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EDITO Humeur : des risques de la starisation de "Napoléon" Ce fut une belle journée : organisation, logistique et participation de plusieurs centaines (2 000 ?) de reconstituants venus de toute l'Europe, devant 20 000 spectateurs. La reconstitution de la bataille d'Iéna, le 14 octobre dernier a été un grand moment. Un petit bémol doit toutefois être apporté. Depuis l'an passé, le "rôle" de Napoléon est tenu dans les grandes reconstitutions par un citoyen américain qui allie une bonne ressemblance avec l'empereur et des qualités d'acteur peu contestables. Il parcourt les rangs avec conviction (c'est un cavalier émérite), déchaînant les Vive l'Empereur ! sur son passage. Il a belle allure et mon jeune fils pourrait dire : "ça le fait". Le problème est qu'il "vampirise" l'attention : on vient voir "Napoléon", on l'attend, on le réclame... et on ne fait plus attention au reste qui est l'essentiel. Notre homme occupe les plateaux de télévision, répond à toutes les invitations à dîner, déjeuner voire petit-déjeuner. Il s'y comporte en Empereur, dans un français parfois approximatif et en utilisant des exclamations renouvelées ou apprises par coeur, à la limite d'un folklore qui est le contraire de la reconstitution. Bref, voici un Napoléon "star" qui sait y faire mais fatigue un peu. Ce faisant, si l'on n'y prenait garde, il en viendrait à détourner l'intérêt de la reconstitution et parfois même à devenir un peu encombrant. C'est ainsi par exemple que lors de la cérémonie officielle organisée par la ville d'Iéna, il s'est précipité sur l'estrade -ses accompagnants bousculant même le maire d'Iéna- pour réclamer une minute de silence et haranguer la foule, avec force Vive la France ! ... exclamation légèrement déplacée dans une solennité devant célébrer la paix et l'amitié franco-allemande retrouvée après tant d'épreuves. Et que dire de la désormais célèbre cavalière qui suit partout ce "Napoléon", y compris dans ses cavalcades ? Il ne nous paraît pas que Napoléon (le vrai) était accompagné d'une amazone sur ses champs de bataille. Le syndrome qui avait frappé Albert Dieudonné guette cet acteur là aussi. On terminera cependant par une note plus positive en redisant que cette reconstitution était convaincante et instructive. Les manoeuvres furent bien menées, bien commentées en trois langues (ce qui n'avait pas été le cas à Austerlitz). Portée à ce niveau, la reconstitution historique a un intérêt majeur : outre qu'elle permet à un grand nombre de passionnés de vivre leur passion, elle donne à voir et souvent à comprendre.
Très bonne semaine à tous.
Thierry Lentz Directeur de la Fondation Napoléon
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SALLE DE LECTURE > L'ARTICLE DU MOIS Pourquoi Iéna ? de Peter Hicks Bien que l'historiographie classique fait de Iéna le résultat d'une quatrième coalition contre la France, l'histoire s'avère plus compliquée… Peter Hicks nous dresse ici un tableau géopolitique de cette année clé qu'est 1806. Napoléon à la bataille de Iéna © Stadtmuseum Jena Pour en savoir plus
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DOSSIER BICENTENAIRE : LA CAMPAGNE DE PRUSSE ET LES BATAILLE D'IENA ET AUERSTEDT, OCTOBRE 1806 Après la victoire de Napoléon sur les armées russe et autrichienne à Austerlitz, le visage de l'Europe avait changé. La paix de Presbourg (26 déc. 1805) et la cession du Hanovre à la Prusse semblaient préfigurer un rapprochement franco-prussien. L'échec des négociations (mai 1806) puis l'ultimatum prussien (26 août), conduisirent à une guerre "éclair" signant l'anéantissement de l'armée prussienne. Bataille de Iéna, horace Vernet © napoleon.org Pour en savoir plus A lire également l'excellent article de Robert Ouvrard sur les causes de la défaite de la Prusse à Iéna.
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LA SUITE DES AVENTURES DE MARCELLIN Cette semaine, la suite des aventures truculentes, librement inspirées des Mémoires du général Marbot, est disponible dans toutes les bonnes librairies. Après l'avoir quitté à Marengo, on retrouve notre jeune hussard Marcellin Marbot en prise à l'impatience d'un plus grand destin militaire. Entre premiers coups de sabre et perte de la figure paternelle il se forge son caractère et passe des hussards aux chasseurs. Stéphane Pêtre, l'auteur de cette série qui comportera au total 7 albums, sera en dédicace dans sa ville de Toulouse le jeudi 26 octobre 2006 à 16h, à la Fnac Toulouse – Wilson © Theloma Pour en savoir plus
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EXPOSITION : A LA COUR DU PREMIER ROI DE HOLLANDE, 1806-1810 Depuis le 14 octobre se tient une très belle exposition au palais de Het Loo (Pays-Bas) à l'occasion du bicentenaire de l'accession au trône de Hollande de Louis Bonaparte, l'un des frères de Napoléon et père du futur Napoléon III. L'exposition présente de nombreux portraits, horloges et objets précieux provenant de grands musées européens comme le Rijksmuseum ou de collections exceptionnelles, comme celle du château de Fontainebleau ou de la Fondation Napoléon qui prête pour l'occasion un nécessaire à couture d'Hortense, des boîtes à l'effigie de Louis, etc. Boîte au chiffre de Louis Bonaparte © Fondation Napoléon – P. Maurin-Berthier Pour en savoir plus
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IL Y A 200 ANS La Campagne de Prusse de 1806 se poursuit. Le 24 octobre, Potsdam capitule puis Spandau le lendemain devant Lannes (Spandau et Potsdam se trouvant à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Berlin), tandis que Lasalle et Grouchy prennent Zehdenick le 26 octobre (au nord de Berlin).
Pour revivre les grandes dates de la campagne de Prusse, rendez-vous sur la chronologie détaillée de notre grand dossier bicentenaire. Caricature Faisant échos aux succès des troupes françaises sur la Prusse (Schleitz, Saafeld), annoncés dans le 3e bulletin de la Grande Armée, publié le 21 octobre dans le Moniteur Universel, une caricature sur ce thème est publiée à Paris. Elle représente un soldat français, le sabre au clair sur lequel est inscrit ; « Malheur à qui s'y frotte ! ». Le soldat tient de même un officier prussien par la tête… (Bulletin du Ministère de la police générale du 24 octobre 1806) Théâtre Le Journal de Paris du 25 octobre 1806 annonce « la retraite de Melle George. » Fausse alerte elle poursuivra sa carrière...
IL Y A 150 ANS Cour impériale Le 20 octobre 1856, l'empereur Napoléon III, l'impératrice Eugénie et le Prince impérial, tout juste âgé de sept mois partent pour Compiègne (Moniteur Universel du 22 octobre 1856). Ce voyage marque le grand retour de la Cour dans les résidences impériales quelque peu délaissées durant ces deux dernières années troublées par la guerre de Crimée. Cette époque marque le début des « séries de Compiègne ». Ces séjours automnaux auprès du couple impérial, d'une durée de sept jours chacun, et se suivant durant un mois et demi, sont agrémentés de chasse à courre, soirées et divertissements. Les invités sont choisis parmi la famille impériale, les proches du régime, les hauts dignitaires et politiques français ou étrangers. Pour en savoir plus sur la Cour à Compiègne
Architecture Le 23 octobre 1856, se terminent, à Paris, les travaux entrepris dans la cour principale de l'Institut Impérial de France (ancien collège Mazarin élevé par Loubert et d'Orbay). « Les deux portiques qui décorent cette cour, ainsi que les autres constructions en regard, ont été soigneusement restaurés. A côté du portique de droite, faisant face à l'entrée de la bibliothèque Mazarine, on a rétabli l'horloge solaire du collège… » (Moniteur Universel du 24 octobre 1856)
Nous vous souhaitons une bonne semaine napoléonienne !
Irène Delage et Emmanuelle Papot web éditrices
LETTRE D'INFORMATION du site NAPOLEON.ORG N°387, du 20 au 26 octobre 2006
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Un problème de lien dans la Lettre ? Consultez notre page d'accueil : http://www.napoleon.org
VU SUR LE NET Scalpel au poing, les chirurgiens officient
LE MAGAZINE cette semaine :
La revue de presse - Sudhir Hazareesingh, prix littéraire de la ville d'Ajaccio - L'intermédiaire des chercheurs & curieux, n°648, octobre 2006 - Tradition Magazine, n°226, octobre 2006 : "La Légion d'honneur sous le Premier Empire" Les Livres qui viennent de paraître : - LARGEAUD Jean-Marc, Napoléon et Waterloo : la défaite glorieuse de 1815 à nos jours, Bibliothèque de l'Histoire - PETRE, Marbot t2 : Impatience An XII (BD)
L' Agenda napoléonien : INFO Le Salon du Premier Empire, qui devait se tenir les 1er, 2 et 3 décembre 2006 à Rueil-Malmaison est annulé.
Commémorations : - Dossier spécial bicentenaire : La bataille de Iéna, 14 octobre 1806
Expositions : - Portraits publics, portraits privés 1770-1830, Grand Palais - Napoléon III et l'Europe, Musée de l'Armée - Dagoty à Paris - Manufacture de porcelaine de l'Impératrice Joséphine - L'homme aux six visages, derniers jours ! - Voyage en Italie avec Mme de Staël, château de Coppet, derniers jours ! - Le prix d'une nouvelle couronne : Bade et Württemberg, vassaux de Napoléon, Rastatt, derniers jours ! - Louis Napoleon : A la Cour du premier roi de Hollande, 1806-1810
Colloques : - La campagne de Prusse de 1806, le 21 octobre 2006 - L'Allemagne et Napoléon 1806-2006, Berlin, le 27 octobre 2006
Conférences : - La bataille d'Auerstedt, Paris le 20 octobre 2006 - Les collections et souvenirs historiques du Général Bertrand, Chateauroux, le 20 octobre 2006 - Lucien Bonaparte (1775-1840), homme politique, Vichy le 21 octobre 2006 Journée d'études : - Les Dossiers nominatifs au 19e siècle : regards croisés de l'administration sur les personnes, le 24 octobre 2006
Salon : - 6e Salon du Livre et de l'Imprimé sur Napoléon, Ligny en Belgique, le 21 octobre 2006
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