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LA DIFFUSION DU PATRIMOINE NUMERIQUE EN QUESTION
Il y a quelques jours, la commission Tessier a remis au ministre de la Communication et de la Culture, M. Frédéric Mitterrand, son « Rapport sur la numérisation du patrimoine écrit », un rapport qui se limite d'ailleurs à la question de la numérisation des fonds patrimoniaux des bibliothèques. Car l'objectif est bien sûr d'étudier la riposte à apporter à l'entreprise de la société américaine Google de constituer et contrôler « sa » bibliothèque numérique mondiale. Après une analyse de la situation numérique en France (et notamment du site Gallica de la BNF, au contenu riche mais considéré comme peu maniable), des problèmes de droits d'auteur, de diffusion et d'exploitation soulevés par les contrats passés entre Google et les bibliothèques américaines mais aussi française (avec une exclusivité réservée à Google), le rapport propose plusieurs pistes d'action. L'une d'elles envisage l'établissement d'un partenariat avec Google pour un échange de fichiers numériques (« un livre pour un livre »), assorti d'une égalité d'exploitation des fichiers pour les deux parties. Une proposition qui peut choquer certains (L'alliance de la carpe et du lapin ? D'une entreprise économique volontariste, et d'une entité « publique » française qui défend une certaine éthique de l'accès à la connaissance ?), dont les modalités vont susciter bien des discussions (avec la définition de cette « entité » qui va signer avec Google, et celle du contenu à transmettre à Google).
Un débat que la Fondation Napoléon qui diffuse, édite et produit depuis quinze ans, sur internet, pour tous et sans restriction, suit avec attention.
Irène Delage
Chef du service de documentation
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REVUE DE PRESSE > LE N°9 DE NAPOLEON III MAGAZINE
Au sommaire de ce numéro 9, un grand dossier est consacré à la douloureuse guerre du Mexique qui malgré les bonnes intentions était vouée à un échec certain. A lire aussi, un grand portrait du comte Walewski, fils naturel de Napoléon Ier à qui Napoléon III confia les clefs de la diplomatie ; une évocation détaillée de la vie rurale ; la présentation du prestigieux régiment des hussards ; une plongée dans le système bancaire de l'époque ou encore un voyage extraordinaire dans l'oeuvre de Jules Verne ou les entrailles de l'Opéra Garnier, sans oublier un album photos de la circulation dans la capitale.
Pour en savoir plus
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PLAISIRS NAPOLEONIENS > MODE > LEXIQUE DES MATIERES, VETEMENTS ET COULEURS
Barège, mousseline, Gros de Tours, Guipure, Basquines, Guimpe, toquet, autant de termes qui sont usités dans le monde de la confection et dans les fiches de notre rubrique Mode. Désormais, ce lexique, organisé en trois parties (Matières, vêtements/accessoires et couleurs) permettra de mieux visualiser les étoffes variées et vêtements que l'on portait au XIXe siècle.
Pour accéder directement au lexique
Depuis le site, ce lexique est accessible par la page d'accueil de la rubrique Mode
AILLEURS SUR WEB > LE MUSEE DE L'HISTOIRE DE FRANCE
Créé par le roi Louis-Philippe au château de Versailles, à partir de 1833, le musée de l'Histoire de France est l'un des plus importants musées d'histoire nationale au monde. Constitué d'un ensemble de grands espaces chronologiques et thématiques, il présente des peintures et sculptures qui illustrent les grands événements et les grandes figures de l'histoire nationale. Il abrite ainsi de nombreuses toiles de l'épopée napoléonienne.
Un site web lui est dédié.
IL Y A 200 ANS
Commerce international
A la fin de l'année 1809 et au début de 1810, Napoléon commença à regarder de plus près les problèmes de finances et de relations commerciales internationales, en particulier celles avec les Etats-Unis. Au début de l'année, alors que la dégradation de la situation financière en France et en Europe était déjà perceptible, le gouvernement américain cherchait à s'échapper des rigueurs du système continental.
Au cours de 1809, le lobbying des armateurs américains avait obligé le gouvernement des Etats-Unis à abandonner leur embargo total sur le commerce international (de toute façon, contre-productif) pour réduire ses restrictions commerciales uniquement aux grandes puissances de la Grande-Bretagne et de la France (l'acte du Congrès dit « Non-Intercourse » du 1er mars 1809). Napoléon n'avait pas réagi officiellement sur le moment. En revanche, après Wagram, vainqueur de l'Autriche et au zénith de sa puissance, il tenta de se rapprocher des Etats-Unis en écrivant à Armstrong le 21 août 1809 (Correspondance de Napoléon, réimpression de l'édition du Second Empire, n° 15 692) qu'il pouvait révoquer le décret de Berlin si les Britanniques retiraient leur blocus de 1806. Madison demanda alors à Napoléon si c'était vraiment la seule condition. L'Empereur français ne donna pas de réponse directe mais continua néanmoins les échanges. Certes, il râla contre les incapacités de l'ambassadeur américain (comme le montre la Lettre d'information de la semaine dernière), mais il adressa aussi au ministre de l'Intérieur Montalivet, une note du 21 décembre 1809 pour justifier les saisies et les prises infligées aux bâtiments américains par l'Etat français. Il allait finalement répondre indirectement à Madison le 25 janvier 1810 dans une note à l'attention du ministre américain : « La seule condition exigée pour la révocation du décret de S. M. l'Empereur, daté de Berlin, sera la révocation préalable de la part de l'Angleterre, de son blocus de la France ou d'une partie de la France (telle que les côtes depuis l'Elbe jusqu'à Brest, etc.), d'une date antérieure au décret cité ci-dessus ».
Bien entendu, la diplomatie américaine ne se limitait pas à une campagne en France, les Etats-Unis étant également victimes de la politique extérieure de Sa Gracieuse Majesté George III. En effet, les diplomates américains avaient déjà eu des négociations semblables avec la Grande-Bretagne au cours de 1809, avec succès même, bien que de courte durée. Le ministre britannique à Washington allait révoquer unilatéralement les Ordres en Conseil au grand plaisir des armateurs américains, mais une fois arrivé en Angleterre l'accord fut désavoué par son gouvernement et le ministre fut sommairement retiré. Après cet échec, et en apprenant la seule condition de Napoléon exprimée à l'automne de 1809, les diplomates américains avaient de nouveau tenté d'influencer leurs homologues britanniques pour recevoir l'affirmation qu'ils révoqueraient le blocus de 1806 ; en vain.
Les tractations avec la France à court terme allaient finir de même. L'on tint compte de la conversation de l'Empereur avec Armstrong et l'on prépara une communication pour ce ministre, qui mélangeait des menaces et des justifications de l'action française envers les Etats-Unis. (Correspondance de Napoléon, réimpression de l'édition du Second Empire, 2002, n° 16 169) Et le 23 mars 1810, Napoléon allait promulguer le décret de Rambouillet qui, en représailles de l'acte dit « Non-Intercourse » de l'année précédente, autorisait la saisie de tout vaisseau américain dans un port impérial ou occupé, une promulgation qui allait mettre fin à toute discussion bilatérale.
IL Y A 150 ANS
Mens sana in corpore sano
Le Moniteur du mercredi 25 janvier 1860 se pencha sur des oeuvres de bienfaisance de Louis Marie de Lahaye de Cormenin, président de L'oeuvre des bains d'eau chaude à prix réduit, destinées aux enfants des ouvriers. Selon son rapport, publié dans le journal (dont le rédacteur en chef était son fils, François Louis Justin Eugène de Lahaye Cormenin !), « plus de 32 000 bains ont été données cette année [1859, ndlr] aux enfants des asiles et des écoles primaires. Les quartiers [parisiens, ndlr] où les bains on été plus nombreux sont les 7e, 8e, 11e et 12e arrondissements. » Et en cinq ans, de grands progrès pouvaient être enregistrés : « On a remarqué […] un grand changement dans les tenues des enfants : ils sont propres : ils ont du linge blanc : leur chaussure est en bon état. Lorsque l'oeuvre a commencé, il en était autrement. Nous avons vu des enfants n'ayant ni chemise ni bas et d'une malpropreté repoussante. L'un des résultats de l'oeuvre espéré […] a été obtenu. Plus de soin de la part des parents pour leurs enfants, donc plus de moralité dans la famille. »
La bienfaisance connut un grand essor sous le Second Empire, motivée par l'accroissement de la misère et un renouveau religieux. De nombreux établissements privés se développèrent à côté des institutions publiques. Et l'association présidée par Cormentin fonctionna grâce à des fonds privés, tout en recevant également un soutien financier de la préfecture de la Seine.
Louis Marie de Lahaye de Cormenin avait commencé sa carrière comme auditeur au Conseil d'Etat de Napoléon Ier. Il poursuivit sa carrière sous la Restauration et la Monarchie de Juillet en devenant député libéral. Sous le Second Empire, il fut vice président du Conseil d'Etat. Il était célèbre à l'époque pour ses nombreux actes de bienfaisance.
A lire la fiche bio sur napoleonica les archives
Du rififi dans l'omnibus !
Le Moniteur du mardi 24 janvier 1860 nous raconte la piquante histoire suivante.
« Le sieur P…, marchand de vins, était monté hier sur l'impériale d'un omnibus de la ligne M faisant le service de la barrière de la Chopinette à celle du Roule. Au bout de quelques instants, un individu monta et s'assit près de lui. C'était un sieur G…, entrepreneur de bâtiments, avec qui il a eu de vives discussions.
Ces deux hommes se prirent de querelle, et G… porta à son adversaire un coup de pied tellement violent qu'il le précipita du haut de l'omnibus sur le pavé. On releva le malheureux marchand de vins, qui avait la jambe droite fracturée, et on le transporta à l'hôpital Saint-Louis ».
Nous sommes soulagés de vous rapporter que le crime n'a pas payé, car le Moniteur termine l'article avec ces paroles réconfortantes : « A la suite de l'enquête, à laquelle a procédé le commissaire de police, le sieur G… a été mis en arrestation. »
Bonne semaine à tous !
Irène Delage et Emmanuelle Papot
Web-éditrices
LETTRE D INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 526, 22 - 28 janvier 2010
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LA PAGE SURPRISE
Une fiche, une rubrique, un dossier... surprise !
Une autre façon de découvrir la richesse du site napoleon.org créé en 1996.
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
64 millions francs : c'est le montant que pouvaient atteindre les souscriptions de la Loterie impériale en 1811 avec un profit net pour le Trésor public de 16.65 millions, soit le double de celui de l'année 1801.
Source : Thierry Lentz (dir.) Quand Napoléon inventait la France, Tallandier, 2008, p.409.
VIENT DE PARAÎTRE
Le Livre du mois : Paris a besoin d'eau. Projet, dispute et délibération technique, de Frédéric Graber, aux CRNS Editions
REVUE DE PRESSE
- Napoléon III le magazine du Second Empire, n°9, janv-mars 2010 : Dossier "La guerre du Mexique"
- L'intermédiaire des chercheurs et curieux, n°683, décembre 2009
QUELQUES DATES DE L'AGENDA
Colloques :
- La France et les Français en Russie (1789-1917) : Quelles sources pour de nouvelles approches ?du 25 Janvier 2010 au 27 Janvier 2010
Conférences :
- Le bonapartisme : nostalgie ou idée d'avenir ?
Le 23 Janvier 2010
- L'Europe et la Russie d'Alexandre 1er à Nicolas II
Le 30 Janvier 2010
Expositions :
- Une passion pour Delacroix
du 16 Décembre 2009 au 05 Avril 2010 nouveau
- Mathilde Bonaparte, une princesse sur les bords du lac d'Enghien du 15 Janvier 2010 au 15 Avril 2010 nouveau
- A la découverte de Napoléon... au Château Musée de Boulogne sur Mer nouveau
du 16 Janvier 2010 au 29 Mars 2010
- Portrait d'une collection, Une collection de portraits, jusqu'au 31 Janvier 2010 derniers jours
- « Coup de crayon à l'Empire » (Prolongation jusqu'au 17 mai 2010) Prolongations
du 23 Septembre 2009 au 17 Mai 2010
- La Splendeur des Camondo
Jusqu'au 07 Mars 2010
- La cave de Joséphine Le vin sous l'Empire à Malmaison, Jusqu'au 08 Mars 2010
- Les limites de la perfection – Le papier peint aux Expositions Universelles sous le Second Empire, Jusqu'au 16 mai 2010
- Papiers peints de la première moitié du XIXème siècle
du 13 Juin 2009 au 16 Mai 2010
- Napoléon III et les Alpes-Maritimes
du 29 Novembre 2009 au 30 Juin 2010
- Mito e Bellezza (Mythe et beauté)du 06 Décembre 2009 au 07 Mars 2010
Visite guidée :
- La cave de Joséphine
du 30 Novembre 2009 au 07 Mars 2010
LES RUBRIQUES DU MOIS
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