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EVENEMENT
Le second tome de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte éditée par la Fondation Napoléon et les Editions Fayard vient de sortir.
Consacré aux années 1798-1799, c'est-à-dire à la Campagne d'Egypte et à l'avènement au pouvoir, il nous montre tout d'abord un général Bonaparte en prise avec son rêve oriental : une région au climat difficile, une gestion quotidienne compliquée, les révoltes de la population, la guerre. C'est l'occasion pour Napoléon de faire montre de son sens de l'organisation et de l'improvisation mêlées, de son obstination, mais aussi de sa dureté implacable : l'apprentissage d'un chef d'Etat, que le coup d'Etat de Brumaire installe au pouvoir, en France.
Fort de 2 550 lettres, dont près d'un millier ne figuraient pas dans la Correspondance publiée sous le Second Empire, d'annotations éclairantes, d'une chronologie détaillée, de trois index ainsi que de cartes et de fac-similés, ce volume, préfacé par le professeur Henry Laurens, du Collège de France, présente également deux études de M. Gabriel Madec sur l'état-major de Bonaparte, et de M. Pierre Branda sur les finances de l'Egypte.
Soutenue par les Archives de France et la Fondation La Poste l'opération de publication -en douze volumes- de cette Correspondance générale mobilise environ deux cents collaborateurs et devrait prendre fin au début de l'année 2009. Emilie Barthet, chargée de mission à la Fondation Napoléon, fait le point sur l'ensemble du projet, son déroulement et ses difficultés.
Vous pouvez commander directement le premier tome (1784-1797) en cliquant ici et le second (1798-1799) en cliquant ici.
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COLLECTIONNEURS > L'OBJET DU MOIS
Damas bleu liseré jaune, dessin à boucliers
Le Consulat et l'Empire furent des périodes de renaissance pour l'industrie de la soie lyonnaise, notamment grâce au remeublement des résidences officielles. Destiné au Premier Salon de l'Empereur au palais de Meudon, ce damas trois couleurs fut exécuté par Grand-frères à l'occasion de la commande de 1808. Une oeuvre à retrouver dans l'exposition "Lyon et Napoléon" au musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon jusqu'au 3 juillet 2005.
Pour en savoir plus
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IL Y A 150 ANS
Le 28 avril 1855, Napoléon III échappe une tentative d'assassinat perpétrée par le carbonaro Giovanni Pianori.
Le lendemain, les lecteurs du Moniteur universel peuvent lire un premier compte-rendu de la tentative d'assassinat :
"Aujourd'hui [c'est-à-dire le 28 avril], vers 5 heures, l'Empereur était à cheval aux Champs-Elysées, accompagné du comte Ed. Ney [Napoléon Henry Edgar Ney (1812-1882) 3e fils du Maréchal Michel Ney], l'un de ses aides de camp, et du lieutenant-colonel Valabrègue [Paul de Valabrègue (1809-1886), qui fit l'essentiel de sa carrière militaire en Algérie ; fait prisonnier en 1870 ; invité à plusieurs séries de Compiègne], écuyer commandant. A la hauteur du Château des Fleurs [près de l'actuelle rue Bassano], un homme bien vêtu s'est approché à quelques pas de l'Empereur et a tiré sur Sa Majesté un [en fait deux] coup de pistolet. L'Empereur n'a pas été atteint, et après avoir salué les personnes qui l'avaient immédiatement entourée, a continué au pas pour rejoindre l'Impératrice qui se promenait au bois de Boulogne. A leur retour, Leurs Majestés ont été saluées de toutes parts des acclamations les plus chaleureuses et les plus enthousiastes. Leurs Majestés ont trouvé aux Tuileries, en y rentrant, LL. AA. II. le Prince Jérôme Napoléon, le Prince Napoléon, les autres membres de leur famille, les ambassadeurs et ministres étrangers, les ministres de l'Empereur, les grands officiers et officiers et dames des Maisons de leurs Majestés, et un grand nombre d'autres personnes informées de cet événements, qui s'étaient empressées de venir féliciter Leurs Majestés. L'assassin a été immédiatement arrêté par les personnes qui se trouvaient près de lui, et a été remis entre les mains de la justice. Bénissons la Providence d'avoir sauvé les jours de l'Empereur ! "
Le 30 avril, Napoléon III s'adresse au Sénat, qui lui a fait part de son indignation et de son soulagement à l'issue de cet épisode qui aurait pu être tragique : "Je remercie le Sénat des sentiments qu'il vient de m'exprimer. Je ne crains rien des tentatives des assassins. Il est des existences qui sont les instruments des décrets de la Providence. Tant que je n'aurai pas accompli ma mission, je ne cours aucun danger."
Condamné à mort le 1er mai, Giovanni Pianori est guillotiné le 14. Né à Rome en 1827, Pianori entre en 1848 dans l'armée insurrectionnelle de Garibaldi et participe à la défense de Rome contre les Français en 1849. Jugé coupable de plusieurs crimes, il est condamné à 12 ans de galères mais réussit à s'échapper et à se réfugier à Londres. C'est là qu'il élabore son projet d'assassiner Napoléon III, qu'il considère comme une entrave au mouvement d'unification de l'Italie. Au cours de son procès aux assises de la Seine, il a maintenu jusqu'au bout qu'il n'avait reçu aucune complicité.
IL Y A 200 ANS
Le 4 floréal an XIII (24 avril 1805), Napoléon arrive à Turin, où il est rejoint par le Pape Pie VII.
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BILLET DE (MAUVAISE) HUMEUR
Sans vouloir jouer les scrogneugneux ou les arbitres des élégances napoléoniennes, on est surpris d'apprendre que, dans le cadre du tournage du docu-fiction Joséphine, qu'il produit, M. Jean-Luc Delarue qui, depuis qu'il a animé le sondage-élection des "Grands Français" doit se sentir pousser les ailes d'un historien, a déclaré dans une interview : "Nous essayons de comprendre les relations [entre Napoléon et Joséphine], ce qui n'est pas écrit dans les livres d'histoire" (La provence, 13 avril 2005).
On pourrait dire que l'affaire commence mal, non que M. Delarue n'ait pas lu de livres (encore qu'il soit permis de douter qu'il ait lu les bons, avec de pareils propos), mais parce que comme M. Didier Decoin qui avait tricoté le scénario du regrettable Napoléon de France 2, voici le spécialiste des crises d'adolescences et des infirmités rares qui se lance dans l'idée d'écrire l'histoire. A moins qu'il ne souhaite plutôt la réinventer (c'est plus probable) pour la "formater" aux goûts des ménagères de moins de cinquante ans ce qui, soit dit en passant, est fort injurieux pour elles.
Selon nos informations, M. Delarue n'a pas prévu de doter Napoléon d'une oreillette, ce qui devrait obliger le comédien à apprendre son texte par coeur (TH. L.).
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A NOTER
Messe anniversaire pour le décès de l'empereur Napoléon Ier, le 5 mai 2005, à 10h45, en l'Eglise Saint-Louis des Invalides, Paris.
Messe anniversaire pour le décès de l'impératrice Joséphine, le 30 mai 2005 à 19h, en l'église St-Pierre - St-Paul de Rueil-Malmaison.
Retrouvez cette semaine dans LE MAGAZINE :
- Revue de presse :
-- Découverte d'un inédit de Dumas ou les aventures du chevalier de Saint-Hermine sous l'Empire
-- Annales historiques de la Révolution française, n° 339, janvier-mars 2005 : la Décade et la "colonisation nouvelle" ; L'administration locale en temps de crise, l'Isère 1814-1815
- les Livres qui viennent de paraître :
-- Correspondance générale de Napoléon Bonaparte. Tome 2 : La campagne d'Egypte et l'avènement (1798-1799)
-- Die Königlich Sächsichen Mitglieder der Ehrenlegion (1807-1813) [Les Saxons et la Légion d'honneur (1807-1813)]
-- Méhémet Ali le Grand : mémoires intimes d'une dynastie, par O. Ibrahim, C. et A. Kurhan
- l'Agenda napoléonien :
Conférence :
-- La diplomatie napoléonienne, le 29 avril, à Nice
Visite guidée :
-- Histoire du palais des Tuileries, le 25 avril au musée du Louvre
Expositions :
-- Au temps des Merveilleuses. La société parisienne sous le Directoire et le Consulat , au musée Carnavalet
-- De la Bastille à Bonaparte. Gouaches révolutionnaires de Lesueur 1789-1806, au musée Carnavalet
RUBRIQUES MENSUELLES
- LE MAGAZINE > Vient de paraître : Le Livre du Mois : Armorial du Second Empire
- LA GALERIE > Le Tableau du Mois : L'impératrice Eugénie et ses dames d'honneur
- LA SALLE DE LECTURE >Textes et articles : L'Article du Mois : Les finances de l'Etat sous Napoléon (1)
- LE COIN DES COLLECTIONNEURS > L'Objet du Mois : Damas bleu liseré jaune, dessin à boucliers
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