MOKE PLEYEL, Marie (1811-1875), pianiste

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Ayant de grandes dispositions pour le piano, Marie Moke prend des cours avec Ignace Moscheles et Frédéric Kalkbrenner. Elle n'a que 14 ans lorsqu'elle se produit pour la première fois en public, à Bruxelles. En 1830, elle commence à enseigner le piano dans une école pour filles dans le quartier du Marais à Paris. Elle y fait l'admiration de Berlioz qui enseigne aussi dans cette école. Cette admiration se transformant rapidement en amour, Marie se fiance à Berlioz lorsque ce dernier remporte le Prix de Rome. Mais seulement trois mois à peine après que son fiancé soit parti à Rome en décembre 1830, elle épouse Camille Pleyel, à la condition qu'elle conserve son indépendance en continuant d'enseigner.
Virtuose du piano, elle suscite l'admiration et Chopin lui dédicace trois Nocturnes en 1833. Durant son mariage avec Camille, elle poursuit sa carrière de concertiste, donnant des représentations à Bonn, Dresde, Leipzig, Vienne, Saint-Pétersbourg, Paris et Londres. Ses concerts anglais la font considérer comme une « pianofortiste céleste ». De 1842 à 1872, elle s'installe à Bruxelles où elle enseigne le piano au Conservatoire de Bruxelles. Son enseignement est unanimement reconnu au point que le monde musical la considère à l'origine d'une école belge de piano.
Marie Moke Pleyel fut célèbre pour son aisance et sa maîtrise technique, alliant puissance, charme et poésie, si admirés par Mendelssohn et Liszt. Ce dernier était un ami intime avec lequel Marie jouait des morceaux à quatre mains. Il lui dédia plusieurs compositions.
 
 
P. Hicks, trad. E. Papot, mai 2007
 
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