Une enfance protégée sur les rives du lac de Constance
Il n’est pas de tradition de commémorer l’anniversaire, le cent cinquantième, du décès d’un personnage historique, surtout suisse et surtout avec un parcours de vie aussi saccadé que celui de Charles Louis Napoléon Bonaparte mort le 9 janvier 1873. Son père est pourtant roi de Hollande et frère de Napoléon Ier, sa mère la reine Hortense de Beauharnais, fille d’une impératrice de France. Les choses se présentent sous un jour plutôt inhabituel un degré plus haut dans la généalogie. Buonaparte, originaire d’Ajaccio, ville périphérique nichée sur une île acquise par Louis XV un an avant sa naissance, a quitté précipitamment la Corse pour sauver sa vie. Quant à sa grand-mère, Joséphine de Beauharnais, elle a débarqué d’une île plus lointaine encore, la Martinique.
Après Waterloo, les Bonaparte sont des bannis dans l’Europe entière, plus jamais ça. L’Aiglon est captif des Habsbourg, sa famille maternelle, et l’Aigle est en résidence surveillée à Sainte-Hélène. Par bonheur, Madame Mère avait pourvu l’Empereur d’une vaste fratrie essaimée urbi et orbi. Aussi la grande-duchesse de Bade, Stéphanie de Beauharnais, aura-t-elle la joie infinie en 1817 d’ouvrir les bras, sur les rives du lac de Constance partagé avec la Confédération, à sa cousine Hortense de Beauharnais et à Louis Napoléon, son cadet. Sa mère veillant sur son éducation religieuse, il communiera, le 26 avril 1817, à l’abbaye d’Einsiedeln au pied de la Vierge Noire dans le canton de Schwyz.
Dès l’âge de 9 ans, il fait ses premières classes au collegium d’Augsbourg en Bavière, où ils résident, il et aime à bavarder en schwyzerdütsch, avec un accent qui ne le quittera plus jamais, avec ses camarades thurgoviens à Arenenberg en Thurgovie, dont sa mère a acheté le château et où ils vont emménager en 1824. Son précepteur, Philippe Le Bas, est le fils d’un républicain pur et dur, qui se suicida lors de la chute de Robespierre. Son père, l’ex-roi Louis Napoléon de Hollande vit en Italie du Nord où séjourne également son frère aîné, Napoléon-Louis. On retiendra au passage de son enfance que le futur Président de la IIème République française connaissait, en raison d’un cours de vie aventureux, en plus du français et de l’allemand, le suisse-allemand, l’italien, la vostra, complétés par l’espagnol et l’anglais. Un exemple qui ne sera jamais contesté par ses homologues futurs mais seulement approché, avec la discrétion qui sera son choix, par le flamand Charles de Gaulle.
L’apprentissage de la lutte pour le pouvoir d’un Thurgovien
La Toscane, Parme, Modène, la Romagne, placées sous la protection de l’Autriche installée en Italie du Nord par le Congrès de Vienne, ont goûté les premiers fruits de la liberté sous la République et l’Empire. Ce qui se marie fort bien avec l’ADN des deux frères Louis Napoléon et Napoléon-Louis, qui embrassent la cause révolutionnaire des « Carbonari » Menotti et Mazzini. Un gouvernement révolutionnaire est proclamé, aussitôt balayé par les Autrichiens. Suivra un numéro de funambulisme diplomatique : l’exfiltration vers la Suisse de la mère et du cadet sous un déguisement, avec des jeux de pistes et finalement grâce aux vrais faux passeports du représentant de Sa Gracieuse Majesté. La reine Hortense se transformant en honorable Dame Hamilton.
Pour leur malheur, les deux frères ont contracté en Italie la rougeole. Suite à la mort de Napoléon Ier de maladie en 1821, de son frère aîné de la rougeole en 1831 et de l’Aiglon de maladie aussi en 1832, le cadet devenu le dernier survivant des trois enfants de la reine Hortense, est de plus en plus convaincu d’être le plus apte à restaurer un jour l’Empire. Sa cible sera Louis-Philippe Ier, hissé sur le trône de France par le marquis de La Fayette, le héros des deux mondes, et le député lausannois, comme donc aussi bernois de naissance, Benjamin Constant, comme point final de la Révolution de Juillet 1830.
La Thurgovie est un Canton-Etat souverain d’une Confédération helvétique de 22 Cantons, le pendant de la Confédération germanique, qui ne doit rien aux têtes brûlées mais doit sa liberté à l’Acte de Médiation de 1803 du Premier Consul Bonaparte. Dans ces circonstances, son neveu recevra à sa demande, le 18 avril 1832, la bourgeoisie d’honneur de la commune de Salenstein et la citoyenneté thurgovienne, soit la nationalité suisse pleine et entière (« L’État fédéral constitué en 1848 … postule l’existence d’une « nation suisse », mais il ne reconnaît de citoyen que ceux des cantons, la personne devant en plus être au bénéfice d’un droit de cité communal. La qualité de Suisse découle de l’origine et non du lieu de naissance. Les processus d’octroi du droit de cité continuent à dépendre exclusivement des cantons et des communes. ». Gérald ARLETTAZ, Georges ASSIMA in Regards sur les questions de la nationalité en Europe, Le droit de la nationalité suisse, Migrations Société, Paris, 2002, p. 119-132.). Il renoncera toutefois à siéger au parlement cantonal pour ne pas perdre la nationalité française.
Prochaine étape pour tout « bon Suisse », faire son armée. Il s’y applique volontiers et, deux ans plus tard, passe capitaine d’artillerie de l’armée bernoise à l’École militaire centrale fédérale à Thoune et s’applique consciencieusement à la rédaction d’un « Manuel d’Artillerie à l’usage des officiers d’artillerie de la République helvétique ». Son officier instructeur est le colonel Guillaume Henri Dufour, ancien capitaine du génie de la Grande Armée de Napoléon Ier, dont il sera de même le pensionnaire en 1830 et 1831 à Genève. Ce dernier a acquis la nationalité française suite à l’annexion de Genève par la République française en 1798, ville qui deviendra le chef-lieu du département du Léman, d’où son choix d’une carrière militaire française. Dufour témoignera d’un dévouement égal vis-à-vis du neveu de l’Empereur jusqu’en 1870.
En octobre 1836, Louis Napoléon se lance dans un coup d’Etat, le soulèvement de la garnison de Strasbourg. C’est un échec complet malgré le soutien de James Fazy, héros de la révolution radicale genevoise. Il ne verra Paris qu’entravé mais a gagné en cours de route une indispensable notoriété. La priorité deviendra donc de le faire disparaître pour éviter d’en faire un martyre. Une solution plaît au Roi, à sa mère et aux autorités suisses, son exfiltration vers New York. Las la brusque détérioration de la santé de sa mère qui se meurt d’un cancer le rappelle d’urgence des Amériques muni d’un nouveau vrai faux passeport via l’Angleterre, ce qui lui permettra de l’assister dans ses derniers moments. La disparition de l’ex-reine de Hollande fait de lui le nouveau châtelain d’Arenenberg.
Louis-Philippe Ier n’a pas saisi durant son exil en Suisse pendant la Révolution française toutes les subtilités du sens patriotique des Helvètes et réclame haut et fort de la Diète fédérale, conférence au sommet des ambassadeurs des 22 Etats cantonaux, un 1er août 1838, l’extradition du franco-thurgovien. Pour se faire signifier que la Confédération n’extrade pas ses nationaux !
Le Roi ordonne alors au général Antoine Aymard de marcher depuis Lyon sur la Suisse. Ce à quoi la Diète répond par la mobilisation de l’armée confédérale placée sous le commandement en chef du général vaudois Charles-Jules Guiguer de Prangins. Prangins, dont l’ex-roi d’Espagne Joseph Bonaparte en exil avait acheté puis revendu le château. Le Roi retrouve ses esprits, dans ces circonstances, et rappelle ses troupes.
Dès 1840, année du retour de la dépouille de l’Empereur et de son inhumation solennelle aux Invalides, nouvelle tentative de coup d’Etat à Boulogne-sur-Mer et nouvel échec. L’occasion tant attendue par Louis-Philippe Ier pour se saisir de sa personne et pour l’enfermer ad vitam aeternam à la prison de Ham. Mais il s’en sortira, une fois de plus, s’évadant six an plus tard en direction l’Angleterre. La mort la même année de son père, qu’on l’empêchera d’aller veiller les derniers moments, fait désormais de lui un héritier direct de l’Empereur.
Le domaine réservé des relations franco-suisses de Napoléon III
Notre Thurgovien, arrivé à Paris sans titre de séjour, est élu successivement, sans avoir le droit d’être candidat, à la Constituante puis à l’Assemblée nationale dans plusieurs départements et, finalement validé comme candidat officiel, premier Président de la IIème République pour quatre ans au suffrage universel, le 10 décembre 1848. En février, la foule parisienne avait chassé Louis- Philippe Ier. Dans le même temps, la majorité du peuple suisse et des cantons adoptaient également au suffrage universel la première constitution fédérale de la Suisse moderne, le 12 septembre 1848. La proposition du Sénat de rétablir l’Empire ayant été approuvée par plébiscite les 21-22 novembre 1852 au suffrage universel avec 97% de oui, le 2 décembre 1852, jour anniversaire du sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame, le Prince Président était proclamé Napoléon III Empereur des Français.
Reconnaissant envers ses compatriotes, il élève au grade de grand-officier de la légion d’honneur le généralissime Dufour, vainqueur de la dernière guerre civile suisse entre catholiques et protestants, la guerre du Sonderbund, dont procèdera la Suisse moderne en 1848. On lui prête les propos selon lesquels la Suisse pourrait compter sur lui tant qu’il vivra avec l’assurance qu’il regardera toujours le sol helvétique comme aussi sacré que le territoire français. Il tiendra en très grand partie parole. De son côté, le Bernois Ulrich Ochsenbein, un camarade de Thurgovie, ne quittera le premier gouvernement de la toute jeune Confédération que pour être nommé général de brigade français en 1855 pendant la guerre de Crimée à la tête de la Légion suisse, renommée opportunément Seconde Légion étrangère. Il terminera sa carrière comme général de division à Lyon en 1871.
En 1856, un coup d’Etat des royalistes favorables à la Prusse leur livre le Locle et le Château du gouvernement à Neuchâtel. Mais la réaction des républicains les envoie dans les plus brefs délais en prison. Complice ou non, le Roi de Prusse ne peut rester les bras croisés. Le Prince de Neuchâtel, confirmé dans ses droits par le protocole de Londres en 1852, exige la libération de ses partisans et adresse un ultimatum à Berne. Napoléon III offre alors sa médiation à son ancienne patrie, qui lui délègue le général Dufour, élu membre du Conseil national à Berne, la Chambre du peuple.
De retour en Suisse, roulement de tambours de l’armée le long du Rhin de Schaffhouse à Bâle sous son commandement. Le Conseil fédéral envoie en renfort à Paris seconder notre ministre, Johann Konrad Kern, « ami d’enfance et concitoyen » de l’Empereur et le radical zurichois Alfred Escher, président du Conseil national et bâtisseur du tunnel du Saint Gothard reliant l’Allemagne à l’Italie. Au final, Frédéric-Guillaume IV se résigne comme précédemment Louis Philippe Ier. La Confédération, soutenue par la France et la Grande-Bretagne, obtient par le traité de Paris du 26 mai 1857 la renonciation par le Roi de Prusse du canton de Neuchâtel contre les titres honorifiques de Prince de Neuchâtel et Comte de Valangin. La France quant à elle, s’est habilement « ôtée du pied un caillou » prussien à ses frontières.
Les articles 41 et 48 de la constitution fédérale de 1848 excluaient les Suisses de confession israélite du droit d’établissement et dès lors de toute une série de droits fondamentaux ou non, leurs coreligionnaires se retrouvant de facto « cantonnés » principalement en Argovie. Certains cantons comme Genève, Vaud, Neuchâtel, Bâle pratiquant plus de souplesse occasionnellement. Peut-on défavoriser en Suisse des Français israélites par rapport à des Bavarois catholiques etc…alors même que les Suisses de confession juive ont davantage de droits civils en France que dans leur propre payx ? Un empereur « étranger » catholique s’invitant dans une question confessionnelle d’un pays qui sort d’une guerre de religion remportée par les protestants ? Impossible n’est pas français !
La signature d’un accord commercial important avec la France, le 28 juin 1864, préparé grâce aux bons soins du ministre Adolphe Crémieux, celui du décret Crémieux en faveur des juifs en Algérie, introduit de facto le libre établissement sans distinction de croyance. Mais une révision de la constitution fédérale est nécessaire pour aller plus loin. La question de l’« Egalité des citoyens au point de vue de l’établissement et de la législation » est donc soumise au vote du peuple et des cantons. Elles l’accepteront par référendum le 14 janvier 1866. C’est depuis ce jour là seulement que tous les Suisses sont égaux devant la loi. Huit autres propositions de révision de la constitution seront refusées lors de la même votation.
De Solférino à la naissance du droit humanitaire universel
Un attentat est perpétré à Paris, le 14 janvier 1858, par l’indépendantiste carbonaro comte Felice Orsini, dont le couple impérial sort miraculeusement indemne, mais ne fait pas moins de huit morts et 95 blessés. Guillaume Tell devait probablement veiller sur Leurs Majestés puisque l’œuvre était inscrite ce soir là au programme de l’Opéra qu’elles applaudiront sans un enthousiasme démesuré. Les 21-22 juillet 1858, une entrevue secrète à Plombières entre l’Empereur et le premier ministre comte Cavour du Royaume de Piémont-Sardaigne est suivie, le 28 janvier 1859, de la signature du traité de Turin, qui prévoit une cession à la France de la Savoie et de Nice en échange de la libération de toute l’Italie du Nord de la domination des Habsbourg. Après la victoire franco-sarde de Solférino sur les Austro-Hongrois, un armistice est signé à Villafranca, le 11 juillet 1859. A bout de force, François-Joseph Ier, sacré tout jeune empereur d’Autriche-Hongrie, cède le Milanais à Napoléon III, qui pourra l’échanger contre la Savoie et Nice avec le Roi Victor-Emmanuel II une fois signé le traité de Zurich le 10 novembre 1859.
Sauf que la Suisse estime qu’elle est tenue d’intervenir en vertu du traité de Turin de 1816 conclu dans la continuité du processus du Congrès de Vienne, qui stipule la neutralisation militaire de la Savoie du Nord sur le territoire du Piémont-Sardaigne sous la forme d’une extension du statut de neutralité de la Confédération. Le souci de celle-ci est, de plus, de préserver la zone franche franco-suisse, qui constitue le poumon économique du canton de Genève. Leur occupation militaire est votée par le Conseil national. Napoléon III réussira pourtant à prendre tout le monde politique européen de vitesse en organisant un plébiscite les 29 et 30 avril 1860. L’option « Favorable au rattachement » l’emporte massivement, selon l’arithmétique impériale, contre l’option de la Suisse « Oui et Zone Franche ». Genève, patrie du général Dufour, aura quant même sa zone franche mais par simple décret de l’Empereur.
Solférino c’est aussi « Un souvenir de Solférino » le témoignage du Genevois Henry Dunant, fraîchement naturalisé français quelques mois plus tôt. Il atteint le champ de bataille le jour de la victoire franco-sarde dans le but de solliciter l’Empereur en faveur de son exploitation minière et agricole en Algérie pour le compte d’une société financière genevoise. Dans l’impossibilité de le rencontrer, il entretiendra longuement depuis Castiglione où il dirige son action sur les moyens de venir en aide indistinctement aux blessés des deux camps, le général Patrice de Mac-Mahon. Victorieux à Magenta en suivant le plan proposé à l’Empereur par le général et stratège vaudois Antoine-Henri Jomini (Edgar BONJOUR, Histoire de la Neutralité de la Suisse, trad. Blaise Briod, A la Baconnière, Neuchâtel, 1949.), il sera élevé en récompense aux dignités de Maréchal de France et de Duc de Magenta.
La description scrupuleuse de l’état d’abandon dramatique des victimes de l’affrontement qu’Henri Dunant livre dans l’ouvrage aura un retentissement différé qui sera mondial. La première à réagir de manière aussi déterminée sera, le 17 février 1863, la Société d’intérêt public de Genève, présidée par Gustave Moynier, qui décide de se constituer en « comité international permanent » de cinq membres. A sa présidence, un vieil ami de Napoléon III, le général Dufour. Avec Louis Appia, Henry Dunant et Théodore Manoir, ils rédigent une charte adoptée par une conférence préparatoire internationale en octobre, qui devient la « Charte fondamentale de la Croix-Rouge ». Son acte de naissance.
Napoléon III encourage la réunion par le Conseil fédéral suisse d’une Conférence internationale au sommet à Genève, qui se tiendra du 8 au 22 août 1864. Douze des seize Etats participants signent derrière la France, la première « Convention de Genève pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ». Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) suivra en 1876. Le droit humanitaire international est né. Verront le jour au total quatre Conventions de Genève rassemblées dans le corpus du 12 août 1949, complété par les Protocoles additionnels de 1977. La Suisse est la dépositaire de ce dispositif et peut agir à ce titre. La Fédération des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sera fondée à Paris en 1919 ; elle est présente dans plus de 190 pays. Quant au CICR, c’est une organisation de droit privé suisse disposant d’une personnalité juridique internationale propre.
Un citoyen empereur conciliant sa loyauté envers la France avec sa loyauté envers la Suisse
Se refusant après la défaite de Sedan à la capitulation de la France et à la cession de l’Alsace-Lorraine, Napoléon III accepte une simple reddition et l’exil en Allemagne sous la pression du chancelier Bismarck. C’est dans ces circonstances qu’il apprendra l’accueil et l’hébergement dès janvier 1871 aux Verrières dans le canton de Neuchâtel, sur sa terre d’adoption, des 80 000 hommes de l’armée du général Bourbaki échappant à la capture par les Prussiens. Ce sera la première opération de secours grandeur nature de la toute jeune Croix-Rouge internationale. L’Angleterre lui offrira son refuge pour la dernière fois. Il y meurt, le 9 janvier 1873, des suites d’une opération à Chislehurst, son passeport suisse dans la poche d’un de ses uniformes (Alain-Jacques ALAIN-JACQUES CZOUZ TORNARE, Ces Suisses qui ont créé la France, Napoléon III suisse, Suisse magazine, Paris, 2009, p 9-12) et son corps repose toujours en Angleterre. En 1875, la Divine Providence choisira un 14 juillet pour rappeler à Elle le généralissime franco-genevois Guillaume Henri Dufour, titulaire de la Médaille de Sainte Helene.
Georges Assima
Février 2023
Georges Assima est Lausannois, natif de Constantinople/Istanbul. Il a été professeur à l’Université du Burundi, conférencier aux Universités de Lausanne et Genève, responsable francophone près la Commission fédérale des Étrangers du Conseil fédéral. Il est notamment l’auteur de La crise de Suez 1956, l’Âge d’Homme (Paris/Lausanne, 1970), de Citoyenneté et Nationalité, Les Étrangers en Suisse (Bruxelles, 2003) et d’un « Plan de paix pour le Moyen-Orient » dans la Gazette de Lausanne (1971). Il est également l’auteur de La France et la Suisse. Une histoire en partage, deux patries en héritage, aux éditions L’Harmattan (2012).