L’Institut d’Egypte et ses travaux

Auteur(s) : BEAUCOUR Fernand
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L’Institut d’Egypte et ses travaux
MONGE, par Mauzaisse (Musée de Versailles)

L'imagination de Napoléon avait été, de bonne heure, travaillée par l'attrait de l'Egypte, du Nil et de leurs anciennes civilisations. Lors de sa campagne d'Italie, il s'était intéressé de près aux savants et aux arts du pays cette fois, Napoléon va donner à l'expédition projetée en Egypte des buts scientifiques et artistiques. On vit ainsi se joindre à l'Armée une importante « Commission des Sciences et des Arts » qui, réunissant autour de Monge et de Berthollet, une élite de nos savants, n'avait pas pour seul but de les mettre au service de la guerre et du gouvernement, mais de porter les arts de l'Europe sur les rives du Nil, comme de révéler à l'Europe l'Egypte des Pharaons. Jamais une armée partant à la conquête d'un pays n'avait emmené à sa suite un tel nombre de savants.
Il y a maintenant un peu plus de 170 ans, qu'au Caire, le 20 août 1798, Bonaparte ordonnait à Monge, Berthollet, Caffarelli Geoffroy St Hilaire et Costaz, membres de l' »Institut National (nom porté alors par l'Institut de France), à Desgenettes et Andréossy, de se réunir le lendemain à sept heures du matin pour arrêter un règlement et désigner les personnes qui devraient composer le nouvel Institut ; dès le surlendemain, 22 août (5 Fructidor an VI), il promulguait l'arrêté par lequel il fondait l' »Institut d'Egypte ».
Cet établissement avait principalement pour objet :
1° le progrès et la propagation des lumières en Egypte ;
2° la recherche, l'étude et la publication des faits naturels, industriels et historiques de l'Egypte ;
3° de donner son avis sur les différentes questions pour lesquelles il sera consulté par le Gouvernement.

A l'instar de son aîné de France, l' »Institut d'Egypte » comprenait quatre sections: celle de Mathématiques, celle de Physique, celle de l'Economie Politique et celle de la Littérature et des Beaux-Arts; chacune de ces sections devait être composée de 12 membres. Ces derniers furent choisis pour un très grand nombre parmi ceux de la « Commission des Sciences et des Arts », où toutes les spécialités: ingénieurs, physiciens, chimistes, astronomes, minéralogistes, naturalistes, géographes, architectes, peintres, agronomes, musiciens, hommes de lettres, poètes étaient représentés par des hommes souvent hors pair. Distinct de la « Commission des Sciences et des Arts », l' »Institut d'Egypte » en recueillait l'élite, à laquelle s'ajouteront des administrateurs et des militaires. Dès le 22 août, la liste de ses membres avait été établie et portée chez le Général en chef; Geoffroy St Hilaire pouvait décrire à Cuvier, le 11 fructidor, l'enthousiasme et la célérité qui avaient présidé chez Bonaparte à la naissance de cette institution qu'il installa dans le Palais de Kacim Bey, situé à environ 2 kilomètres de l'Ezbékieh où se trouvait son Quartier-Général. Le lendemain 6 fructidor (23 août) à sept heures du matin, bien que bon nombre de ses membres n'ait pu rallier Le Caire, l'Institut tenait sa première séance, sous la Présidence de Bonaparte dont l'impatience n'avait pu souffrir de délai pour cette inauguration; il avait chargé Caffarelli d'y convoquer ses confrères présents dans la Capitale. Monge, le premier mathématicien de son temps, fut élu président, Bonaparte qui, comme Monge, appartenait à la Section de Mathématiques devint Vice-Président et un mathématicien encore, Fourier, fut élu Secrétaire Perpétuel.

Dès la première séance, Bonaparte posa six questions à l'Institut, qui les renvoya, pour étude, à des Commissions formées des académiciens les plus compétents pour y répondre. A peine né, l'Institut se mettait au travail; les commissions nommées pour examiner les questions posées par Bonaparte, comme celles qui le furent ensuite, s'ingénièrent à trouver rapidement des solutions pratiques. En effet, dès la séance suivante, du 11 Fructidor, le Général Andréossy faisait un rapport au nom de la Commission chargée d'examiner les ressources que présentait l'Egypte pour la fabrication de la poudre et à la séance du 16 fructidor, Berthollet faisait part du résultat de l'examen de la poudre trouvée au Château du Caire. A cette même séance du 16 Fructidor, Say rendait compte de l'opinion de la Commission chargée d'examiner les moyens que l'on pouvait employer en Egypte pour obtenir une meilleure mouture et concluait que les moulins à eau étaient ceux que, dans les circonstances d'alors, il fallait préférer.
Ces enquêtes n'absorbèrent pas toute l'activité des membres de l'Institut; spontanément, ils s'appliquèrent à l'étude de bon nombre d'autres sujets, communiquant ensuite à leurs confrères les résultats de leurs observations et de leurs trouvailles. L'Institut devint vraiment un centre de recherches auxquels se livraient les membres eux-mêmes, certes, mais aussi des techniciens ou des officiers qui n'appartenaient pas à la savante Compagnie.
Il ne faut pas exagérer la démarcation créée par l'existence de l'Institut avec la « Commission des Sciences et des Arts »; elle en était la pépinière et ceux de la Commission qui n'étaient pas de l'Institut travaillaient constamment avec lui; ils vivaient ensemble au Caire, voisinaient au bivouac et dans les équipes détachées à travers l'Egypte pour accomplir de multiples besognes. Il y avait d'ailleurs, dans le jardin de l'Institut, des réunions libres où chaque soir ils s'entretenaient ensemble des projets de voyages, des découvertes faites et des questions variées qui concernaient l'Egypte ancienne ou actuelle. Les séances de l'Institut étaient marquées par plusieurs lectures, suivies de discussions et les sujets en furent très variés.

Il était prévu deux séances de deux heures par décade: le primidi et le sextidi. Il est intéressant de connaître l'étendue et la variété des travaux de l'Institut d'Egypte; on peut s'en faire une idée par les Procès-Verbaux (Archives Nationales. AD VIII/II). Monge dès la seconde séance, celle du II Fructidor an VI, lut un Mémoire « sur le phénomène optique appelé mirage par les marins »; à celle du 16 Fructidor, il en lisait un autre sur quelques monuments antiques trouvés au Caire.
Dès le II fructidor, l'Institut nommait une Commission pour dresser des Tables de comparaison des Poids et Mesures de l'Egypte et de ceux de France et en nommait une autre pour préparer un travail destiné à faciliter la composition d'un vocabulaire arabe, qui mettrait les Français en état d'établir plus facilement leurs liens avec les habitants de l'Egypte.
Le 16 Fructidor, Berthollet lisait un mémoire, « sur la formation de l'amoniaque dans plusieurs circonstances où on n'en avait pas soupçonné l'existence »; puis Sulkowski en lisait un autre qui décrivait la route du Caire à Salehieh. Le 21 fructidor, Sulkowski encore, informant ses collègues qu'il avait remarqué « un buste d'Isis sur le rivage du Nil auprès de Terané et deux pierres garnies d'hiéroglyphes dans un jardin du même village » demandait qu'on les fasse transporter au Caire dans le local de l'Institut; à cette même séance, Say lut une note « sur les résultats d'une expérience comparée de l'emploi du bois, du roseau et de la tige de carthame pour le chauffage des fours »; puis Geoffroy St Hilaire lut un mémoire sur l'autruche en montrant qu'elle ne présentait « que les rudiments de l'organisation nécessaire pour voler », son aile, la consistance des plumes, l'insuffisance de ses muscles l'empêchant de s'élever et de se soutenir dans l'air.
A la séance du 26 Fructidor an VI, Bonaparte qui assistera fréquemment aux réunions, déposa sur le bureau de l'Institut un exemplaire de la « Connaissance des temps pour l'an VII » et invita l'Institut « à s'occuper de la rédaction d'un Almanach »; cet annuaire « devait comprendre la division du temps selon l'usage des Français, celui des Coptes et celui des Musulmans »; l'étude en fut confiée à une Commission. Un annuaire parut en effet au Caire; nous possédons un exemplaire de l'An IX de cet « Annuaire de la République Française calculé pour le méridien du Caire » qui fut établi à l'instar de celui de Paris et, « composé par une Commission de l'Institut du Caire ». A cette même séance du 26 Fructidor, Fourrier lut un Mémoire « sur la résolution générale des équations algébriques », puis Desgenettes entretint l'Assemblée de quelques maladies que l'on pouvait confondre avec la peste, mais qui ne l'étaient pas.
La liste des travaux de l'Institut d'Egypte est longue; ils s'attachent aussi bien à la Science pure qu'à son application d'utilité pratique. La « Décade Egyptienne », véritable revue scientifique, préfacée par Tallien, en contient les procès-verbaux.

Les savants et les artistes furent logés au Palais de Kacim Bey ainsi que dans le Palais contigü d'Hassan Bey et dans deux autres maisons attenantes; un jardin immense agrémentait cet ensemble qui allait constituer le Quartier-Général des Sciences et des Arts d'où rayonneront dans toutes les directions, des missions détachées tantôt sur un point du pays, tantôt sur un autre et selon les objectifs des travaux, enquêtes, ou études de toutes natures, que l'Institut ou que Bonaparte lui-même demandera.
On y aménagera une volière, une ménagerie, un jardin d'essai, puis un cabinet de physique, un laboratoire de chimie, un cabinet d'histoire naturelle, auxquels s'ajouteront, ensuite, d'autres aménagements et des collections; sur la demande de Bonaparte on choisira l'emplacement d'un observatoire. Conté, membre de l'Institut d'Egypte, ingénieur universel, organisa les ateliers de mécanique qui apporteront les perfectionnements aux outillages industriel ou agricole du pays, comme aux instruments de travail de la colonie savante de Kacim bey. Il recréera de toutes pièces les arts de la France sur les rives du Nil.
Les savants eurent à faire face à maintes difficultés. Le soulèvement du Caire obligera les académiciens à tenir tête aux assaillants, à Kacim bey, bien que sans armes et sans secours immédiat à attendre. Bonaparte leur dépêcha des aides de camp à diverses reprises pour s'informer de leur sort; le soir, une compagnie de grenadiers leur apporta des fusils et des cartouches. Bon nombre étaient novices dans le maniement des armes à feu et la nuit se passa sur le qui-vive. Le lendemain, Monge et Berthollet pour éviter le pillage de la bibliothèque, du laboratoire, des collections décidèrent de rester et de prendre des dispositions de défense; brave comme toujours, Monge, ce savant, se plaçait aux endroits exposés et, dans cette journée, des patrouilles françaises vinrent faire déguerpir les émeutiers menaçants, mais les deux journées avaient été chaudes; Sulkowski, aide de camp de Bonaparte et membre de l'Institut fut tué et plusieurs savants ou artistes blessés.
Dans l'expédition de Syrie, le détachement de savants et d'artistes comprendra des membres de l'Institut; cette campagne coûtera la vie à certains d'entre eux. Malus, atteint de la peste et Monge, malade de la dysenterie, survivront, mais Venture de Paradis sera terrassé à Nazareth par la dysenterie; Caffarelli et Horace Say tomberont à St Jean d'Acre.
Les membres de l'Institut demeurés au Caire ne restèrent pas inactifs pendant cette campagne et, en l'absence du Chef suprême, Fourier le mathématicien sera leur animateur. Après le retour, l'Institut repeuplé par les membres revenus de Syrie, reprit au Caire le cours de ses séances et le 11 Messidor an VII (29 juin 1799), Bonaparte invitait l'Institut à étudier la peste de Jaffa et de St Jean d'Acre. Les sujets les plus divers apparaissent à nouveau aux séances: Nouet fait part de ses observations pour déterminer la position des villes d'Egypte, ou compare les diverses manières de mesurer et de diviser le temps; Fourier donne à l'Institut la primeur d'un nouveau théorème; Monge définit les propriétés d'une surface courbe particulière; Costaz explique le déplacement des montagnes de sable; Berthollet étudie l'action des sulfures alcalins et du phosphore; Geoffroy St Hilaire poursuit son répertoire des poissons du Nil; Andréossy étudie l'exécution de canaux en divers terrains et Redouté peint les poissons de Geoffroy St Hilaire.

Mais, dans ces séances d'été, allait survenir une nouvelle d'archéologie aux conséquences incalculables: le 1er thermidor an VII était donné lecture à l'Institut d'une lettre d'un de ses membres, Lancret, informant de la découverte par Bouchard, dans la ville de Rosette, d'une pierre portant des inscriptions en trois langues dont l'examen pouvait « offrir beaucoup d'intérêt ». Cette pierre est celle qui prit le nom de « pierre de Rosette » et qui fournira à Champollion la clef du déchiffrement des hiéroglyphes Les philologues de l'Institut d'Egypte jugèrent immédiatement de l'intérêt exceptionnel de cette découverte et Marcel en commença aussitôt l'étude; le court paragraphe du compte-rendu de l'Institut d'Égypte annonçant la découverte de la pierre de Rosette constitue l'acte de naissance de l'Egyptologie, fille de l'expédition française et son premier berceau fut le palais de Kacim bey abritant l'Institut.
La mise en communication de la Mer Rouge et de la Méditerranée préoccupait Bonaparte; accompagné de membres de l'Institut et de la Commission des Sciences, il s'en ira étudier les lieux et ces allées et venues auront leurs échos à Kacim bey, où Le Père y développera un rapport sur la ville et le port de Suez, suivi d'une notice sur les premières opérations faites pour le levé du plan du Canal d'après le tracé des anciens.
Dans le Delta, Andréossy, Malus, Dolomieu, exploreront les branches du Nil, telles celle de Tanis.
En Haute Égypte, Malus qui s'illustrera par sa théorie sur la polarisation de la lumière, accompagna les expéditions comme officier du génie, y rédigeant pour l'Institut, aux avant-postes, dans une cahute, un long mémoire sur la lumière, prélude à la découverte qui le rendra célèbre.
Le départ inattendu de Bonaparte emmenant Monge et Berthollet jeta la consternation dans « l'Institut d'Égypte ». Kléber continua les traditions de Bonaparte et systématisa le travail des savants, préparant ce qui pourra constituer la « Description de l'Égypte »; son assassinat atterra l'Institut. Le nouveau généralissime Menou n'était pas mal disposé à leur égard, mais son administration fut pleine d'incertitudes, malgré ses bonnes intentions et Geoffroy St Hilaire craignait pour la conservation de ses collections, faute de moyens. Cependant Menou réorganisa la Bibliothèque et le Cabinet de Physique de l'Institut, prescrivit à Fourier, secrétaire perpétuel, de dresser un catalogue des livres et un inventaire des instruments.
A l'époque des revers, savants et artistes gagnèrent Alexandrie et, pour leur retour en France, subirent maintes tribulations. Geoffroy St Hilaire parvint à imposer aux Anglais la conservation des trésors scientifiques qu'ils avaient accumulés et qui servirent, en particulier, à composer la « Description de l'Égypte » dont le Premier Consul ordonnera l'exécution. Ils débarquèrent en France le 23 septembre 1801, mais la pierre de Rosette demeura comprise dans la capitulation de Menou et s'en fut au « British Museum ».
Les Mémoires rédigés par les Membres de l'Institut ou de la Commission des Sciences forment 9 volumes in-folio et les planches de Dutertre, Membre de l'Institut, sont réparties en 14 volumes, l'ensemble constituant la « Description de l'Égypte ».

Si, en 1801, l'Institut d'Égypte cessa d'exister au Caire, le travail de ses membres ne s'arrêta pas ; cet ouvrage colossal commença à paraître en 1809 et témoigne de leurs multiples, savants et féconds travaux.
En 1859, le 6 mai, le Vice-roi d'Égypte Mohammed Saïd Pacha et une équipe de savants dont Jomard, survivant de la « Commission des Sciences et des Arts » de Bonaparte, fondaient à Alexandrie l' »Institut Égyptien » pour continuer les traditions de son aîné et poursuivre son oeuvre; Jomard en fut fait les premières reconnaissances d'un site ancien du delta du Nil celui de Tanis; Dolomieu s'y rendit ensuite. Leur travail, malgré les épreuves que subit Dolomieu dans son retour, ne fut pas perdu pour la Science: grâce à l'un de ses compagnons, Cordier, une excellente « Description des ruines de San », (le Tanis des Anciens), parut au Tome VIII de la « Description de l'Égypte »; au volume V de l'Atlas (pl. 28), une carte reproduisit le site, d'après Jacotin.
Les Égyptiens, concevant la mort comme un changement de domicile, leurs « demeures d'éternité » étaient l'objet de tous leurs soins; ils les décoraient, les meublaient de manière incroyable et chargeaient les momies de plus de bijoux qu'elles n'en auraient pu porter vivantes; il en résulta une accumulation de trésors dans les Tombeaux, mais lorsque vinrent les archéologues, bien des voleurs étaient passés.
La découverte d'une tombe intacte, ou même dans une tombe violée d'un coin oublié par les voleurs, est un événement rarissime. C'est ainsi que lorsque Carnavon et Carter, archéologues anglais, découvrirent le tombeau de Tout-Ankh-Amon aux richesses intactes, ce fut un événement considérable; mais si la fortune servit ces archéologues, elle servit aussi, moins de vingt ans plus tard, un archéologue français: en 1940, Pierre MONTET, qui découvrit à Tanis le tombeau intact du Pharaon Psousennès, pour l'ouverture duquel le Roi Farouk tint à être présent en personne. Seules, ces deux tombes pharaoniques ont été jusqu'à présent découvertes inviolées. On put voir, dans une exposition parisienne, ces dernières années, la splendeur de la découverte pharaonique britannique, mais qui sait, en France, où nul, mis à part les savants, ne les connaît, puisque de cette découverte française, financée par les Français, on ne présenta rien aux Français, qu'une mission française découvrit, elle aussi, des splendeurs déposées au Musée du Caire sur le site que Malus, Andréossy et Dolomieu avaient repéré à Tanis, résidence royale depuis Ramsès II ?



Reconnaissance dans l'isthme de Suezle Président honoraire. On y compta Mariette et Maspéro, égyptologues illustres. Transféré au Caire en 1880, l' »Institut Égyptien » commémora en 1898 le centenaire de l' »Institut d'Égypte », rendant ainsi hommage à l'oeuvre de Bonaparte et de son Institut; en 1918, l' »Institut Égyptien » reprit son nom glorieux et redevint l' »Institut d'Égypte », fêtant en 1961 le centenaire de sa reconstitution de 1859, en invitant l'Institut de France qu'eut l'honneur de représenter Pierre MONTET, Membre de l'Institut, égyptologue français.
A l'occasion du tricentenaire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en 1963, nous fûmes chargés, par le Pr. Montet, alors Président de l'Institut, d'une mission officieuse auprès du « British Museum » pour obtenir le prêt de la pierre de Rosette à l'exposition qui eut lieu à cette occasion à Paris; malheureusement les autorités du « British Museum » ne permirent pas la venue en France de cette pierre, découverte par des français, fondateurs de l'Égyptologie, science éminemment française; on dût se limiter à exposer de ce bloc de granit un moulage du Cabinet des Médailles.
Les travaux de l'Institut d'Égypte n'ont pas cessé de porter leurs fruits; en voici un exemple: Malus et Andréossy avaient

Titre de revue :
Souvenir Napoléonien
Numéro de la revue :
255
Numéro de page :
11-13
Mois de publication :
juillet
Année de publication :
1970
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