Une chronique de Marie de Bruchard : la sauvegarde du patrimoine, une passion commune française

Auteur(s) : DE BRUCHARD Marie
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Les Français aiment leur patrimoine historique. Nous avons multiplié les moyens de le préserver. Par la volonté étatique, en premier lieu : l‘inventaire des monuments historiques est unique car créé avant celui de tout autre pays. Tous les États ayant conscience de leur héritage nous l’envient. Ce n’est pas pour une raison aléatoire que l’UNESCO a son siège place Fontenoy, à Paris, en France. La France est légitimement, historiquement le premier pays à avoir eu la volonté de préserver ses « pierres ».
Mais nous allons plus loin. Le « nous » est réel et a son importance… Il s’agit d’un sujet communément commun et non anodin pour nos concitoyens.

Une chronique de Marie de Bruchard : la sauvegarde du patrimoine, une passion commune française

On ne le prenait que pour un « fou du Roi » mais Stéphane Bern a senti cette appétence hexagonale. Celle du Village/Monument des Français, émissions qui cartonnent à l’audimat. Ils sont devenus un rendez-vous comme celui de l’élection de Miss France…
Et puis cette idée du loto du Patrimoine, depuis 2018, qui a généré un engouement certain.

Parlons des gens, sur le terrain.
Le réseau REMPART  est à l’oeuvre de tant d’exemples. Propulsé par des bénévoles (encadrés par des professionnels), il agit sur tout le territoire français mais aussi dans d’autres pays, pour conserver et mettre en valeur le bâti et savoir-faire d’antan. Quel pays peut se targuer d’une telle association, si vaste et si ouverte de par le monde ?
C’est ensemble que nous prenons soin de notre très lourd fardeau à transmettre. Et il faut le signaler !

J’ai eu l’occasion de faire des recherches archéologiques en Bulgarie, en 2005, sur un site merveilleux : 6 000 ans d’occupation, du néolithique aux civilisations thrace – grecque – romaine – byzantine – slave (premier pays à avoir connu la chrétienté, la Bulgarie !) – turque :  Messembria/Nessebar, mon amour… Un hôtel*** se construisait sur des bains antiques non expertisés, sur une presqu’île pourtant classée.

Cela pourrait arriver en France. Mais nous avons les moyens de le contrer. Car un tel méfait serait immédiatement dénoncé par les habitants, dans notre pays. Seraient-ils écoutés ? Au moins, ils se feraient entendre.

Nous avons la chance de savoir, et surtout pouvoir, préserver en France. Nous avons aussi la chance d’avoir des experts en la matière : soignons-les.

Marie de Bruchard
Juin 2022

 

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