Les insignes de la Légion d’honneur

Auteur(s) : ROLLET Jean
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Les insignes de la Légion d’honneur
Légion d'Honneur de l'Empereur au Camp de Boulogne – 1er type

Si l'institution de la Légion d'Honneur remonte au 29 floréal an X (19 mai 1802), le Premier Consul laissa durant deux ans en sommeil cette création – voulue expressément par lui –. Cela pour des motifs d'opportunité politique due au nombre d'opposants à la résurgence de distinctions honorifiques, si peu de temps après la Révolution. Cette création ne fut donc matérialisée que par le décret impérial du 22 messidor an XII (11 juillet 1804) stipulant les quatre grades envisagés avec un insigne identique, mais en argent pour les légionnaires et en or pour les autres. Le seul ruban rouge (inspiré sans nul doute par celui de la valeureuse croix de Saint-Louis) sera affecté à tous les grades.

Divers projets d'insignes avaient été présentés bien entendu par les joaillers et artistes en renom. Par convenance, ils devaient nécessairement être distincts des croix à quatre branches de l'ancien régime. On a tout lieu de penser que le projet définitif (qui fut peut-être inspiré par les armes primitives des Bonaparte ou un rappel symbolique de « l'étoile » du général victorieux plus que par l'insigne de la société secrète républicaine des Philadelphes) émane de David.
Il fut en tous cas présenté officiellement à Napoléon le 1er mai 1804, c'est-à-dire le lendemain même du jour où le Tribun Curée avait proposé que, de Consul à vie, Bonaparte devint Empereur.

Il est bien évident (comme le souligna le commandant Lachouque) que la mise en oeuvre des insignes commença bien avant le décret de messidor puisque la distribution des Invalides eut lieu le surlendemain, 16 juillet. Leur fabrication débuta sans doute en juin chez la citoyenne veuve Challiot pour être reprise par Halbout, Biennais, Georges, Ouizille, etc… Elle exigeait en effet beaucoup d'opérations d'un main-d'oeuvre très qualifiée, le tirage au balancier n'étant intervenu que vers la fin de l'Empire. Les cinq cuvettes, oeuvrées isolément, devaient être assemblées « au charbon » autour d'un rond médian, avant la soudure des brins de feuillage et de l'anneau, puis recuisson du métal avec émaillage et insertion dans la cire des centres « deux pièces » avec listel émaillé à part.
Nous pensons qu'il est préférable de conserver le classement traditionnel en 4 types, étant admis qu'il existe des variantes importantes, utiles à préciser.
Ces quatre types sont valables pour les grades prévus à l'origine (insignes d'or ou d'argent) et même pour la « grande décoration » instituée le 10 pluviôse an XIII (grand aigle), sauf bien entendu la question de module : de 65 à 72 mm au lieu de 35 mm environ au début pour les insignes en quelque sorte « réglementaires ».
 

Premier type

Il s'agit d'une étoile à 5 rayons doubles émaillés de blanc, à pointes en général fort accusées, reliées en leur milieu par une couronne de chêne et de lauriers de part et d'autre du centre, aux extrêmités inférieures entrecroisées et attachées par un noeud sans bout. L'étoile est reliée par un chevalet au chevron à l'anneau lisse sans aucune couronne.

Les centres « deux pièces » (de 10 à 15 mm pour les modules normaux) présentent en relief, sur une mince plaque d'or, l'un l'effigie laurée de l'Empereur, insérée dans un bandeau émaillé bleu avec, en lettres d'or, « Napoléon Emp. des Français ». Sur l'autre, les armes de l'Empire, c'est-à-dire un aigle au vol abaissé, la tête « contournée » (regardant vers notre gauche), empiétant un foudre, sur fond or uni entouré d'un chapelet de petites perles, ou ligné horizontalement (bleu héraldique). Cette aigle est insérée à l'intérieur d'un bandeau émaillé bleu et présentant la devise « Honneur et Patrie », avec un petit motif décoratif spécial à chaque joailler à la partie inférieure.

Les variantes furent les suivantes :
L'effigie est à « grosse tête », occupant tout le champ uni, à « moyenne tête » ou « petite tête » sur fond rayonnant, avec éventuellement, en cas d'effigie rapportée sur champ uni, un rehaut d'émail vert sur les lauriers.
Au lieu du chevron, on trouve parfois une touffe de feuillage qui remonte sous la boule d'attache et un anneau cannelé au lieu d'un anneau lisse.
Les pointes, en général effilées, sont parfois terminées par de véritables boules étranglées au ras de la pointe, qu'on ne saurait confondre avec les « boutons » qui terminent tous les modèles à partir du 4e type.
Le feuillage, le plus souvent léger, presque aérien, est parfois dense, surtout dans les modèles de haute joaillerie, comme on le note sur la médaille d'Andrieux-Denon qui commémore la création.

Deuxième type

Aigle 2e type, couronne soudée. Musée de la Légion d'HonneurCe type apparaît à partir de la décision du 14 avril 1806, date à laquelle une couronne doit surmonter l'étoile. Cette couronne impériale est à douze palmettes, soit 7 de face. Elle est de taille modeste et le plus souvent plate, constituée par deux faces soudées.

Cette couronne, sommée d'une croix, fut d'abord soudée aux deux pointes supérieures de l'étoile de 37 mm. Mais comme cette disposition s'avère immédiatement fragile, on en revint très vite au modèle du 1er type en articulant la couronne à 12 palmettes au dessus de l'étoile. La boule du chevalet ou de la touffe de feuillage est insérée à l'intérieur de la couronne, soit par un crochet recourbé soudé sous la boule surmontant la couronne, soit par une tige horizontale traversant la base de la couronne, lorsque celle-ci ne comporte pas en dessous une sorte de logement extérieur pour une tige rivée.

L'anneau pour le ruban (passé désormais dans la boule munie d'une croix qui surmonte la couronne) reste en général lisse mais il est parfois cannelé. L'aigle est « contournée » tandis que l'effigie de l'Empereur est, tantôt à droite, tantôt à gauche (pour la personne qui regarde), avec les mêmes variantes que précédemment. Les pointes peuvent être munies de boules à fort étranglement. La caractéristique essentielle du second type est donc la couronne à 12 palmettes, sans jamais de bout pendant au feuillage.

Troisième type

Aigle 3e type. Musée de la Légion d'HonneurCe type voit le jour à partir de 1808, si l'on en juge par certains tableaux datés, car aucun texte ne l'officialisa. C'est lui cependant qui offre le plus d'uniformité, avec une couronne 8 fleurons appuyés sur des montants palmés, surmontée d'une croix avec anneau lisse mobile inséré dans la boule (l'anneau cannelé figure en particulier sur les modèles en or). Cette couronne est nettement renflée.

L'étoile – qui ne comporte jamais de bout pendant au feuillage inférieur dont l'extrémité des branches est en général striée, – est presque constamment à pointes moins aiguës que dans le premier type. Mais, dans celui-ci encore, on trouve parfois des boules à fort étranglement.

Les centres restent toujours « deux pièces », avec prédominance de la moyenne tête laurée sur fond rayonnant. De même, l'aigle contourné du début de ce type est remplacée progressivement par une aigle tournée vers notre droite, comme cela va devenir petit à petit de règle après les moqueries des héraldistes d'ancien régime (la tête contournée étant, soi-disant, signe de bâtardise).

Les anneaux striés ne se voient guère que sur les modèles réduits. Même système d'articulation que précédemment par crosse à l'intérieur de la couronne ou éventuellement par tiges horizontales qui débordent à la partie inférieure.

Très exceptionnellement, on trouve pour ce type (comme pour le précédent) des couronnes où les fleurons sont remplacés par des aigles contournées, mais il s'agit dans ce cas de couronnes très élancées en hauteur (par exemple 31 mm pour l'anneau et la couronne pour une étoile mesurant au total 64 mm) qui n'ont rien à voir avec celles du Second Empire. La présence d'aigles seules ou alternées avec des fleurons se retrouve par contre de manière habituelle sur les couronnes de « grand aigle » ou des colliers. De même, il peut advenir, de manière très exceptionnelle, que « Empereur » figure en toutes lettres sur le listel du centre. On commence aussi à voir apparaître des couronnes à montants perlés au dessus des fleurons au lieu des palmes.

Quatrième type

Aigle de 4e type. Musée de la Légion d'HonneurCe type très composite vit sans doute le jour en 1811 (toujours d'après les peintures de certains tableaux datés) avec une multitude de couronnes fort ornementées.
Sa caractéristique principale consiste dans le fait que les centres sont désormais frappés d'une pièce (sauf dans les modèles de luxe) avec des aigles presque constamment tournées vers notre droite. Les pointes sont « boutonnées » en général par un simple pommelage (les autres par le système à boules) et l'on voit apparaître concurremment le simple noeud au bas du feuillage et le double bout pendant coupé en biseau, qui semble avoir été le seul utilisé durant les Cent Jours.

Il s'agit en général d'étoiles de dimensions sensiblement plus importantes que précédemment (moyenne de 75 mm de haut, anneau compris, sur 45 mm de large) et dont une touffe de feuillage remonte vers la couronne, avec parfois un chevron agrémenté de feuillage émaillé. Cette couronne est presque constamment ornée d'une forte boule en forme de globe impérial – avec le montant vertical soutenant la croix faisant corps avec le bandeau médian. Les fleurons sont prolongés, soit par des palmes comme précédemment, soit le plus souvent par des montants perlés.
Lorsque le bout ne pend pas et que les boules sont fortes aux extrémités des pointes, il s'agit incontestablement d'un début de 4e type. Mais autrement, il peut s'agir du modèle qui sera repris tout au début du Second Empire, après le modèle « Présidence », sauf si le poinçon (en particulier « coq » ou « faisceau de licteur ») donne une certitude que la décoration fut mise en service entre le 1er septembre 1809 et le 16 août 1819. Mais beaucoup d'étoiles du Premier Empire, surtout de chevalier, ne furent pas poinçonnées, où ne le furent qu'à l'occasion d'une recense ou d'une vente publique bien ultérieure à partir de 1838. Seul un examen très attentif peut donner une certitude.

Dispositions communes à tous ces types

Sous l'Empire, les « légionnaires » (puis « chevaliers ») et les trois autres grades portent leur insigne d'or ou d'argent à un ruban rouge en général moiré, large d'environ 27 à 40 mm, orné d'une « bouffette » analogue à celle qui ornait la Saint-Louis et qui est en fait une réduction de celle qui existait et existe toujours au bas des « cordons » portés en écharpe.
Il s'agit d'une double coque – d'environ 40 mm de large – constituée par un morceau de ruban rapporté qui déborde sensiblement de son support, à l'intérieur de laquelle on a placé une autre épaisseur de ruban, un peu en retrait, dont les bords ont été épointés au ciseau. Le tout est étranglé en son milieu par un autre bout de ruban, large d'environ 10 mm, sous lequel pend l'étoile.

Ce n'est que vers le milieu de l'Empire que cette bouffette sera réduite aux dimensions d'une large rosette, avec les coques doubles réduites de telle sorte qu'elles ne débordent plus du ruban, la partie médiane épointée étant désormais étranglée par un simple fil rouge, ce qui permet d'obtenir une rosace. Le port de cette rosette (interdit aux simples légionnaires au cours de la première Restauration) ne connut aucune limitation aussi bien durant l'Empire que durant les Cent Jours.

L'insigne est porté à gauche sur la poitrine ou à la boutonnière gauche pour les civils. Une seule exception : à l'instar de ce qui avait lieu dans l'ancienne France, les magistrats en robe, les universitaires en toge, les ecclésiastiques arborent leur insigne en sautoir autour du cou (1er août 1805) à un ruban qui peut atteindre la dimension de celui qui sera affecté sous la Restauration, d'abord aux Grands Officiers puis aux Commandants. Le Grand Aigle sera porté ainsi par les mêmes dignitaires (par exemple le grand Juge Régnier ou le cardinal Fesch).
Si l'Empereur, seul, portait à son gré étoile d'or ou étoile d'argent sur la poitrine, nous avons déjà précisé que les Grands Aigles arboraient une étoile d'or de faible module en plus de leur plaque ou croix cousue et, bien entendu, du Grand Cordon porté en écharpe sur la hanche (70 à 120 mm) avec sa large bouffette et grande étoile.

Avant de passer à l'examen de ces plaques ou étoiles cousues, signalons un fait qui a son importance. Selon la tradition établie au cours de l'ancien régime, c'est l'avers de l'insigne qui était exposé sur ces dernières. Il s'ensuit que, contrairement à ce que l'on imagine en général (et sauf pour l'étoile de certains colliers), c'est l'aigle et la devise de l'Ordre qui étaient exposées à l'extérieur, l'effigie de l'Empereur étant posée sur la poitrine. Sous la première Restauration, il en ira de même en ce sens que les lys seront « dehors » et l'effigie d'Henri IV sur le vêtement.
Ajoutons enfin que, si, sur la redingote civile, il était d'usage de porter seul un vaste morceau de ruban replié, comme le feront les demi-soldes, les bijoutiers spécialisés avaient mis à la disposition des membres de l'Ordre toute une gamme de réductions, allant de la « mini-étoile » suspendue à une barrette d'or guilloché, avec centre ne dépassant guère 1,5 mm de diamètre, au module normal porté sur l'uniforme, avec des rubans assez larges en général. Car, contrairement à la mode actuelle qui exige que les rubans portés à la boutonnière, et même les rosettes, soient fort étroits, on était si fier d'appartenir à l'Ordre qu'on le manifestait avec une certaine ostentation.

Les étoiles brodées ou plaques métalliques

Sous l'Empire, à l'instar de ce qui avait eu lieu sous l'ancien régime (notamment pour la Saint-Louis et le Mérite Militaire) le grade le plus élevé : (« grande décoration, puis Grand Aigle ») arborait, en sus de l'étoile de grande taille (65 à 72 cm) attachée au bas du Grand Cordon, une plaque portée « sur le côté gauche des habits » (décret du 10 pluviôse an XIII ou 30 janvier 1805) d'environ 70 à 120 cm de diamètre. De plus, sur le manteau (comme on s'en rend compte par exemple pour Talleyrand sur le tableau du sacre de David) le haut dignitaire avait droit à une autre plaque d'imposantes dimensions (de 70 à 170 cm et même davantage).
Rappelons qu'il exhibait enfin sur la poitrine, à côté de la plaque, une étoile d'or de petit module.

Négligeant certaines variantes signalées avec soin par M. de Pierredon, ces plaques peuvent être rangées commodément en trois grandes catégories :
1 –
Au début (et par la suite uniquement sur les costumes de parade), l'étoile est entièrement brodée en argent, avec ses cinq rayons doubles recouverts de paillettes d'argent formant écailles, séparés par cinq rais d'argent unis, avec fil tressé formant bordure. Au centre, l'aigle non couronnée au vol abaissé empiétant un foudre, avec alentour la devise « honneur et Patrie ».
2 – Puis, sur la plaque brodée comme précédemment, on adapta un cercle en argent massif portant la devise avec à l'intérieur une aigle rapportée en argent, parfois couronnée, empiétant un foudre avec des éclairs.
3 – Précisions également que sous l'Empire, les grands officiers n'eurent jamais droit à la plaque qui leur fut attribuée seulement à la Restauration et leur fut retirée lors des Cent Jours.

Les colliers

Le décret du 21 messidor an XII (10 juillet 1804) avait fixé les caractéristiques du grand sceau de l'Empire avec une « grand décoration » (qui ne sera jamais réalisée car elle était peu esthétique) suspendue au bas d'un collier (dont le dessin était dû à Galy), qui lui même restera à l'état de projet.
Il présentait en ligne descendante seize « vexilla » portant en chiffres romains les numéros des seize cohortes de la Légion séparés par des insignes scientifiques, artistiques, culturels ou militaires symbolisant les activités de la France.

Sans qu'aucun décret ne soit venu « officialiser » ces colliers, il y en eut, selon les recherches méthodiques de M. de Pierredon, huit types différents. En réalité, et sans tenir compte de variantes en soi minimes (pas plus que des modèles enrichis de diamants que nous ne connaissons que par des tableaux), il y eut deux types essentiellement différents dont le premier servit incontestablement lors du sacre :
1. – Les aigles en ligne juxtaposées ayant parfois au cou une Légion d'Honneur, miniature à aigles contournées, tandis que les aigles principales regardaient vers le motif central au bas duquel l'étoile était suspendue (tableaux de Napoléon en costume du sacre par Robert Lefèvre et le baron Gérard).
Par la suite, les princes de la famille impériale, Cambacérès, Talleyrand ont été frappés dans le bronze avec de tels colliers dont aucun ne subsiste, hélas.
2. – Les aigles en ligne descendante, comme on peut les admirer sur le collier qui repose dans la crypte des Invalides, analogue à celui figurant dans les collections de S.A.I. le Prince Napoléon qui fut exposé notamment au Musée de la Légion d'Honneur lors de l'Exposition Napoléon en 1968.
Les attributs des Lettres, Sciences et Arts, placés à l'intérieur d'un médaillon détouré dont la couronne de lauriers est émaillée au naturel, sont reliés entre eux par des aigles au vol abaissé empiétant un foudre. Ils sont cravatés de rouge avec une étoile émaillée de blanc portant au centre les numéros des seize cohortes. Comme précédemment, les aigles ont la tête tournée vers l'intérieur du collier, donc tantôt normales tantôt « contournées ». Leur chaîne est bordée à l'intérieur comme à l'extérieur par de petites étoiles à cinq rais entourées d'un anneau, alternant avec des médaillons oblongs qui présentent en relief un autre symbole impérial : l'abeille.
Le motif central est constitué par un vaste « N » entouré de deux couronnes de palmes et de lauriers concentriques, avec en bout une grande étoile surmontée d'une couronne à aigles contournées. Pas de bout pendant à cette étoile, sauf sur un tableau de Lefèvre daté de 1811.

Selon la tradition de l'ancien régime (Ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit) le port du collier était réservé à une élite et non au seul maître et chef souverain.
Les titulaires de ce collier furent peu nombreux en dehors de l'Empereur puis du Roi de Rome. Il fut offert aux princes de la famille directe, c'est-à-dire Joseph, Louis, Jérôme (mais non à Lucien à la suite des dissentiments que l'on connaît) et au cardinal Fesch, oncle de l'Empereur. Les princes adoptifs ou par alliance le reçurent également, c'est-à-dire Eugène de Beauharnais ainsi que Murat. Camille Borghèse, Félix Bacciocchi. Les seuls autres bénéficiaires furent les anciens « collègues » du Premier Consul ; Cambacérès et Lebrun, ainsi que Talleyrand et Berthier.
De ce second type de collier dérive celui qui fut affecté au seul président de la République dont le dessin original fut approuvé par le Président Grévy en 1881.

Titre de revue :
Revue du Souvenir Napoléonien
Numéro de la revue :
268
Numéro de page :
13-18
Mois de publication :
mars
Année de publication :
1973
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