Caroline Bonaparte

Auteur(s) : BAUDUS Florence de
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Caroline Bonaparte
© Perrin, 2014

Caroline Bonaparte : le personnage fait polémique depuis deux siècles. Il y eut ce changement d'alliance pour ne pas dire cette « trahison » contre son frère en 1814. On l'a aussi si souvent décrite comme une femme multipliant les amants dont le plus connu aurait été le chancelier autrichien Metternich. En politique comme en amour, Caroline aurait donc joué avec le feu. Aussi comme le remarque l'auteure, « la postérité a été cruelle avec elle et la plupart des historiens l'ont dépeinte comme ambitieuse et égoïste ». Il est temps de reconsidérer son cas à la lumière des seules sources authentiques. C'est tout l'enjeu de ce livre. Florence de Baudus, par ailleurs descendante du gouverneur des enfants Murat, prend un parti salutaire en écartant mémoires « teinturés », c'est-à-dire apocryphes, ou témoignages douteux pour s'appuyer essentiellement sur la correspondance de l'ancienne reine de Naples. L'auteur donne d'ailleurs le détail du Fonds Murat de cette correspondance en fin d'ouvrage. Une fois ce principe posé, nombre d'amants qu'on lui prête depuis tant d'années s'évanouissent comme par enchantement. Partant, cet ouvrage se consacre sur l'essentiel à savoir sa relation à la fois forte et ambiguë avec son cavalier de mari, le roi Murat. Sous l'angle du récit et dans un style enlevé, on découvre dans cet ouvrage une femme passionnée et passionnante. Son opportunisme politique rappelle celui de son frère. A coup sûr, elle lui ressemblait, ce qui la conduisit sans doute à s'opposer à lui. Mémoires et correspondances manquent cependant pour apprécier tout à fait son rôle exact dans le règne napolitain. Par moments, elle semble même se fondre dans l'épopée pour mieux assumer son rôle de mère. L'étude de sa fin de vie est en revanche précieuse pour mieux cerner son caractère. Veuve et loin de son frère Napoléon, elle s'affirma chaque jour davantage veillant jalousement sur la postérité de son nom. Une Bonaparte à la fois singulière mais au fond fidèle comme tous les autres à son clan. (Pierre Branda)
 
Présentation de l'éditeur :
En épousant Murat en 1800, Caroline Bonaparte, la plus jeune soeur de Napoléon, embrasse son destin. Grande-duchesse de Berg en 1806, puis reine de Naples deux ans plus tard, elle joue un rôle actif aux côtés de son mari. Lorsque celui-ci part se battre en Russie, elle occupe la régence. Quand Murat décide de rejoindre l'Empereur au moment des Cent-Jours, elle fait tout pour se maintenir au pouvoir avant d'être contrainte à l'exil. Elle meurt à Florence en 1839.
La postérité a été cruelle avec elle, et la plupart des historiens l'ont dépeinte comme ambitieuse et égoïste. Se gardant de tout jugement, comme de toute réponse romanesque aux obscurités de l'histoire, l'auteur nous guide dans l'ascension vertigineuse de Caroline et de sa famille, puis de leur chute, tout aussi fulgurante. Douée d'une réelle intelligence politique, c'est elle qui ressemble le plus à Napoléon, raison pour laquelle elle finit par s'opposer à lui. Elle a voulu être reine et le rester – et pourquoi dans ce contexte incomparable ne l'aurait-elle pas voulu ? – et elle l'a pleinement été. Douée d'un goût inné pour les arts, elle a su embellir les palais qu'elle habitait et s'est très activement occupée des fouilles de Pompéi.
Florence de Baudus, auteur de plusieurs ouvrages, dont l'ancêtre fut gouverneur des fils de la reine Caroline, s'est servie de ses documents familiaux et des archives nationales et diplomatiques, en particulier la correspondance de Caroline, souvent inédite, pour nous offrir un portrait bien différent des idées reçues.

Année de publication :
2014
Lieu et maison d'édition :
Paris, Perrin
Nombre de pages :
400 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibraries.fr et  PlaceDesLibraires.fr
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