Une chronique de Thierry Lentz : Le bicentenaire a commencé

Auteur(s) : LENTZ Thierry
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Le 9 mars a été un moment important de notre Année Napoléon, avec l’inauguration de l’exposition « Dessiner pour Napoléon », organisée par les Archives nationales, avec le concours de la Fondation Napoléon et de la Maison Chaumet. Trois jours plus tard, la journée d’étude sur « l’enseignement et les bibliothèques à l’époque napoléonienne » a lieu à la Bibliothèque nationale de France. Ces deux premiers événements d’un cycle qui nous emmènera jusqu’en décembre prochain ont été – hélas ! – quasi-virtuels, au moins pour le public qui n’a pu y participer que grâce à une vidéo et à la diffusion en visio-conférence.
Quoi qu’il en soit, même pour le moment « en chambre », le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier est bel et bien lancé. Il aura lieu, si l’on ose dire, quoi qu’il en coûte.

Une chronique de Thierry Lentz : Le bicentenaire a commencé
Thierry Lentz © Éditions Perrin / Bruno Klein 2020

Comme tout le monde, mais apparemment pas autant que les autorités, nous souhaitons que l’ouverture des musées et des salles de conférences soit pour bientôt, afin que le public puisse découvrir ce que des organisateurs ont mis parfois des années à préparer. Espérons que ce moment est proche et, pour patienter, visionnons, lisons et échangeons.

On sait aussi depuis mercredi dernier que le Président de la République participera au bicentenaire, sous une forme qui n’est pas encore fixée.

Une telle intervention, évidemment importante, confirme que, contrairement à ce qu’on entend parfois, l’Etat n’a pas tourné le dos à Napoléon. Pour le moment, le Musée de l’Armée, les Archives nationales, la Bibliothèque nationale de France, la Réunion des Musées nationaux, Malmaison, Fontainebleau, plusieurs préfectures et ambassades, et j’en oublie (vous retrouverez la liste sur fondationnanpoleon.org) ont prévu des événements, cérémonies, conférences et expositions. Ces institutions et « services déconcentrés » font partie intégrante de « l’État » et, depuis des mois, agissent avec l’accord de leurs hiérarchies gouvernementales et autres. Il est vrai que, parfois, les coulisses s’agitent ou sont saisies par certaines frilosités. Il est vrai aussi qu’on peut s’interroger sur ce que sera le fameux « en même temps » au moment où les plus hautes autorités devront s’exprimer. Mais le fait est là : Napoléon sera commémoré « en grand » tout au long de l’Année Napoléon. Ce cycle sera également décliné par des associations, des municipalités, des institutions parapubliques, la plupart des chaînes de télévision et, disons-le, d’une grande partie de la nation.

Le cadre est là et tout dépend désormais de nous. Au fond, historiens, passionnés ou simples curieux, nous sommes aussi la France.

Alors, en avant pour l’Année Napoléon !

Thierry Lentz
Mars 2021

Thierry Lentz est directeur de la Fondation Napoléon.

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