Un petit rappel historique…
Ceux qui nous suivent depuis le début (eh oui, la Fondation Napoléon a 35 ans cette année !) se souviendront sans doute de nos anciens locaux situés boulevard Haussmann.
Pour ceux qui nous ont découvert par la suite, je vous dresse le décor : à sa création, la Fondation Napoléon occupait une partie des locaux du siège du Souvenir napoléonien, situé 82 rue de Monceau à Paris.
Ce regroupement avait un sens à l’époque puisque le baron Gourgaud était président des deux institutions et que les locaux étaient suffisamment spacieux pour nous accueillir.
Puis notre équipe s’est étoffée, nos activités se sont accrues, notamment avec la création du site napoleon.org en 1997. Nous étions alors en avance sur notre temps : le baron Gourgaud était convaincu de l’intérêt de cet outil pour notre mission d’intérêt public, à savoir le développement et la diffusion des connaissances sur les deux Empires. Nous pouvons le dire aujourd’hui : c’était un visionnaire. Né en 1922, il aurait eu 100 ans cette année !
Afin de développer la bibliothèque Martial-Lapeyre, accueillir davantage de lecteurs, nous avons migré au 148 boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement, en 1999.
L’une des salles de lecture fut dédiée à l’accueil des membres bénévoles travaillant sur la publication de la Correspondance générale de Napoléon Bonaparte, projet important lancé en 2002 et dont nous venons d’entamer l’ultime étape cette année avec la mise en ligne du premier volume sur Napoleonica® les archives. À l’époque du lancement de cette aventure éditoriale, une dizaine de « membres correspondants » y travaillaient chaque jour.
Un réel enjeu derrière ce besoin de changement…
Ce siège, chaleureux et intime, situé au cœur du quartier d’affaires de Paris, était proche du Souvenir napoléonien et des grands musées et monuments de la Capitale, donc de nos partenaires de l’époque.
Mais cet ancien appartement de prestige, aménagé en bureaux et bibliothèque, s’est montré progressivement inadapté au confort de travail du personnel et limitait toute possibilité de développement des activités. Au début des années 2010, il devint indispensable de trouver un nouveau lieu. Bien que conscients du bienfondé de cette décision, ce n’était pas sans un brin de mélancolie, je ne vous le cache pas, que cette décision a été prise.
L’opération d’acquisition de notre nouveau siège fut menée en étroite collaboration avec la Fondation de France. Le choix se porta sur des locaux, à réaménager totalement, dans le 5e arrondissement : en juillet 2012, le 7 rue Geoffroy Saint-Hilaire devenait notre nouvelle adresse, une nouvelle adresse napoléonienne à Paris.
Les remarques fusèrent de toutes parts : « Vous vous êtes trop éloignés du centre de Paris ! » ; « Je ne pourrai plus venir à la bibliothèque, c’est trop loin ! » ; « Le quartier n’est pas pertinent » ; et j’en passe…
Voici ce que nous répondions à nos détracteurs : « nous sommes toujours dans un quartier historique de Paris, à proximité des arènes de Lutèce, ou encore du Jardin des Plantes et du Muséum d’Histoire naturelle situés à quelques numéros seulement rue Geoffroy Saint-Hilaire. Notre rue porte le nom d’un grand scientifique qui a œuvré pour ce musée… sous le Premier Empire. Des tombes mérovingiennes ont été découvertes dans le sous-sol de nos murs ! ». Mais là n’est pas l’essentiel…
Il ne s’agissait pas d’un simple déménagement, mais presque une renaissance : les bureaux ont été conçus en fonction de nos besoins et de nos activités ; la bibliothèque est deux fois plus grande et permet une politique d’acquisition bien plus large ; et désormais, nous avons une magnifique salle de conférences in situ, qui nous rend complètement autonomes pour l’organisation de nos évènements, contrairement à de nombreuses institutions.
Un lieu d’incarnation du sens de l’histoire, ensemble…
En 10 ans, nous avons accueilli près de 3 000 lecteurs à la bibliothèque Martial-Lapeyre et près de 12 500 auditeurs lors des conférences (chiffres tirés de nos rapports administratifs successifs, le dernier en date à consulter ici), et plus de 90 évènements. Plus de 200 conférenciers sont venus parler de leurs recherches, de leurs passions, par amitié pour la Fondation et par goût du partage des connaissances, qu’ils en soient remerciés ici.
Cette salle nommée « Espace Baron Gourgaud » en souvenir du président-fondateur de la Fondation Napoléon, nous permet également d’organiser des réceptions pour des décorations officielles, des dons d’objets à la collection, des présentations de livres, d’accueillir des soutenances de thèse, et bien d’autres choses encore…
Le 7 rue Geoffroy Saint-Hilaire s’avère idéal pour l’accueil du public, y compris pour les personnes à mobilité réduite, et le développement/ élargissement de nos activités.
Notre nouvel espace de travail a permis une évolution de l’équipe, qui s’est enrichie d’une hôtesse dédiée à l’accueil et au renseignement du public, Emmanuelle Duprez, et d’une responsable des réseaux sociaux, Valérie Durand, toutes deux indispensables au rayonnement de notre institution.
Mais, comme la Fondation Napoléon est une entité en constante évolution (après ce que vous venez de lire, je suis certaine que vous n’en doutez plus !), nous entamons une nouvelle phase de notre mission : développer le sens de l’histoire, ensemble… mais je ne vous apprends rien puisque vous lisez fidèlement notre Lettre hebdomadaire…
Les locaux « du 7 » nous accompagnent totalement dans notre évolution en cours, puisque nous avons la chance de pouvoir moduler les bureaux pour coller à notre toute nouvelle organisation.
Depuis quelques années, je suis en charge de sa gestion et de son entretien, mission qui me tient à cœur car ESSENTIELLE pour assurer le bien-être de nos visiteurs et de nos collaborateurs.
Et je peux vous confirmer que l’avis des collaborateurs est unanime : nous avons bien choisi et nous soufflerons avec un plaisir non dissimulé nos 10 bougies cette semaine !
Alexandra Mongin
Cheffe du service Administration générale et Finances
PS : Prenons rendez-vous en septembre pour une surprise esthétique qui ne manquera pas de vous étonner.