Louis Joseph Suchet d’Albufera (1877-1953)
Né en 1877, Louis Suchet d’Albufera, mobilisé en 1914, avec sa 40hp Renault à carrosserie Pullmann, comme chauffeur du général Joffre. Passionné de photographie, il couvre tous les déplacements de son grand chef et fait partie des pères fondateurs de ce qui sera l’ECPA (Établissement cinématographique et photographique des armées). Il quitte le service de Joffre en août 1915 pour entrer à l’école d’artillerie de Fontainebleau, où il devient spécialiste de l’artillerie lourde à tracteurs. Il sera décoré et cité à ce titre. Il termine la guerre avec le grade de capitaine.

Joachim, 6e prince Murat (1885-1938)
Il commence la guerre comme lieutenant de cavalerie. Il commande ensuite le fort des Sartelles à Verdun où son comportement lui vaut la Croix de guerre avec trois citations. Il devient enfin agent de liaison avec le corps expéditionnaire britannique. Il sera plus tard élu député du Lot (1919) et siégera à la Chambre des députés jusqu’en 1929.

Le prince Louis Murat (1896-1916)
Le prince Louis Murat (1896-1916), mort pour la France. Engagé volontaire (matricule 2771/308 – Classe 1916), maréchal des logis au 5e régiment de cuirassiers à pied. Il monte au front dans la nuit du 17 au 18 dans le secteur du village de Lihons — sur le plateau du Santerre, à l’Est du département de la Somme — au cours de la bataille de la Somme. Il est tué le 21 août 1916 au nord de Lihons.

Le prince Charles Murat (1892-1973)
Le prince Charles Murat (1892-1973), cavalier comme son ancêtre, il finit dans les tirailleurs marocains et se bat au corps à corps dans les Dardanelles, où il est blessé à la tête. Pour sa bravoure, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Le prince Paul Murat (1893-1964)
Le prince Paul Murat (1893-1964), capitaine au 29e régiment de dragons. Il entre le premier à Monastir à la tête d’une poignée de cavaliers, ce qui lui vaut cette citation : « Après avoir mis en fuite l’armée bulgare, traversant cette grande ville au galop, il s’est emparé des issues, empêchant ainsi les incendiaires laissés par l’ennemi de continuer leur sinistre besogne et donnant toute sécurité à l’infanterie qui le suivait pour entrer à son tour ». Il sera nommé chevalier de la légion d’honneur.

Le prince Gérôme Murat (1898–1992)
Le prince Gérôme Murat (1898–1992) a participé à de nombreuses opérations en tant que…mitrailleur sur Salmson, Escadrille MF 1. Voici donc un Murat aviateur ! Le 25 février 1918, à la suite d’un combat aérien au dessus des Vosges, son avion en feu doit atterrir d’urgence. On l’amputera d’une jambe.

La princesse Marguerite Murat (1896-1956)
La princesse Marguerite Murat (1896-1956), soeur de sept garçons qui ont tous combattus. Elle a pour sa part servi en tant qu’infirmière pendant le conflit. Voici une photo de son mariage avec le baron Lejeune (descendant du général et peintre de renom), lequel, capitaine affecté comme officier de liaison à la 1ère division de cavalerie anglaise, tombe le 23 novembre 1914 au carrefour de la Clytte, entre Ypres et Bailleul. Marguerite Murat mettra au monde un fils posthume, Edgar, un mois et demi plus tard.

André Walewski (1871-1954), arrière-petit-fils de Napoléon Ier. Il a doublement participé à la Grande Guerre. Co-fondateur en 1905 des taxis « Autoplace », plus couramment appelés « G7 » en raison de leur immatriculation, il fut un des organisateurs de l’opération « Taxis de la Marne ». Il s’engagea ensuite, malgré son âge, et fut blessé au combat.






Un Murat chez les Cosaques ! Louis Napoléon Achille Charles Murat est un personnage haut en couleurs d’une famille qui n’en manque pas. Arrière-petit-fils du roi de Naples (branche cadette), il est officier de l’armée française de 1891 à 1903, terminant lieutenant au 9e régiment de cuirassiers de Noyon. Comme sa mère est une princesse de Mingrélie (en Georgie), il s’engage ensuite dans l’armée du tsar pendant la guerre russo-japonaise. Après la défaite, il continue à servir dans le régiment des Cosaques à cheval de Kouban (1905-1909) puis à l’état-major du grand-duc Nicolas (1909-1911). Il est en Argentine lorsqu’il apprend la déclaration de guerre. Rentré en Russie, il est affecté à divers état-major avant de combattre en 1917 au sein du 12e dragons Starodubovskogo, avec le grade de colonel. A la Révolution, il rejoint les armées blanches et combat encore dans les Carpates. Il rentre en France en 1921, vit d’un travail d’un travail de traducteur. Il meurt à Nice, le 14 juin 1943. Il avait été nommé chevalier de la légion d’Honneur en 1928 et continuait à revendiquer ses décorations russes : ordres de Saint-Vladimir et de Saint-Georges, assortis de toutes les épées et citations possibles.
