FREDERIC GUILLAUME III (1770-1827), Roi de Prusse

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Fils et héritier du roi de Prusse Frédéric Guillaume II, il reçut une éducation  militaire. Il commença sa carrière durant la guerre de la Première coalition de  1792 à 1794. Roi de Prusse à la mort de son père en 1797, il se débarrasse d'une partie de la législation répressive de la monarchie en étant moins enclin à l'intolérance réactionnaire de son prédécesseur, mais fut réputé indécis et largement influencé par la reine Louise.
 
Son ardente foi dans la destinée internationale de la Prusse entraîna le roi dans  le désastreux étau formé par la Troisième coalition de 1805, et la folie de la  déclaration de guerre unilatérale qui conduit à  la défaite devant la France de 1806. Il fut  contraint à une sorte d'exil à Königsberg, en Prusse orientale après la déroute de  ses armées à Iéna et Auerstaedt  à l'automne 1806, et son rôle dans les affaires  internationales reflétant sa faiblesse militaire.
 
Autorisé par Napoléon à revenir à Berlin à la fin de 1809, il était encore un allié réticent à la France en 1812, et hésita face à l'opposition populaire et politique à l'alliance, après la campagne de Russie.
 
La perspective des troupes russes avançant sur Berlin l'emporta sur sa haine de  Napoléon, et accompagna son armée durant les campagnes de 1813-1814. Mais il resta indécis, dominé par les dictâtes stratégiques du tsar Alexandre Ier et  l'agression débridée de ses commandants. A la tête d'un plus large royaume  après 1815, il suivit Alexandre et joignit la sainte alliance des monarques  conservateurs, cherchant à renforcer l'autocratie et la sécurité économique  au-delà de l'Allemagne du Nord. 
 
 
Traduction : Emmanuelle Papot, octobre 2006
 
Source: St. Pope, Dictionary of the Napoleonic Wars, Cassel, 1999


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