Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, Tome 11 : bruits de bottes. Avril-décembre 1811. Introduction au volume

Auteur(s) : LENTZ Thierry
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Bruits de bottes

L’année 1811 aurait pu être seulement heureuse ou, au moins, porteuse des plus beaux espoirs pour l’Empire français. Il n’avait jamais été plus proche (depuis 1802) de la paix continentale, même en Espagne où la situation paraissait se normaliser. L’Angleterre souffrait terriblement du Blocus que les annexions de 1810 avaient permis de renforcer. Après la réunion d’une grande partie du Hanovre à la Westphalie (14 janvier 1810), des États romains, des villes hanséatiques et de la Hollande à la France (17 février et 9 juillet 1810), la création de gouvernements militaires dans le nord de l’Espagne (8 février 1810) -en attendant l’annexion de la Catalogne, décidée à l’automne 1811 et officialisée en janvier 1812-, Napoléon poursuivait, cette fois par petites touches, le redécoupage d’une Europe qui n’était pas insatisfaite de la prépondérance française. Les alliances avec la Confédération du Rhin, le duché de Varsovie et même l’Autriche de « papa François » paraissaient solides. La famille Bonaparte régnait sur une moitié du continent : Joseph en Espagne, Jérôme en Westphalie, le couple Murat-Caroline à Naples et Eugène en Italie[1]. Un fils de Louis, Napoléon-Louis, était grand-duc de Berg en titre, avec son oncle Napoléon pour régent[2]. Au sein de l’Empire proprement-dit, la grande-duchesse Élisa administrait la Toscane[3], et Camille Borghèse, le mari de Pauline, les départements français au-delà des Alpes. Qui pouvait alors contester à l’empereur d’Occident le droit de proclamer devant le Corps législatif : « Un nouvel ordre des choses régit l’univers »[4].

À l’intérieur, les oppositions semblaient s’être volatilisées et les quelques prêtres qui s’agitaient étaient promptement envoyés en Corse, sous des cieux certes ensoleillés mais bien gardés. Le raidissement du régime, marqué par l’avènement du terrible Savary au ministère de la Police, ne dérangeait pas une population presque rendue à ses activités et préoccupations du temps de paix. Quelques arrestations de trublions, quelques cardinaux en résidence surveillée ou retenus à Vincennes n’étaient pas de nature à renverser une opinion toujours acquise à son Empereur. Et pour encore affermir le tout, le mariage autrichien avait offert son plus beau fruit avec la naissance du roi de Rome, le 20 mars 1811.

En 1810, l’Empereur avait cependant donné l’impression qu’il s’endormait sur ses lauriers. Il n’avait pris que tardivement conscience de certaines difficultés, réagissant avec retard à la crise économique, ne se souciant pas de l’agitation en Allemagne, se consolant trop facilement des difficultés ibériques et ne voyant pas monter l’impatience puis l’hostilité de la Russie. Même physiquement, il apparaissait changé à ceux qui l’approchaient. Un témoin l’avait alors trouvé « jaune, obèse, boursouflé », ajoutant : « J’attendais un Dieu, je ne vis qu’un gros homme »[5]. Plus tard, Jacques Bainville le dira « enivré de paternité, rêvant d’un empire qui ne sera jamais trop grand pour son fils »[6].

En ce printemps 1811, l’Empereur le sait à présent, de lourds nuages obscurcissent le ciel. Le tonnerre gronde, signe avant-coureur d’un violent orage qui éclatera en juin 1812 avec l’invasion de la Russie et le début du commencement de la fin.
Les 3 144 lettres que contient ce volume XI de la Correspondance générale[7] de Napoléon rendent bien compte des paradoxes de ces neuf mois – du 1er avril au 31 décembre 1811 – au cours desquels le balancier, après avoir hésité, penche à la fois vers le dérèglement économico-politique de l’empire napoléonien et vers la guerre[8].

À l’intérieur, on assiste bien sûr aux derniers feux des festivités entourant la naissance du roi de Rome puis son baptême solennel à Notre-Dame, organisé dans ses moindres détails par le grand-maréchal du Palais, Duroc[9]. On suit aussi l’Empereur dans ses voyages en province : en mai vers Cherbourg puis, à l’été, vers les départements belges et hollandais. Dans ces moments-là, on le retrouve tel qu’on a appris à le connaître, hyperactif, passant d’un sujet à l’autre, ne répugnant pas à entrer dans les moindres détails, imaginatif et impérieux. C’est encore le temps des grands projets, pour Anvers ou Cherbourg, les îles de Zélande, mais aussi Paris et Versailles. La ville-centre de l’Empire doit devenir une « unique, sans comparaison avec toutes les autres capitales »[10]. Quant au château de Louis XIV, ses fastes doivent lui être rendus. Le ministre de l’Intérieur est aiguillonné sur ce point par plusieurs des 67 lettres qui lui sont adressées, dans lesquels il est aussi question d’ordre public, de subsistances, de corrections à adresser à telle ou telle administration. Le temps ne permettra pas de tout réaliser à Paris[11] ; le manque d’argent sera fatal au projet versaillais.
Deux faits majeurs viennent cependant assombrir l’horizon intérieur : les nouveaux développements de la crise religieuse, commencée par l’annexion des États romains et poursuivie par l’arrestation de Pie VII, et les premiers effets de la crise économique qui, petit à petit, va mettre fin à la « prospérité et la croissance » des premières années impériales[12].

Cette Correspondance générale ne rend compte que par petites touches de la gravité de la crise religieuse[13]. Elle se déroule essentiellement pendant que l’Empereur séjourne à Paris et nul doute qu’il l’a traitée prioritairement lors de conseils ou de vive voix avec son ministre des Cultes et les principaux protagonistes. Il n’en demeure pas moins que Bigot de Préameneu est destinataire d’une quarantaine de lettres et que les sujets ecclésiastiques sont abordés dans plusieurs dizaines d’autres à Savary, Fesch ou Montalivet. Elles montrent un empereur agissant dans plusieurs directions :

– asseoir l’autorité impériale dans les anciens États romains érigés en départements français. La résistance du clergé local doit cesser et pour cela, Savary devra prendre « des mesures vigoureuses pour sortir de cette ridicule situation »[14] ;
– contourner la « grève des investitures » qu’observe le pape en réactivant la pratique gallicane de faire nommer les évêques non investis aux fonctions de « vicaires capitulaires » par les chapitres diocésains. Ils pourront ainsi administrer leur circonscription sans attendre une quelconque approbation du Pontife. Ce projet fera long feu car Pie VII est prêt à se sacrifier pour, dit-il, transmettre un héritage intact à ses successeurs[15] ;
– tenter une négociation avec Pie VII, faute de pouvoir le forcer à accepter les règles gallicanes ; à la suite de la réunion d’un Comité ecclésiastique, en janvier 1811, une délégation se rend à Savone, où le pape est en résidence surveillée. Mais elle ne parvient pas à le convaincre, ce qui agace prodigieusement Napoléon[16] ;
– faire entériner les décisions unilatérales du gouvernement impérial par un « concile national » qui s’ouvre le 17 juin 1811. C’est un nouvel échec pour Napoléon qui tempête, menace puis passe à l’action : ce sera la prolongation de la détention des cardinaux récalcitrants et une brouille profonde avec l’oncle Fesch[17].

Le conflit avec le Saint-Siège n’est donc pas près de s’éteindre et connaîtra encore d’autres développements[18]. Il aura notamment pour conséquence de redonner des troupes à l’opposition à l’Empire.

Autre sujet d’inquiétude intérieure, l’Empire traverse une crise économique qui ne cesse de s’aggraver depuis le début de l’année précédente. L’abondance de la correspondance à destination des ministres du Trésor, Mollien (98 lettres), et des Finances, Gaudin (40 lettres), montre la vigilance de l’Empereur, mais aussi sa vision essentiellement financière de ces questions. Les causes de cette crise sont diverses : baisse des commandes militaires avec la fin des guerres continentales (sauf en Espagne), renforcement du Blocus qui complique chaque jour davantage les échanges, tensions monétaires en raison de l’excès des crédits accordés par les maisons de banque, manque de liquidités à la suite de la tentative d’assainissement de ce phénomène, effondrement du marché immobilier, faillites en chaîne, mise au chômage de dizaines de milliers d’ouvriers. La confiance est atteinte, le commerce se ralentit, certains prix et les salaires commencent à baisser.
La crise connaît son apogée en 1811, mais elle est loin d’être finie. Et comme si ces malheurs ne suffisent pas, la récolte de 1810 a été passable et celle de 1811 est franchement mauvaise. Alors que le prix de l’hectolitre de froment était en moyenne de 15,17 francs en 1809, il est passé à 20,26 francs en 1810, 26,33 francs en 1811 et atteindra 33 francs en 1812[19]. Avec ce renchérissement, la crise devint aussi sociale. Pour la première fois depuis quinze ans, la population va connaître la disette. Cette fois, l’État est obligé d’intervenir : commandes publiques et mesures de police, certes, mais aussi assouplissement de certaines règles du Blocus[20]. Les conséquences de ces crises superposées se feront sentir jusqu’à la chute de l’Empire et auront-elles aussi des conséquences politiques. L’affaiblissement de l’adhésion au régime sera sensible, tant dans les milieux d’affaires que chez les ouvriers, artisans et paysans.

Et, bien sûr, comme nous l’avons constaté dans les dix précédents volumes, ce sont les affaires militaires qui se taillent la part du lion dans le corpus de ce volume XI. Qu’on en juge par deux chiffres : Clarke, ministre de la Guerre, reçoit à lui seul 1 149 lettres (36 % du total), Lacuée, ministre de l’Administration de la Guerre, 247 (8 % du total). Il faut encore y ajouter une abondante correspondance à Davout, commandant de l’armée d’Allemagne, Berthier, qui supervise à Paris les opérations de la péninsule Ibérique, à Dumas, directeur général de la conscription, à des généraux, à des officiers d’ordonnance envoyés en missions aux quatre coins de l’Empire, etc.. Finalement, ce sont 60 % des textes publiés dans le présent volume qui concernent l’armée de terre.

Rien n’échappe aux travaux de l’Empereur, et sûrement pas les moindres détails. Il parle uniformes, armement, selles, sabres, lances. Il corrige les idées des autres, développe les siennes, encourage, ordonne, morigène lorsqu’il le juge utile, félicite parfois. Il redevient même à l’occasion général d’artillerie, étudiant de nouveaux types de mortiers, calculant des trajectoires et donnant – souvent à longue distance – des ordres précis sur la position des canons devant les estuaires, sur les îles ou les vaisseaux positionnés en défense des côtes. Bref, il paraît comme requinqué par l’odeur de la poudre.

Sur le seul front brûlant du continent, après une sensible amélioration, l’Espagne est près de s’embraser à nouveau. Wellington y opère contre plus de 300 000 soldats français divisés en plusieurs armées, dont les chefs se chamaillent. Quant au roi Joseph, il se veut trop espagnol pour être considéré. Son frère ne lui écrit qu’une seule lettre pendant les neuf mois qui nous concernent. C’est essentiellement Berthier qui est chargé d’animer la guerre péninsulaire. Si Napoléon lui envoie 238 lettres, parfois débordantes de détails, combien le major-général en envoie-t-il pendant la même période aux maréchaux ou à Joseph, puisqu’il faut bien l’informer de ce qui se passe dans son royaume ?

Cette année de presque-paix est aussi consacrée à quelques rêves maritimes et à la réactivation provisoire du projet de descente en Angleterre. Elle marque surtout le début de la plus phénoménale entreprise guerrière du règne, l’invasion de la Russie. Dès le 19 avril 1811, les dés sont jetés : la machine de l’organisation de la Grande Armée est lancée et plus rien ne l’arrêtera[21]. En décembre, Clarke est informé que la création des 4es bataillons de chaque régiment a un but : faire la guerre à partir de mars 1812[22].
Bruits de bottes, disions-nous.

L’histoire de cette montée des périls est bien connue. Alimentée par des prétextes qui fâchent (annexion de l’Oldenbourg, refus du mariage russe par le Tsar, non-respect du Blocus, oukase frappant les produits français, etc.), elle a pour cause profonde l’incompatibilité des projets européens des empereurs de France et de Russie, en Allemagne, en Pologne, en Méditerranée et dans les Balkans, où Russes et Turcs s’affrontent d’ailleurs depuis deux ans[23]. Alexandre est bien décidé à passer du rôle « d’ennemi insidieux à celui d’adversaire déclaré »[24]. Mais il trouvera à qui parler. Si Napoléon – qui n’a pas tous les torts – s’est laissé surprendre, l’année précédente, par les mouvements aux frontières du duché de Varsovie, il en a été ensuite comme électrisé. Il prépare une réponse à la mesure de sa puissance. Et d’abord, il confie à Davout la préparation du gros des forces immenses qu’il entend déchaîner contre les « barbares du Nord » : comme gouverneur général des provinces hanséatiques, commandant en chef de l’armée d’Allemagne, rebaptisée « corps d’observation de l’Elbe » à l’automne, il ne reçoit pas moins de 229 lettres, auxquelles on doit ajouter certains ordres de lever des troupes et de les diriger vers le nord-est au gouverneur général de l’Illyrie, Bertrand, au vice-roi d’Italie, Eugène, au commandant de la Garde, Mortier, aux ministres financiers et, bien sûr, à celui de l’Administration de la guerre, Lacuée, sommé de fournir les équipements nécessaires. En parcourant cette masse documentaire, on ne peut avoir que la certitude que la préparation de la « guerre suprême », ainsi que la qualifiera Napoléon, est bien avancée au moment où commence 1812.
Caulaincourt a dû quitter Saint-Pétersbourg. Il y est remplacé par le général Lauriston. À l’occasion du changement d’ambassadeur, Napoléon avait fait remettre au Tsar une longue lettre dans laquelle il revenait sur les difficultés de l’alliance de Tilsit, rappelait ses griefs contre la politique russe, menaçait un peu mais priait son interlocuteur de « n’y rien voir qui ne soit conciliant et propre à faire disparaître de part et d’autre toute espèce de méfiance et à réunir les deux nations, sous tous les points de vue, dans l’intimité d’une alliance qui depuis près de quatre ans est heureuse »[25]. La réponse de l’autocrate sera tout aussi ambiguë. Puis, le 17 avril 1811, Maret remplace Champagny aux Relations extérieures. Le choix de cet homme de dévouement, est un changement de politique, plus que de personne. Les 120 lettres qu’il reçoit jusqu’en décembre sont de celles qui préparent la poursuite de la diplomatie par d’autres moyens. On classera dans la même catégorie les compliments adressés aux autres souverains européens[26] et toute la prose qui entoure la nécessité pour les « Varsoviens » (Napoléon n’emploie pas officiellement le mot « Pologne ») de posséder une respectable armée.

Mais Napoléon a encore de l’énergie pour poursuivre des chimères : reprendre la main sur les océans et les mers. Le ministre de la Marine et des colonies, Decrès, est destinataire de 320 lettres dans lesquelles son maître s’occupe et se mêle de tout, réclame des informations et des coupables sur le moindre échec naval, monte en épingle le plus petit succès, s’imagine reprendre les colonies perdues, bâtir en quelques années une invincible armada. Le continent est trop étroit, c’est sur la carte du monde qu’il veut parfois opérer. Et comme, contre toute évidence, il se voit rapidement en mesure de reprendre le dessus, il relance le projet de descente en Angleterre. Le camp « de Boulogne » revit, voit arriver de nouveaux chefs et, si l’on en croit les ordres venus de Paris, doit s’apprêter à une audacieuse opération amphibie. Ici, le ton des lettres ne permet pas de dire si Napoléon croit vraiment à ce qu’il écrit. Une chose est sûre, le ministre et les bureaux de la Marine ont dû travailler à la fois dur et pour rien (le savaient-ils ?) pour satisfaire les demandes les plus incroyables. Que pensèrent-ils, par exemple, du calcul hallucinant auquel se livra l’Empereur en décembre : « Il résulte de mes différents renseignements que j’ai en France 16 millions d’arbres ayant cinq pieds de tour, ou 480 millions de pieds cubes, ou de quoi faire 4 800 vaisseaux. Avec un seul ordre, je puis […] faire couper dans tout mon empire une quantité de bois suffisante pour faire quatre mille huit cents vaisseaux, et cela sans porter préjudice à mes forêts »[27] ? C’est ce qu’on pourrait appeler créer une flotte sur le papier.
Et comme si tout était possible, alors que les colonies sont perdues et que la maîtrise des mers est toute britannique, Napoléon se rappelle que la meilleure solution pour en découdre directement avec la perfide Albion est de porter la guerre chez elle. Le projet de descente est fixé à l’après-septembre 1813[28]. Le dispositif de Boulogne n’étant pas démantelé, la flottille de débarquement construite sous le Consulat étant toujours disponible, le maréchal Ney est placé à la tête d’une sorte d’avant-garde qui, sur place, préparera la grande offensive[29]. Et si l’on ne peut pas débarquer près de Douvres, l’Empereur pense aussi à prendre l’Angleterre à revers par une expédition en l’Irlande. Les bureaux de la Marine (dont les crédits sont augmentés jusqu’à atteindre près de 20 % des dépenses de l’État) travailleront effectivement à la préparation de cette descente. Ici, ne pensons pas que l’Empereur avait perdu la raison. En effrayant les Anglais, il leur fait dépenser encore et encore leur argent pour maintenir la Royal Navy en alerte.
Car, alors que s’achève l’année 1811, Napoléon sait déjà que sa prochaine campagne ne sera pas maritime, mais terrestre. Elle se déroulera à l’Est du continent, contre la Russie.

Notes

[1] Tous ces souverains sont destinataires de nombreuses lettres dans ce volume, Eugène étant le mieux lotis avec 72 missives, dont celle du 27 novembre, dans laquelle l'empereur et roi rappelle : « Il n'appartient qu'à moi de décider la politique de mon Royaume d'Italie » (n° 29210). À l'inverse, Joseph n'est destinataire que d'une seule lettre : l'empereur est en froid avec son frère et se montre lassé des affaires d'Espagne dont il laisse la gestion à Clarke et Berthier.
[2] Roederer était secrétaire d'Etat du grand-duché en résidence à Paris. Beugnot gouvernait au quotidien à Düsseldorf.
[3] Son titre de grande duchesse est une grande dignité de l'Empire. Sa fonction est en réalité celle de gouverneur général des départements de la Toscane. Elle est ainsi la première femme « haut-fonctionnaire » de l'histoire de France.
[4] Le Moniteur, 15 décembre 1810.
[5] Mémoires de Charles-Paul de Kock, Dentu, 1873, p. 67.
[6] J. Bainville, Napoléon, Balland, rééd. 1995, p. 327-328.
[7] La Fondation Napoléon et le directeur de volume remercient ici très chaleureusement toutes les personnes qui ont oeuvré à la réalisation de cet ouvrage, et notamment Michèle Masson, Patrick Le Carvèse et Jean-Pierre Vérité pour leur travail de relecture ; Martin Barros, Gabriel Madec et Jean-Pierre Pirat pour la réalisation des cartes, Lionel Fromage, Didier Riancho, Franck Lery, Jean-Philippe Jonchère, Bertrand Fonck et Michel Roucaud pour leur travail sur l'index, ainsi que les conservateurs des Archives nationales, des Archives du ministère des Affaires étrangères et du Service historique de la Défense.
[8] 73 % des lettres de ce volume n'avaient pas été retenu par la Correspondance du Second Empire. 25 % sont publiées pour la première fois. Elles sont pour la plupart issues des fonds des grands centres d'archives français (Archives nationales, Service Historique de la Défense, Archives du ministère des Affaires étrangères…) et, quelques fois, étrangers. Plusieurs collections privées ont été mises à notre disposition. La Fondation Napoléon remercie les conservateurs des
[9] Il est destinataire de 28 lettres.
[10] Dictées de Sainte-Hélène, « Six notes sur l'ouvrage intitulé les quatre concordats », Correspondance de l'Empereur Napoléon, publiée par ordre de l'Empereur Napoléon III, t. XXX, p. 559.
[11] Deux ouvrages récents permettent de compléter la connaissance des projets parisiens de Napoléon : celui d'Irène Delage (également auteur des chronologies publiées à la fin de chaque volume de cette Correspondance générale) et Chantal Prévot, Atlas du Paris de Napoléon, Parigramme, 2014, et le catalogue de l'exposition du musée Carnavalet, Napoléon et Paris. Rêves d'une capitale, Paris-Musées, 2015.
[12] A. Soboul, La civilisation de la France napoléonienne, Arthaud, 1990, p. 108.
[13] Voir : jacques-Olivier Boudon, Napoléon et les cultes, Fayard, 2002.
[14] À Savary, 3 juin 1811, n° 27213.
[15] À Bigot de Prémaneu, 18 juin 1811, n° 27337.
[16] Voir les lettres à Bigot de Préameneu en mai et juin 1811.
[17] Lettres à, Fesch, Savary, Lebrun et Montalivet, 12-19 juillet 1811.
[18] Voir le volume XII de la présente Correspondance générale.
[19] Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat. II. Disettes et révolutions. 1740-1860, Fayard, 2006, p. 261-270.
[20] Trente lettres sont adressées au directeur général des Douanes, Collin de Sussy, dont beaucoup concernent les licences accordées par l'empereur, qui permettent de contourner le Blocus.
[21] À Clarke, 29 avril 1811, n° 26753.
[22] À Clarke, 15 décembre 1812, n° 29350.
[23] Ce conflit est bien sûr suivi par Napoléon qui demande le plus d'informations possibles sur les victoires de Koutouzov à Roustchouk (4 juillet 1811) et à Slobodzié (capitulation définitive des Turcs le 7 décembre 1811). Voir les lettres à Maret, 6 novembre 1811 (n° 29021) et à Davout, 14 novembre 1811 (n° 29072).
[24] Jean Hanoteau, « Préface », Mémoires de Caulaincourt, Plon, 1933, t. I, p. 117. Sur la politique russe, on renvoie ici aux travaux de Marie-Pierre Rey, dont son Alexandre Ier, Flammarion, 2009.
[25] À Alexandre, 28 février 1811, n° 26020 (volume X). Napoléon n'envoie qu'une seule lettre à Alexandre pendant le reste de l'année (n° 26555).
[26] Frédéric de Wurtemberg Frédéric du Danemark, Frédéric-Auguste de Saxe, Maximilien-Joseph de Bavière.
[27] À Decrès, 6 décembre 1811, n° 29295.
[28] À Decrès, 25 juillet 1811, n° 27787.
[29] À Decrès, 29 juillet 1811, n° 27868.

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