
IL Y A 200 ANS > La naissance du Nain jaune. Reprenant le nom d'un jeu de cartes et de stratégie populaire au XVIIIe siècle, mais également celui de l'anti-héros repoussant d'un conte de la fin du XVIIe, Le Nain jaune naquit le 15 décembre 1814, à la faveur de l'impopularité grandissante de Louis XVIII et de la Restauration. Tandis que les pamphlets antinapoléoniens diminuaient avec l'assurance que l'exil de l'empereur sur l'île d'Elbe serait définitif, les fondateurs de cet hebdomadaire clandestin – le libéral Louis François Auguste Chauchois-Lemaire et le bonapartiste Charles-Guillaume Étienne (ancien directeur de la division littéraire de la police de Napoléon Ier, et donc chargé de la censure sous l'Empire !) – entendaient railler le pouvoir qui semblait bien installé. La Gazette de France, fidèle au roi, se chargeait de lui répondre. Les premiers brocardaient les ralliements de circonstance à Louis XVIII, en créant l'ordre de la girouette, dont le grand maître était évidemment Talleyrand ; les seconds renommaient leur adversaire pamphlétaire Le Nain de l'île d'Elbe. Louis XVIII semblait peu s'inquiéter de ces scribouilleurs hostiles sous la première Restauration ; il allait en être autrement une fois l'aventure des Cent-Jours terminée, même si Le Nain jaune semble n'avoir tenu aucun rôle dans un quelconque complot bonapartiste visant à remettre Napoléon sur le trône… Affaire à suivre. IL Y A 150 ANS > Un journal pour les femmes sous le Second Empire. Le 29 octobre 1864, le Journal pour toutes était lancé à Paris : cet hebdomadaire, « spécialement consacrée aux intérêts féminins », avait avancé dans sa première édition de sérieux et graves motifs d'existence : « Il faut faire des femmes et non des poupées ». Sa première couverture montrait d'ailleurs la variété sociale du public auquel le journal comptait s'adresser : vieille dame tricotant, jeune paysanne portant un panier de vivres, mère apprenant à ses deux petites filles à lire et à droite, jeunes bourgeoises cultivées jouant du piano... L'ambition intellectuelle du Journal était grande : ses pages contenaient souvent des articles austères et académiques. L'édition de la semaine du 10 décembre 1864 présentait ainsi une apologie des systèmes d'assurance mutuelle et de l'aumône de bienfaisance, un dialogue sur le droit français et un compte rendu sur les projets éducatifs destinés aux femmes à la Sorbonne, occasion de louanges vis-à-vis du ministre de l'Éducation Duruy, « qui appel[ait] les femmes à prendre leur part des fruits de la science, [et qui] leur a[vait], cette année, réservé des places spéciales ». Bien que le Journal pour toutes vît cette aspiration à l'éducation comme « un signe des temps », presque inéluctable, sa propre durée d'existence fut d'à peine trois ans. Malgré l'enthousiasme de ses concepteurs, l'éducation et l'émancipation des femmes n'étaient visiblement pas une entreprise financièrement prospère sous le Second Empire. La société pour la revendication des droits civils des femmes, fondée par la féministe Maria Deraismes et le journaliste républicain et franc-maçon Léon Richer, n'allait voir le jour qu'à la fin de l'Empire, en 1869. Irène Delage et Marie de Bruchard
LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 739, 12 - 18 décembre 2014

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SAINTE-HÉLÈNE > "SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR" L'OPÉRATION SE TERMINE LE 31 DÉCEMBRE 2014 ! La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, vous pouvez faire un don via Internet avec notre partenaire la Fondation du Patrimoine (site sécurisé). Pour en savoir plus Voir la liste des donateurs
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MAGAZINE ET ACTUALITÉS
LIVRES DU MOIS - Les trois prix 2014 de la Fondation Napoléon Désormais disponible en librairie - Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, Tome 10, Un grand empire, mars 1810-mars 1811, Fayard, 2014.
Retrouvez notre sélection de Noël 2014 ! AGENDA L'agenda des délégations du Souvenir napoléonien
Quelques dates de l'agenda de napoleon.org :
Expositions - Les carrosses du congrès de 1815, à Vienne, jusqu'au 9 juin - Joséphine, la passion des étoffes, à Paris, jusqu'au 31 janvier 2015 - Les adieux de l'Impératrice, à Malmaison, jusqu'au 2 février 2015 - Viollet-le-Duc, les visions d'un architecte du 20 novembre 2014 au 9 mars 2015, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. Conférences - Pauline Bonaparte, le 13 décembre, à Toulouse - La Maison de l'Empereur, le 13 décembre, à Boulogne-Billancourt - L'exilé de l'île d'Elbe, le 17 décembre, à Strasbourg
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