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Lettre d'information  
        
   
    AU SOMMAIRE 
En juin 1856, la France était touchée par de graves inondations, et l'Empereur Napoléon III s'intéressa, avec une compassion sincère, aux régions sinistrées. Il n'en demeure pas moins que la propagande officielle tenait-là un sujet de choix. Plusieurs peintres furent chargés de mettre en valeur la geste impériale, nous avons choisi de vous présenter le tableau que Bouguereau fit de la visite de l'Empereur aux inondés de Tarascon en juin 1856, que l'almanach de 1857 (consultable dans notre Bibliothèque numérique) relata.
Deux nouvelles parutions sont irrésistibles : la qualité d'analyse d'Augustin dans son Histoire de l'Empire des Français (Seuil), et le brio du portrait de Napoléon chef de guerre par Jean Tulard (Tallandier), satisferont sans aucun doute les plus exigeants d'entre vous.
Enfin, un des lieux où il faudra être, c'est Rueil-Malmaison, qui propose trois expositions aux thèmes très différents et un colloque avec des intervenants de qualité.

 
Bonne semaine à tous !
 
Marie de Bruchard




  
   
TABLEAU DU MOIS > NAPOLÉON III ET LES INONDATIONS DE 1856
Louer les actions et les vertus du souverain a de tout temps été l'apanage de l'art officiel et, fidèle aux lois de la propagande artistique, le ministère d'État voit là l'occasion de quelques commandes célébrant la générosité paternaliste de Napoléon III. William Bouguereau y répond avec la visite de l'Empereur aux sinistrés de Tarascon
L'almanach de 1857 relata cet épisode dramatique des inondations de 1856, il est consultable dans notre Bibliothèque numérique.
 



  
   
LECTURES NAPOLÉONIENNES 
>Histoire de la France contemporaine : L'Empire des Français (1799-1815)
Voici un ouvrage magistral, qui ne raconte pas seulement l'histoire de la France et des Français sous le Consulat et l'Empire napoléonien, mais analyse les évolutions transversales de la société et de la nation, avec une hauteur de vue très stimulante. Un livre à mettre entre toutes les mains, napoléoniennes ou pas (pas encore) !
 
>
Napoléon chef de guerre, par Jean Tulard
Jean Tulard dresse un portrait, brillant mais sans concession, de Napoléon chef de guerre, le plus souvent glorieux : sa hauteur de vue, son expertise, son audace, son charisme, mais aussi son souci du détail et ses qualités d'organisation lui permirent de conduire sa Grande Armée dans des campagnes militaires à travers toute l'Europe. Un plaisir de lecture renouvelé.



  
   
L'EMPIRE À RUEIL-MALMAISON
- Exposition de la Collection Chalençon
Jusqu'au 3 décembre se poursuit l'exposition « Napoléon, la passion d'un collectionneur
» sur le thème de la collection Pierre-Jean Chalençon, ce natif de Rueil-Malmaison qui consacre sa vie à regrouper des objets rares de Napoléon Ier et du Premier Empire. L'atelier Grognard héberge ainsi plus de 150 pièces magnifiques.
- Colloque :
Lundi 1er décembre la ville de Rueil accueillera le colloque « Napoléon Ier et les femmes » où seront évoquées, entre autres : « Napoléon et le pouvoir des femmes ». « Regards féminins sur l'Empire à travers les mémoires », « Joséphine et son entourage féminin », « Les Femmes et la famille dans le Code Civil ».
- Mais aussi… L'exposition « L'expédition de Bonaparte en Égypte, une aventure scientifique et culturelle » a cours au domaine de Vert-Mont jusqu'au 11 novembre tandis que jusqu'au 3 décembre sont présentés costumes, accessoires, affiches de films et photographies de tournages des plus grands chefs-d'oeuvre cinématographiques traitant de Napoléon au théâtre André Malraux de Rueil dans le cadre de la manifestation « Napoléon fait son cinéma ».  

 


  
   
SUR LE WEB > HISTOIRE ET PATRIMOINE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Le ministère de la Justice
présente sur son site Internet une section qui passionnera quiconque veut découvrir l'histoire des lieux patrimoniaux de la justice. On y trouve également des sujets thématiques sur l'évolution du troisième pouvoir, à l'exemple de l'article sur bicentenaire de la création du Code pénal de 1810. Les sites de l'association française pour l'histoire de la justice et de Criminocorpus du CNRS viennent compléter la page du ministère en proposant des colloques et manifestations pour l'un, de la documentation sur l'histoire judiciaire française pour l'autre.

 


  
    IL Y A 200 ANS
Le 9 novembre 1812, Napoléon pénétra à nouveau dans la ville de Smolensk. Son armée, fort éprouvée, y stationna jusqu'au 14. La ville était supposée fournir suffisamment de nourriture aux troupes qui battaient en retraite. Mais les 30 000 hommes du maréchal Victor étaient déjà passés par la ville et en avaient décimé les ressources. L'Empereur apprit à Smolensk les revers subis par Augereau et par le vice-roi Eugène, arrivé dans la ville le 12 novembre. Malgré ces nouvelles accablantes, Napoléon s'attela à la réorganisation du reliquat de ses troupes en petites unités temporaires, plus souples et adéquates pour redonner vigueur aux traînards. Ce semblant d'ordre, bien que tangible, ne fut pas simple à obtenir. Le manque de vivres, et le nombre important de soldats réfractaires sans supérieurs, eurent parfois raison de la discipline. Les entrepôts, laissés sans surveillance, furent ainsi livrés au pillage, si bien que les provisions, estimées devoir durer une semaine, furent consommées en une journée. Trois cents chevaux, bien qu'aptes au service, furent abattus dans les rues pour leur viande. Pour couronner le tout, l'Empereur apprenait que Koutouzov gagnait du terrain, un nouveau coup dur pour le moral de la Grande Armée qui commençait à sentir la rigueur de l'hiver russe et de ses températures atteignant déjà les -20° C.

 
IL Y A 150 ANS
Henri d'Escamps publia les 14 et 15 novembre une tribune dithyrambique sur le projet de réaménagement de la « grande barrière du Trône » après avoir assisté à la présentation publique du projet par Haussmann. Il décrivit le projet du préfet et de Baltard comme un ensemble monumental avec double arc de triomphe, fontaine centrale et rue circulaire de trente mètres de large ceignant une enfilade de portiques. Le premier arc devait porter l'inscription : « Napoléon III/Empereur des Français/Aux armées victorieuses de Crimée, d'Italie, de Chine, de Cochinchine, d'Algérie/1852-1862 », en l'honneur de la première décennie de campagnes de Napoléon III. Signe de l'époque, le style du nouvel aménagement était à l'antique mais le souci de ne pas de représenter l'ennemi dans une posture humiliante était une préoccupation nouvelle. L'entreprise ne devait « avoir d'égale que la place Saint Pierre à Rome » et, d'après d'Escamps, enthousiasmait le peuple comme les membres de la haute société. Seule une maquette à l'échelle d'un des arcs fut concrètement réalisée et inaugurée le 7 décembre 1862 sur ce qui, par la suite, deviendrait la place de la Nation.
 
Le 15 novembre 1862 était rendue publique une lettre envoyée par le ministre des Affaires étrangères Drouyn de Lhuys au nom de Napoléon III. Elle transmettait aux ambassadeurs des souverains britannique et russe une proposition de l'Empereur : faire médiation commune, en tant que « puissances maritimes », dans la guerre de Sécession débutée un an auparavant. Concrètement, la proposition commune consistait en un armistice de six mois sans combats, ni sur terre ni sur mer. Trois motifs soutenaient cette suggestion. En premier lieu, la missive faisait état de la souffrance de la population américaine qui s'entredéchirait. La lettre soulignait aussi l'importance des retombées économiques néfastes en Europe : cette même semaine, la presse française évoquait justement la crise du textile britannique, directement liée à l'arrêt d'exportation du coton américain. La prévision d'une fin du conflit à court terme semblait enfin impossible à Napoléon III et justifiait l'intervention du trio conciliateur européen : l'équivalence des forces unioniste et confédérée laissait présager au souverain français une guerre longue. Il voyait juste : le conflit allait durer encore trois ans.
 
 
Bonne semaine à tous !
 
Irène Delage et Marie de Bruchard

 
 
LETTRE D'INFORMATION de NAPOLEON.ORG, n. 645, 9 novembre – 15 novembre 2012



  
     


  
      OPÉRATION SAINTE-HÉLÈNE > SAUVEZ LA MAISON DE L'EMPEREUR 
JUSQU'AU 31 DÉCEMBRE 2012
 
La Fondation Napoléon et le Souvenir napoléonien s'associent, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, afin d'entreprendre un grand projet de restauration de la Maison de l'Empereur à Sainte-Hélène. Pour participer au sauvetage de ce lieu de mémoire, adressez votre don à laFondation Napoléon, 7 rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris, avec le bulletin de souscription (pdf), ou sur papier libre. Opération prolongée jusqu'au 31 décembre 2012 !

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Le Livre du mois : 1812, La campagne de Russie, Marie-Pierre Rey (dir.), Thierry Lentz (dir.), Perrin, 2012
 
Cette semaine :
- L'Empire des Français (1799-1815), d'Augustin Lignereux (Seuil)
- Napoléon chef de guerre, de Jean Tulard (Tallandier)


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AGENDA

L'Agenda des délégations du Souvenir napoléonien

Quelques dates de l'agenda de napoleon.org :

EXPOSITIONS
- Un salon de thé pour l'Impératrice Eugénie, au château de Compiègne jusqu'au 28 janvier 2013
- Edme-François Jomard (1777-1862), un "Egyptien" de Polytechnique, jusqu'au 15 décembre 2012
 Avec armes et bagages... dans un mouchoir de poche, au musée de l'Armée jusqu'13 janvier 2013

CONFÉRENCES
-
 Les conférences de Marmottan : Fastes militaires et fureur de vaincre. Un épisode de la guerre de Crimée (1854 – 1856), le 14 novembre 2012 

- Les conférences de Marmottan : La conspiration du général Malet, le 24 novembre 2012
 
COLLOQUE
- Guerres et armées napoléoniennes : bilan d'un renouveau bibliographique, 30 novembre et 1er décembre 2012 à l'École militaire et au Château de Vincennes


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