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LE MAGAZINE > LE LIVRE DU MOIS
Napoléon et l'Opéra. La politique sur la scène (1810-1815), de David Chaillou
Ou comment l'Empereur mène la danse... David Chaillou, qui reçut en 1999 une Bourse d'étude de la Fondation Napoléon pour ce travail de recherche aujourd'hui publié, s'intéresse au rôle de Napoléon dans la production musicale de l'Opéra comme outil de propagande de la gloire impériale, d'autant qu'à cette époque l'Opéra était très populaire. Un ouvrage passionnant, qui apporte des éléments nouveaux en une étude brillante.
TELEVISION
Thierry Lentz parlera du 2e tome de sa "Nouvelle Histoire du Premier Empire" : dans la célèbre émission de Patrick Poivre d'Arvor, Vol de nuit, le mardi 1er juin à 00h15, sur TF1.
Les autres invités sont : Françoise Chandernagor pour Couleur du temps (Gallimard), Max Gallo pour L'Empire (Fayard), François Cérésa pour La comtesse blessée (Plon) et Bernard Giraudeau pour Les hommes à terre (Anne-Marie Métailié)
IL Y A 200 ANS
Tempête en rade de Brest : une victime, l'amiral Truguet !
Le 11 prairial an XII (31 mai 1804), Napoléon adresse, furieux, une lettre à son ministre de
la Marine, le vice-amiral Decrès :
"Monsieur Decrès, je n'ai pu voir qu'avec beaucoup de mécontentement que, malgré mon
intention bien soutenue que les vaisseaux en rade de Brest levassent l'ancre tous les jours,
afin d'exercer les équipages, de harceler l'ennemi [...], aucun bateau, pendant le cours de
l'année, n'a appareillé [...]. L'amiral Truguet, dans le compte qu'il vous a rendu, n'ayant
justifié par aucune raison suffisante l'inexécution de mes ordres, mon intention est qu'il
soit rappelé et remplacé immédiatement par un officier actif, qui ait l'habitude des
mouvements [...] et qui sache que la perte de plusieurs mois passés dans l'oisiveté est
irréparable." Lettre n° 7800
Nommé commandant de l'escadre de Brest en septembre 1803, l'amiral Laurent-Jean-François
Truguet (1752-1839), fort de son expérience de commandant sous l'Ancien Régime et de ministre pendant la Révolution, avait émis de sérieux doutes sur la réussite du débarquement en Angleterre, conscient de l'écart entre la Royal Navy et la Marine française (nombres de vaiseaux de ligne, équipements et armements, valeur des équipages, etc.). De plus, il se déclara hostile à l'instauration de l'Empire. Il demeura en disgrâce jusqu'en juillet 1809, date à laquelle il fut nommé à la tête du commandement de l'escadre de Rochefort après l'affaire des brûlots d'Aix. Devenu préfet maritime de Hollande en mars 1811, il reçut le Grand cordon de la Légion d'honneur le 2 septembre 1814 et fut fait comte le 24 septembre de la même année. Il ne fut pas appelé par Napoléon pendant les Cent-Jours. Il reçut le baton de Maréchal de France sous la Monarchie de Juillet le 30 octobre 1832. Son nom est inscrit sur le côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
Le 15 prairial an XII (3 juin 1804), chaque département français se voit doter d'une société de lutte contre la variole. Ces sociétés ont pour mission de favoriser la vaccination, dont le principe avait été découvert puis appliqué pour la première fois en 1796, par le médecin et naturaliste anglais Edward Jenner (1749-1823).
Fils d'un pasteur anglican, Edwar Jenner fit des études de chirurgie à Sodbury puis de médecine. Il commença à exercer en 1773 et devint membre de l'Académie royale de médecine en 1788. Connu pour ses travaux sur la variole, il s'intéressa également à la botanique, à la zoologie et à la géologie. S'il ne découvrit pas l'innoculation, pratiquée non sans danger dès le début du XVIIIe par Lady Mary Wortley Montague, Jenner entreprit une étude systématique de la variole de la vache, après avoir observé l'immunité apparente des personnes travaillant en contact avec du bétail parfois atteint par cette maladie. Il rendit publiques ses conclusions en 1800, et reçut des aides du gouvernement en 1802 et 1806 afin d'étendre la pratique de la vaccination. Le Tsar et le roi de Prusse l'invitèrent également afin de faire connaître ses travaux. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Louis Pasteur s'appuya sur les études de Jenner pour définir les lois générales de la vaccination.
IL Y A 150 ANS
Le 30 mai 1854, une loi confirme l'institution pénitentiaire du bagne colonial à Cayenne, "ouvert" dès 1852 : c'est par décret du 8 décembre 1851, que 329 personnes avaient été déportées à l'issue de la répression de l'insurrection du 4 décembre 1851. Certes, les déportations avaient commencé sous la Révolution, des prisonniers avaient été envoyés à Cayenne et en Algérie, mais la loi de 1854 renforce les dispositions de bannissement, en décrétant que tout condamné aux travaux forcés ne pourrait revenir en métropole après sa libération. Par contre, un lopin de terre était attribué à tout bagnard recouvrant la liberté à l'issue de sa peine.
A la semaine prochaine.
Irène Delage
web éditrice
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