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Lettre d'information  
        
   
      
    EDITO
 
DE L'UTILITE PEDAGOGIQUE DE MONSIEUR N. .
 
Il faut décidément aller voir Monsieur N., le nouveau film d'Antoine de Caunes. Un film policier qui ruse avec les "mystères" de Sainte-Hélène et démontre qu'avec des faits historiques exacts, on peut échafauder des théories que certains peuvent croire crédibles. "Il suffit pour cela d'un peu d'imagination" chantait Trénet dans son Jardin extraordinaire... Si l'on y ajoute l'absence de méthode et de scrupules historiques ou un zeste de mauvaise foi et d'idées fixes, on peut tranquillement faire prendre les vessies pour des lanternes.
La leçon que nous souhaiterions en tirer est qu'en histoire, il faut rester attentif, critique et ne jamais se départir de la méthode historique. 
 
Monsieur N. est décidément "pédagogique", y compris dans ses (rares) partis pris. C'est le cas lorsqu'à la fin du film apparaît la phrase : "Le corps de Cipriani n'a jamais été retrouvé".
 
Cela vous rappelle sans doute quelque chose... En son temps, Rétif de la Bretonne n'avait-il pas soutenu que c'était Cipriani qui était aux Invalides et que le corps de l'Empereur dormait... à Westminster (car les Anglais ont enterré leur plus grand ennemi au Panthéon des héros britanniques, ce qui est, on en conviendra, une drôle d'idée !) ? La grand-mère du premier réalisateur des James Bond, Terence Young, l'aurait même confirmé (secrètement comme il se doit) à son petit-fils qui garda longtemps le secret.
 
Les successeurs de Rétif ont repris le flambeau et s'appuient, outre le témoignage de la grand-mère, sur la fait qu'on n'aurait jamais "retrouvé" la tombe de Cipriani. Cette information paraît bien être une légende qui galope d'ailleurs plus vite que son ombre : dans un entretien au Nouvel Observateur, Antoine de Caunes vient de déclarer : "On a ouvert la tombe de Cipriani, elle était vide". A ce rythme, on ne sait trop où tout cela va nous mener (soupir).
 
Pour en avoir le coeur net, nous avons contacté l'actuel consul de France à Sainte-Hélène, Michel Martineau, qui se trouve être... le fils de Gilbert. A notre question "dans quelles cironstances votre prédécesseur a-t-il recherché la tombe de Cipriani ?", il nous a répondu dans des termes que vous trouverez sur notre site.

 
Il semble bien qu'on n'ait pas retrouvé la tombe de Cipriani... parce qu'on ne l'a jamais vraiment cherchée.
 
Thierry Lentz

 
 
L'ARTICLE DU MOIS

De 1815 à 1832, Joseph s'installa aux Etats-Unis, à Point Breeze près de Philadelphie, où il mena une vie mondaine et contribua à faire connaître aux Américains l'art européen avec sa propre collection de chefs d'oeuvre. De P. Tyson Stroud (trad. de l'américain) 
 


DICO D'EPOQUE

Dans notre dictionnaire des mots et des expressions du XIXe siècle : Napoléon attaqué par les "Indiens" ! 

 
CINEMA
 
Vous avez déjà vu Monsieur N ? Vous souhaitez partagez vos impressions ? Discutez sur le Forum Spécial Monsieur N. Mais sans rien dévoiler de l'intrigue...


IL Y A DEUX CENTS ANS
 
Le 26 pluviôse an XI (15 février 1803), l'ambassadeur français à Londres Antoine-François Andréossy (1761-1828) est reçu par Hawkesbury qui lui confirme que l'île de Malte ne sera pas évacuée par les Anglais en raison de l'annexion du Piémont et de la présence française maintenue dans une partie de la Hollande.
 
3 jours plus tard, le 29 pluviôse an XI (18 février 1803), le Premier consul ne peut qu'exposer son courroux à l'ambassadeur anglais Whitworth au sujet de la position anglaise, car si l'évacuation de Malte par les Anglais est bien prévue dans le Traité d'Amiens, rien ne figure au sujet du Piémont ou de la Hollande.
 
Le 30 pluviôse an XI (19 février 1803), l'Acte de Médiation Helvétique, pensé par Bonaparte, organise une Confédération de 19 cantons suisses, dont le Premier consul reste le médiateur en titre.
6 cantons donnent chaque année et chacun leur tour un landammam : chargé de gérer la Confédération, mais sans autorité, sans armée, sans moyens, il va s'épuiser à essayer de faire s'entendre des cantons jaloux de leurs droits locaux. Menée par un homme sans pouvoir réel, morcelée presque en autant de cantons que de particularités locales, la Suisse retrouve une fausse paix civile, asservie à la France dont le Premier consul, au titre flou de médiateur, pourrait se permettre bien des excès à son égard. 16 000 soldats suisses sont mis à disposition des armées napoléoniennes.


Nous vous souhaitons une belle semaine napoléonienne !
 
Irène Delage
web éditrice









  
      Chaque SEMAINE, retrouvez :
- notre
Revue de presse, avec des brèves, des références d'articles :
-- Décès de Louis Girard, grand spécialiste de l'histoire du Second Empire
-- Quatre jeux stratégiques pour se prendre pour Napoléon : MicroHebdo a testé pour vous


- les derniers livres, qui viennent de paraître :

-- Clément Couvez et Pierre Provins, gendarmes napoléoniens (1792-1814), de M.-H. Legrand
-- Eugène de Beauharnais : de Joséphine à Napoléon, de J. Autin (réédition)
-- Les catalogues des Salons, 1852-1857, de P. Sanchez et X. Seydoux 


AGENDA
-- Exposition : A Milan, La Première République italienne (1802-1805)
-- Exposition : A Hildesheim, Napoléon Bonaparte et le Tsar Alexandre Ier
-- Visite guidée : Le Sacre de Napoléon, de David, au musée du Louvre


RUBRIQUES MENSUELLES
- dans le Magazine, un nouveau livre, remarqué par l'équipe éditoriale, ce mois-ci : un essai de Dominique Jamet : Napoléon
- dans la Galerie, Pierre-Joseph Proudon et ses enfants en 1853, de Courbet

- dans la Salle de lecture, La retraite de Joseph Bonaparte en Amérique, de P. Tyson Stroud
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