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Lettre d'information  
        
   
      
    EDITO
 
La presse française et une partie de la presse internationale font grand cas cette semaine du bicentenaire du rétablissement de l'esclavage (par une loi du 20 mai 1802) dans certaines colonies par le Consulat. Une spectaculaire manifestation à l'Hôtel de Ville de Paris et un brillant colloque ont été organisés.
 
Soyons clairs et nets : l'esclavage est une institution détestable et condamnable. C'est dit.
 
On remarquera cependant qu'il y a deux façons de voir le problème tel qu'il s'est posé en 1802.
 
Sur le plan moral, il s'agit incontestablement d'une faute lourde à mettre au passif du Consulat et, pour une large part, du lobby colonial très puissant dans l'entourage de Bonaparte (Cambacérès, Talleyrand, Barbé-Marbois, Forfait, etc...). En ce sens, les jugements actuels, pour politiquement corrects qu'ils puissent apparaître, se justifient pleinement.
 
Si l'on adopte en revanche le point de vue de l'historien, il convient de raisonner sur le temps passé avec les outils de décodage les plus adéquats. En ce sens, à défaut de se justifier, le rétablissement de l'esclavage dans certaines (pas toutes) colonies s'explique.
 
On choisira l'un ou l'autre point de vue, en toute liberté. Le pire serait, bien sûr, de mélanger les genres.
 
Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon
 
 
L'OBJET DU MOIS

Assiette à dessert du "Service particulier de l'Empereur"
 
L'exposition Les Saint-Cyriens : vocation et destinées, organisée par le musée de l'Armée pour le bicentenaire de l'Ecole, présente une assiette du « Service particulier de l'Empereur » ornée d'une vue de Saint-Cyr. A cette occasion, redécouvrez l'un des plus prestigieux services produits par la Manufacture Impériale de  Sèvres.


INDISCRETIONS
 
Selon nos informations, le "fameux" Napoléon produit par France 2 (avec Christian Clavier dans le rôle titre) sera diffusé pendant quatre lundis consécutifs à partie du 30 septembre 2002.
 
La Fondation Napoléon a choisi Fayard comme éditeur "papier" de la future édition intégrale critique de la Correspondance de Napoléon qu'elle prépare. Le premier volume paraîtra à l'automne 2004.
 
 
BIBLIOTHEQUE M. LAPEYRE - FONDATION NAPOLEON
 
Durant le mois d'août, la bibliothèque sera ouverte les lundis et mercredis, de 13h à 18h.


IL Y A DEUX CENTS ANS
 
Le 23 juin 1802 (4 messidor an X) les consuls de la République, sur le rapport du ministre de l'intérieur, le conseil-d'état entendu, arrêtent :
" Art. 1er. Il sera établi dans les hospices de Paris, consacrés à la vieillesse et aux infirmités incurables, 200 places qui resteront exclusivement affectées à l'admission des hommes et des femmes, dont les enfans servent la République, ou sont morts en la défendant.
II. Les aspirans aux places devront, pour être admis, être inscrits aux rôles des pauvres du lieu de leur domicile, et justifier qu'à raison de leurs âges ou de leurs infirmités, ils sont hors d'état de pourvoir à leurs moyens d'existence. Ils devront justifier, par des certificats des ministres de la guerre ou de la marine, que leurs enfans servent la République ou sont morts en la défendant.
III. Les places seront accordées par le ministre de l'intérieur, au nom du gouvernement, et il sera pourvu à leur entretien sur les ressources générales de ces établissements. "
Le Moniteur universel, 6 messidor an X

 
Le 24 juin 1802 (5 messidor an X), la Gazette de France communique les premiers résultats connus pour le vote du Consulat à vie : exceptés les votes, pas encore connus mais enregistrés par les secrétariats des ministres et les greffes des tribunaux d'appel et de première instance, Paris compte pour le moment 60 395 oui et 80 contre. En 1789, 14 010 votants avaient pris part à l'élection du maire de Paris, et la Constitution de l'an VIII avait recueilli seulement 27 675 suffrages.
 
Le 24 juin 1802 (5 messidor an X), le général Edouard-François Simon (1769-1827), couvrant son supérieur Bernadotte initiateur du "complot des libelles", est arrêté et interné à Quiberon. Il ne retrouve son grade qu'en 1804, est "exilé" en Champagne, puis envoyé en Espagne en 1809. Blessé lors de la bataille de Busaco le 27 septembre 1810, il est fait prisonnier et ne rentre en France que 4 ans plus tard. Il se rallie à Napoléon pendant les Cent-Jours. Il sera mis à la retraite en 1826.
 
Le 25 juin 1802 (6 messidor an X), la France et la Sublime Porte signent un traité de paix.

 
Nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine !
 
Irène Delage
web éditrice


  
      DES NOUVELLES DE LA FONDATION
 
Mécénats, collections, projet d'édition : retrouvez les Actualités de la Fondation Napoléon :
 
19/06/2002 : FAYARD sera l'éditeur de la nouvelle édition critique de la Correspondance de Napoléon
19/06/2002 : Rapport d'activité 2001 de la Fondation Napoléon
18/04/2002 : Un accord de partenariat entre la Fondation Napoléon et les Domaines Français de Sainte-Hélène
14/06/2002 : La Fondation Napoléon réorganise ses collections.
 
 
Chaque SEMAINE, retrouvez :

- notre
Revue de presse, avec des références d'articles, des informations et des brèves :
-- Le professeur W. Smith, officier de l'ordre des Arts et Lettres
-- Les trésors de l'Armoire de fer...
-- Sur les écrans : " Sucre amer " ou la lutte contre l'esclavage en Guadeloupe
-- Napoléon et la Normandie, n° spécial des Etudes normandes

- les derniers
livres, qui viennent de paraître :
http://www.napoleon.org/fr/magazine/vient_de_paraitre/index.asp
-- M. Dupuy : La duchesse de Dino
-- E. Anceau : La France de 1848 à 1870 : entre ordre et mouvement
-- L. De Vos : Les 4 jours de Waterloo

 

AGENDA

-- Conférence : L'Etat et le renseignement en France au XIXe siècle : perspectives de recherches
-- Visite guidée : Napoléon, l'histoire et la légende : visite-conte pour les enfants, au Musée de l'Armée

-- Spectacle : Fugues musicales, au château de Compiègne
-- Vente : le 21 juin, tableaux XIXe dont un Rainbeaux, écuyer de l'empereur Napoléon III, de Dreux
-- Vente : le 27 juin, importante vente de tableaux et dessins anciens et du XIXe siècle principalement de l'école française 1600-1850 : La bataille des Pyramides de Vincent ( 1746-1816), Portrait équestre de Napoléon Ier de Horace Vernet (1789-1863).
-- Vente : le 1er juillet, vente Empire et XIXe exceptionnelle : mouchoir de Napoléon Ier (Ste-Hélène), carabine du Prince Impérial (1862)


Les RUBRIQUES MENSUELLES


- dans le Magazine un nouveau livre, remarqué par l'équipe éditoriale : en juin, Le mythe du héros de l'italien L. M. Migliorini
- dans la Galerie, Bal costumé au palais des Tuileries, par Carpeaux
- dans la Salle de lecture, un article de P. Hicks, Le 5 mai 1862 : la bataille de Puebla
- dans le Coin des collectionneurs, une assiette à dessert du « Service particulier de l'Empereur »









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