PAOLI, Pascal, Philippe, Antoine (dit Pasquale Paoli) (1725 – 1807), patriote corse

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Pascal Paoli naît le 6 avril 1725 à Morosaglia au centre-nord de la Corse. Il est le fils cadet de Giacinto  Paoli, général de la Nation qui en 1729 devient l'un des chefs des insurgés lorsque la Corse se soulève contre la domination génoise. Sa petite enfance se déroule donc dans ce climat  d'insoumission et de désir d'indépendance.

En 1739, Le jeune Paoli connaît son premier exil lorsque son père est banni après la conquête de l'île par le marquis de Maillebois. Ils s'installent à Naples. Pourvu d'une solide instruction, Pascal Paoli  s'oriente vers une carrière militaire et entre comme cadet en 1741 dans le régiment de son père. Après avoir suivi les cours de l'Académie royale de Naples il goûte à la vie de garnison en Sicile puis  sur l'île d'Elbe (1754).
 
En 1755, âgé de trente ans, il revient en Corse où il est élu le 13 juillet général en chef et préside dès  lors aux destinées d'une Corse indépendante. Paoli dote l'Etat corse d'une administration, d'une  justice, d'une monnaie et d'une constitution républicaine… Mais tout est remis en question avec le traité de Versailles du 15 mai 1768 par lequel la République de Gênes offre la Corse à la France en garantie contre un  prêt de deux millions de livres. Paoli soulève alors les populations contre les armées de Louis XV,  mais est battu à Ponte-Novo (8 mai 1869). Refusant de se soumettre, Pascal Paoli reprend le chemin de l'exil et trouve l'hospitalité en Angleterre et voyage en Europe. Mais amnistié pour avoir des idées proches de celles de la Révolution  française il revient en Corse dès 1790.
 
Il débarque à Macinaggio le 14 juillet pour être élu  commandant en chef de la Garde Nationale et président du Directoire Départemental. Cependant la  radicalisation des événements amène Pascal Paoli à s'éloigner de la Convention. Bientôt traduit comme contre-révolutionnaire (1793), il est déclaré « traître à la république française ».
 
En juin 1794, Paoli convoque une consulta où les patriotes corses et député élèvent Pascal Paoli au  rang de « Père de la Patrie ». Paoli se rapproche de l'Angleterre pour séparer la Corse de la France  et de l'unir à l'Angleterre : c'est l'éphémère royaume anglo-corse (juin 1794-octobre 1796) avec à sa  tête le vice-roi anglais Sir Gilbert Elliot.
 
Paoli se retire de la vie publique, très apprécié en Angleterre, il y retourne sur la demande du roi  George III (1795). Il meurt à Londres le 5 février 1807 est inhumé au cimetière Saint-Pancrace. En  1889 ses cendres sont ramenées dans sa maison natale de Morosaglia, devenue le Musée  Départemental de Pasquale Paoli.

 
Février 2007


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