L’éléphant de Napoléon

En juin 1804, Napoléon s’interrogeait sur les animaux qui pourraient symboliser l’Empire récemment institué : « Le coq n’a point de force […], il faut choisir entre l’aigle, l’éléphant ou le lion ». Puis après avoir décidé en 1808 que la place de la Bastille accueillerait une fontaine, Napoléon précisait en octobre 1808 qu’elle représenterait « un éléphant portant une tour à la manière des anciens ». Cette idée lui avait été soufflé par son directeur du musée Napoléon et administrateur des Arts Vivant Denon, qui l’avait accompagné lors de la campagne d’Egypte de 1798-1799. L’architecte Jacques Cellerier, aidé de Jean-Antoine Alavoine, fut alors chargé de sa réalisation.
Ce magnifique ouvrage, très richement illustré, nous relate l’aventure symbolique et architecturale de ce monument étonnant, dont une maquette en plâtre de Pierre-Charles Bridan occupa la place de la Bastille de 1812 à sa destruction en juillet 1846. Le dernier chapitre intitulé L’absent, présente des photos mettant en situation l’éléphant place de la Bastille en 1860, pendant la première guerre mondiale, en 1936, sous l’Occupation, ou encore en 1968 et en 2013.
Un beau livre, écrin d’un élément du patrimoine et de l’imaginaire parisiens. (Irène Delage).