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Lettre d'information  
        
   
    Vers l'Europe
« La nature, avec quelques talent, m'a donné beaucoup de caractère » disait l'homme qui réussit à conquérir en quelques années la quasi-totalité de l'Europe. Et du caractère il lui en fallut beaucoup pour s'affirmer devant tous les autres, s'affirmer comme aucun. Ce corse qui devint le plus français de son peuple en devenant Empereur, fut un grand épistolaire comme l'atteste le volume VI de la correspondance (qui vient de paraître chez Fayard), et eut de fort belles ennemies… Louise-Auguste de Prusse en est une magnifique illustration. Ce talent et ce caractère que se reconnaissait Napoléon, il ne manqua pas de le constater chez les maréchaux et généraux qui l'entouraient, comme André Masséna, qu'il fit prince d'Essling, et dont la digne lignée continue aujourd'hui de servir la mémoire de ce temps de victoires, de défaites…
L'épopée napoléonienne, par son ampleur géopolitique, a marqué l'Europe et la mémoire collective. Napoléon Ier eut sa vision de l'Europe, à l'échelle de son Empire ; Napoléon III en eut une autre, de son temps, ouverte sur la discussion entre les peuples. A nous aujourd'hui de poursuivre cette réflexion, de la construire, en allant voter ce week-end !

Mathilde Millour
web éditrice


  
   
TABLEAU DU MOIS > PORTRAIT DE LA REINE LOUISE DE PRUSSE PAR TISCHBEIN
Opposante déclarée de la politique napoléonienne, la reine Louise de Prusse considérait l'Empereur comme un ennemi personnel. La manière élégante de Tischbein, la fluidité de la composition, la douceur du rendu des carnations ainsi que l'harmonie de la palette sont autant d'éléments témoignant du sentimentalisme allemand de la fin du XVIIIe siècle. Le traitement de ce portrait correspond parfaitement à l'image de cette reine aimée et respectée de ses peuples.
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AGENDA > PRESENTATION DE L'EXPOSITION"NAPOLEON. FELDHERR, KAISER UND GENIE"

Retracer l'extraordinaire destin de Napoléon, telle est l'ambition de l'exposition Napoleon - Feldherr, Kaiser und Genie, organisée par le Kunsthistorisches Museum de Vienne en partenariat avec la Fondation Napoléon et présentée du 16 mai au 1er novembre 2009 dans le splendide cadre du château de Schallaburg en Basse-Autriche. 
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COMMEMORATION > DEVOILEMENT D'UNE PLAQUE A ESSLING
L'inauguration le 15 mai 2009 de l'exposition Napoleon. Feldherr, Kaiser und Genie au château de Schallaburg s'est poursuivie le lendemain par celle d'une plaque commémorative à Essling, dévoilée par M. Victor-André Masséna, prince d'Essling.
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Retouvez notre Dossier thématique spécial Campagne d'Autriche et Bataille d'Essling
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EVENEMENT > VOLUME 6 DE LA CORRESPONDANCE DE NAPOLEON BONAPARTE
Consacré à l'année 1806, le 6ème volume de la correspondance rassemble 2 679 lettres commentées (contre 1 896 pour l'édition du 2nd Empire), et présente 2 études, 8 cartes, 6 reproductions de lettres, une chronologie détaillée, et 3 index, faisant de cet ouvrage un véritable outil de travail.
Présentation, introduction de M. Kérautret (directeur du volume), commentaire d'une lettre de Napoléon à Berthier,... Pour tout savoir

Responsable de l'édition de la Correspondance de Napoléon à la Fondation Napoléon, François Houdececk dresse le bilan du projet : à consulter ici.



  
   
AGENDA > EXPOSITION > NAPOLEON ET LA CORSE… D'AJACCIO A L'EMPIRE
Cette exposition retrace la relation complexe qui liait Napoléon à la Corse et le rôle joué par cette origine insulaire et latine dans le destin du futur empereur. Sans tenter pour autant une réponse exacte, l'exposition oriente le visiteur à travers la vie de Napoléon à réfléchir sur la notion de France Universelle et Nationale qui incorpore les étrangers, souvent à la condition qu'ils abandonnent leurs identités de naissance.
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AGENDA > WATERLOO SE SOUVIENT
Tous les ans au mois de Juin, depuis onze ans, les Bivouacs Napoléoniens de Waterloo accueillent près de 2 500 visiteurs. Cette année, du 18 au 21 juin, au sein d'un programme animé par 1 500 participants, le public est accueilli pendant quatre journées autour des thèmes de la commémoration de la bataille et du mode de vie des troupes.
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Une cérémonie de commémoration aura lieu le 27 juin au cimetière de Bruxelles en hommage aux soldats et officiers morts à Waterloo en 1815, ainsi qu'aux victimes des deux conflits mondiaux du XXe siècle.
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REVUE DE PRESSE > UN PERMIS DE CONSTRUIRE POUR LE SITE DE WATERLOO
Le ministre wallon André Antoine, en charge du développement territorial, vient de signer un permis de construire  "à caractère unique" pour le remaniement du site ouvert aux visiteurs de Waterloo.
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AGENDA > CONFERENCE A WATERLOO : LA MORT DE NAPOLEON
Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, interviendra sur son dernier ouvrage, co-écrit avec Jacques Macé, à l'occasion d'une conférence le 19 juin au sein des manifestations de la commémoration de la bataille de Waterloo.
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AGENDA > 200 ANS DU BASSIN DE LA VILLETTE
Le plus grand bassin en eau de Paris, situé à La Villette, fête ses deux cents ans ! Une exposition est à visiter jusqu'au 22 juillet sur ce sujet. De nombreuses activités sont également proposées autour de la thématique aquatique.
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AGENDA > SOUTENANCE DE DOCTORAT DE MARIE-EMILIE VAXELAIRE
Le 19 juin prochain, Marie-Emilie Vaxelaire, boursière et lauréate de la Fondation Napoléon en 2007, soutiendra sa thèse « Mellerio dit Meller, histoire d'une maison de joaillerie parisienne au XIXème siècle », à l'I.N.H.A. (Institut National d'Histoire de l'Art)
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CANAL ACADEMIE > ALEXANDRE Ier, par Marie-Pierre Rey
Marie-Pierre Rey nous avait livré une biographie passionnante sur Alexandre Ier en ce début d'année que nous vous avions présentée comme livre du mois. Canal Académie revient sur ce livre à travers une interview de son auteur sur l'étrange destinée de ce Tsar qui disparut de manière tragique.
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Une autre émission présente les meubles en métal, de Dagobert à Napoléon
Les meubles en métal sont depuis l'époque des mérovingiens considérés comme des objets de prestige. L'ouvrage d'Alain Renner (expert en meuble chez Sotheby's) est analysé par Bertrand Galimard Flavigny pour cette fresque métallique allant du trône de Dagobert au lit de camp de Napoléon…
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IL Y A 200 ANS
Napoléon Ier et Pie VII. Du Concordat à l'excommunciation de Napoléon Ier 

Cela aurait dû être une union bénie des cieux. L'une des premières décisions du Premier Consul Bonaparte avait été de rétablir la religion catholique en France après les années d'athéisme de la Révolution française. Pie VII, un pape quelque peu progressiste, avait vu dans le Concordat signé en juillet 1801 le présage d'un grand retour du catholicisme. Mais les Articles organiques (qui ne furent pas discutés au cours des négociations, mais ajoutés plus tard sans que Pie VII en prit connaissance) laissèrent à la Curie le sentiment d'avoir été dupée. Le sacre en 1804 apparut à Pie VII comme une nouvelle chance de relancer les relations, on lui avait fait miroiter une amélioration des relations. Mais Pie VII se retrouva à négocier dans le vide et dut rentrer à Rome sans avoir obtenu de réponses à ses attentes. A partir de là, les relations franco-vaticanes commencèrent, lentement, à se détériorer.
Pour en savoir plus, un article de P. Hicks (trad. I. Delage)

IL Y A 150 ANS
Magenta : le matin suivant...
Dans l'après délirium de Magenta, le commentateur social, Horace de Viel Castel, trouvait encore le temps de prendre des notes sur les réactions de Paris à la nouvelle de la victoire française. Au départ, comme on pouvait s'y attendre, l'évènement avait été l'occasion de nombreuses célébrations.
« Tout St Germain est illuminé ; les feux de joies retentissent en pétards incessants ; les fusées sillonnent le ciel, illuminent les ténèbres ; la mairie a fait lire dans toutes les rues la dépêche suivante, adressée par l'Empereur et l'Impératrice :
Pont de Novare, 4 juin 1859
Pont de Magenta, 11 heures 30 minutes

« Une grande victoire : 5 000 prisonniers ; 15 000 ennemis tués ou blessés ; à plus tard les détails. »
[Mémoire du comte Horace de Viel Castel, Dimanche 5 juin 1859]
En réalité les chiffres s'approchent des 6 000 morts ou blessés du coté autrichien, alors que les Français affichent une perte de 700 hommes, et 3 200 blessés. Quelques jours après la dissidence et l'inquiétude, provoquées par l'annonce de nouvelles pertes pour la France, remplacent l'ambiance exaltée de la victoire :
«  J'entendais hier des commerçants de Paris, et des plus considérables, de dire, « Cette guerre est abominable ; il est temps que l'Empereur la finisse, car il ne faut ni d'une seconde campagne, ni d'un second emprunt. » Ce sont toujours les mêmes stupides bourgeois ; ils reprochaient à Louis-Philippe sa couardise. MM. Thiers et Gizot sont stupéfiés que l'Empereur ait osé faire la guerre et qu'il la conduise si heureusement. »
En outre, le lendemain matin en Italie semble chaotique :
« Milan s'est insurgé ; les Autrichiens en sont partis précipitamment, abandonnant la caisse de l'armée.  […] Dans la dernière bataille, nous avons perdu les généraux Espinasse et Clerc ; la nouvelle officielle en est au Moniteur. On disait à 4 heures, hier, en Bourse, que le maréchal Canrobert et le général Niel étaient très grièvement blessés, que Mac Mahon l'était moins et qu'il avait été nommé maréchal sur le champ de bataille. La division Camon a prodigieusement souffert. […] » [Mémoire du comte Horace de Viel Castel, Mardi 7 juin 1859]
Toutefois, une fois les informations filtrées à nouveau, les évènements de la bataille apparurent de manière plus claire :
« Ni Canrobert, ni Niel ne sont blessés, ni même le général Mellinet, que MM. de la Bourse aimaient dans leur ardent patriotisme, à compter parmi les morts. Le général Mac Mahon, nommé maréchal, est fait duc de Magenta. Le général Régnault de St-Jean d'Angélly est nommé maréchal. L'Empereur et le roi de Piémont ont fait leur entrée à Milan. Les Autrichiens ont évacué Pavie après avoir encloué leurs canons et noyé leurs munitions. Le corps autrichien de Benedeck s'était retranché à Marignan ; l'Empereur a envoyé pour les déloger le maréchal Baraguay-d'Hilliers qui l'a battu et lui a fait 1 200 prisonniers. [Mémoire du comte Horace de Viel Castel, Vendredi 10 juin 1859]
Ce dernier point concernant la bataille de Marignano (le 8 juin 1859) camoufle en réalité un échec français : Baraquay d'Hilliers, dans sa précipitation à attaquer les Autrichiens pour se distinguer, avançait ses troupes sur la première position de défense autrichienne sans attendre le support de renfort au niveau de son aile. Face à une forte résistance, les soldats français furent re

  
     


  
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