Vingt généraux de gendarmerie du Consulat et de l’Empire

Auteur(s) : SIX Georges
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Les notices qui suivent sont extraites de : Georges Six, Dictionnaire des généraux et amiraux de la Révolution et de l’Empire, Georges Saffroy éditeur, 1934, 2 volumes.

À tout seigneur tout honneur, nous mettons en tête la notice du maréchal Moncey, Premier inspecteur général de la gendarmerie consulaire et impériale, qui gagna ses étoiles dans une autre arme. Nous la faisons suivre de celle du général Savary, qui lui succéda pendant les Cent-Jours.

Vingt généraux de gendarmerie du Consulat et de l’Empire
Georges Six, Dictionnaire des généraux et amiraux de la Révolution et de l’Empire, Georges Saffroy éditeur, 1934

Premiers inspecteurs généraux : Moncey et Savary

MONCEY, DUC DE CONEGLIANO (Bon-Adrien-Jannot de), maréchal de France, né à Moncey (Doubs) le 31 juillet 1754, mort à Paris le 20 avril 1842. Etait fils d’un avocat au Parlement de Besançon. S’engagea comme volontaire au régiment de Champagne-infanterie, 15 septembre 1769 ; acheta son congé, 30 juin 1773 ; soldat en la compagnie des gendarmes anglais, 8 avril 1774, a quitté le 15 août 1776 « par inconscience et légèreté. Jolie tournure, mais peu regrettable ; à ne pas reprendre », dit une note du registre du corps. Devint cependant sous-lieutenant au corps d’infanterie de Nassau-Siegen, 16 août 1779 ; lieutenant en 2e au même corps, 30 août 1782 ; lieutenant en premier au même corps, devenu Montréal, 1er juillet 1785 ; passé au 5e bataillon de chasseurs, 1er juin 1788 ; capitaine, 1er avril 1791 ; servit à l’armée des Pyrénées Occidentales, 1793-1795 ; commandant les avant-postes au combat de Château-Pignon, 6 juin 1793 ; chef de bataillon à la 5e demi-brigade légère, 26 juin 1793 ; servit à l’affaire des Aldudes, juin 1793, puis à la défense du camp des Sans-Culottes, près d’Hendaye, 5 février 1794 ; nommé provisoirement général de brigade par les représentants du peuple et employé à la 1re division de l’armée des Pyrénées Occidentales, 18 février 1794 ; général de division, 9 juin 1794, et commandant la division de gauche à Saint-Jean-Pied-de-Port ; vainquit le marquas de Saint-Simon à Arquinzun, 9 juillet, et s’empara du camp de Berdaritz, 10 juillet ; enleva à la baïonnette les retranchements ennemis dans le vallée de Bastan, 27, 28 et 30 juillet ; s’empara de la montagne d’Haya et de Fontarabie, 1er août, du port de Pasajes, 2 août, de la ville et de la citadelle de Saint-Sébastien et de 200 bouches à feu, 3 août ; se signala au siège de Tolosa ; nommé provisoirement par les représentants du peuple près l’armée des Pyrénées Occidentales général en chef de cette armée à la place de Müller, 9 août 1794 ; confirmé dans son commandement par arrêté du Comité de Salut public, 17 août 1794, en prit possession, 1er septembre ; vainqueur à Lecumberry, 16 octobre, Villanova, 17 octobre ; s’empara le même jour des fonderies d’Eguy et d’Orbaïcete, prit Vittoria, 17 juillet 1795, repoussa l’ennemi derrière l’Ebre, 15, 16 et 17 juillet 1795, prit Bilbao, 19 juillet ; nommé commandant en chef de l’armée des Côtes de Brest, 1er septembre, mais ne prit pas possession de ce commandement ; commandant la 11e division militaire à Bayonne, 15 septembre. Fut, après le 18 fructidor, dénoncé par l’adjudant général Juncker comme royaliste et ami de Carnot, Pichegru et Willot et admis au traitement de réforme, 26 octobre 1797 ; remis en activité, 20 septembre 1799 ; membre d’un conseil d’officiers généraux, 15 novembre ; commandant la 12e division militaire, 30 novembre ; commandant la 19e division militaire à Lyon, 3 décembre ; lieutenant du général en chef de l’armée du Rhin, 24 mars 1800 ; employé en Helvétie, par le général en chef avec un détachement dé 15.000 hommes pour garder le pays, 16 avril ; confirmé dans cet emploi, 21 avril ; passé à l’armée de réserve, 9 mai ; franchit le Saint-Gothard, 29 mai, occupa Bellinzona, 31 mai, rejoignit l’armée de réserve à Milan, 7 juin ; chargé de défendre la Lombardie, 9 juin ; commandant un corps à l’armée d’Italie (divisions Lorge et La Poype) et chargé d’occuper la Valteline, 20 juin ; commandant l’aile gauche de l’armée d’Italie (divisions Gardanne, La Poype et Loison), 5 juillet ; commandant l’aile gauche (divisions Boudet et Rochambeau) ; s’empara de Monzembano, 21 décembre ; passa le Mincio à Monzembano, 26 décembre, fit sa jonction avec Macdonald et l’armée des Grisons ; destitué par Brune, 7 janvier 1801, pour avoir laissé échapper l’ennemi, mais resta à la tête de ses troupes ; commandant par intérim l’armée d’Italie à la place de Brune du 8 mars au 19 juin 1801 ; nommé lieutenant général commandant les troupes françaises en Cisalpine, 2 juin ; en prit le commandement, 20 juin ; commandant le 27 juillet 1801 subordonnément à Murat, les troupes stationnées à Ancône, dans les états du pape et le royaume d’Etrurie ; refusa et quitta son commandement, 28 août 1801 ; premier inspecteur général de la gendarmerie, 3 décembre 1801 ; accompagna Bonaparte dans les Pays-Bas, 1803 ; maréchal d’Empire, 19 mai 1804 ; chef de la 11e cohorte de la Légion d’honneur ; grand aigle de la Légion d’honneur, 2 février 1805 ; commandant en chef le corps d’observation des Côtes de l’Océan, 16 décembre 1807, le conduisit en Espagne, 9 janvier 1808 ; vainqueur à Las Capreras, attaqua Valence, 28 juin, mais échoua ; duc de Conegliano, 2 juillet 1808 ; vainqueur à Almanza, 3 juillet, obtint ses lettres patentes de duc de Conegliano, 25 juillet 1808 ; commandant le 3e Corps de l’armée d’Espagne, 7 septembre ; vainqueur à Lérin, 25 octobre ; servit sous Lannes à Tudela, 23 novembre, dirigea quelque temps le siège de Saragosse ; rappelé au quartier général, 17 décembre, quitta le commandement du 3e Corps, 2 janvier 1809 ; commandant en chef l’armée de la Tête-de-Flandre, en Belgique, 5 septembre ; commandant la réserve de 3 divisions de gardes nationales en Belgique à la place de Bessières, 11 septembre ; inspecteur des cohortes des gardes nationales dans les 12e, 13e, 14e et 15e divisions militaires en 1812 ; commandant en chef l’armée de réserve des Pyrénées, 16 novembre 1813 ; major général de la garde nationale de Paris, 8 janvier 1814 ; prit part à la défense de Paris, 30 mars, et dirigea de sa personne la résistance à la barrière de Clichy ; rassembla, après la capitulation, les débris de ses troupes aux Champs-Elysées et les conduisit à Fontainebleau ; maintenu par Louis XVIII dans ses fonctions d’inspecteur général de la gendarmerie ; pair de France, 4 juin 1814, puis aux Cent-Jours, 2 juin 1815 ; rayé de la Chambre des Pairs à la Seconde Restauration, refusa, par une lettre au roi, de présider le conseil de guerre chargé de juger le maréchal Ney ; fut, pour ce fait, destitué par ordonnance du 29 août 1815 et condamné à trois mois de prison qu’il subit au fort de Ham ; rétabli, conformément à une décision royale du 3 juillet 1816, clans la jouissance de son traitement à compter du 1er décembre 1815 ; nommé de nouveau pair de France, 5 mars 1819 ; nommé gouverneur de la 9e division militaire du 5 avril 1820 au 5 novembre 1830 ; commandant en chef le 4e Corps de l’armée des Pyrénées, 12 février 1823 ; conquit la Catalogne, battit Mina, prit Barcelone, Tarragone et Hostalrich ; grand-croix de l’ordre de Saint-Louis, 9 octobre 1823 ; rentré en France, 20 novembre ; gouverneur de l’hôtel royal des Invalides, 17 décembre 1833. Etait chevalier du Saint-Esprit, chevalier de la Couronne de Fer, grand-croix de l’ordre de Charles III d’Espagne, grand cordon de l’ordre de Saint-Wladimir de Russie (1re classe). Le nom du maréchal Moncey est inscrit au côté Ouest de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

SAVARY, duc de ROVIGO (Anne-Jean-Marie-René), général, né à Marcq-et-Chevrières (Ardennes) le 26 avril 1774, mort à Paris le 2 juin 1833. Admis au collège royal de Saint-Louis à Metz, en qualité d’élève du roi, 1783 ; en sortit, 1789 ; engagé volontaire au régiment de cavalerie-Royal-Normandie (devenu en 1791 18e de cavalerie) où son père avait été major, 1er octobre 1790 ; sous-lieutenant, 15 septembre 1791 ; à l’armée du Rhin, 1792-1797 ; servit sous Custine ; lieutenant, 12 mai 1793 ; aide de camp du général Férino, 7 décembre ; servit à Berstheim, puis à la reprise des lignes de Wissembourg, 26 décembre ; capitaine, 26 avril 1795 ; rentra à son régiment ; prit part au passage du Rhin, 24 juin 1796 ; puis au passage du Lech et à la bataille de Friedberg, 24 août ; au passage du Rhin à Kehl sous Vandamme, 20 avril 1797 ; chef d’escadrons, 22 avril 1797 ; aide de camp de Desaix, 31 octobre ; à l’armée d’Egypte, 1798-1800 ; nommé chef de brigade provisoire, 29 janvier 1800 ; rentra en France avec Desaix, 27 mai ; se trouvait avec lui à Marengo, 14 juin ; nommé le même jour aide de camp du Premier Consul ; confirmé dans le grade de chef de brigade par arrêté des consuls, 25 novembre 1800 ; chef de la légion de gendarmerie d’élite attachée à la personne du Premier Consul, 5 septembre 1801 ; l’accompagna dans un voyage en Belgique ; général de brigade, 29 août 1803 ; en mission à Brest, puis en Vendée et à la falaise de Biville sur les côtes de Normandie pour surprendre les complices de Georges Cadoudal ; fut chargé de l’exécution du duc d’Enghien à Vincennes après qu’il eût été condamné, 22 mars 1804 ; général de division, 1er février 1805 ; servit à la Grande Armée comme aide de camp de l’Empereur ; en mission auprès du tsar Alexandre, fin novembre 1805 ; assista à la bataille d’Austerlitz, 2 décembre 1805 ; à celle d’Iéna, 14 octobre 1806 ; commandant une brigade provisoire de cavalerie légère (7e chasseurs, 1er hussards) détachée à la poursuite des Prussiens pour empêcher la réunion de leurs divers corps, 29 octobre ; servit à Nossentin, 1er novembre ; vainqueur à Wismar, 5 novembre ; s’empara de Rostock ; quitta alors son commandement et fut chargé de diriger le siège de Hameln ; s’en empara, 20 novembre ; prit Nienbourg, 25 novembre ; commandant provisoirement le 5e Corps de la Grande Armée à la place de Lannes malade, 31 janvier 1807 ; fut vainqueur du général russe Essen à Ostrolenka, 16 février ; fut remplacé par Masséna, 6 mars ; grand-croix de la Légion d’honneur, 25 février 1807 ; commanda les fusiliers de la garde à Heilsberg, 10 juin ; servit à Friedland, 14 juin ; devint gouverneur de la Vieille Prusse à Koenigsberg ; envoyé en mission, à Saint-Pétersbourg, 13 juillet ; remplacé par Caulaincourt, 3 novembre ; rentra à Paris, janvier 1808 ; en mission auprès du nouveau roi d’Espagne Ferdinand VII, avril 1808 ; le décida à venir trouver Napoléon à Bayonne et l’accompagna ; duc de Rovigo, 23 mai 1808 ; commandant en Navarre et Aragon, 11 juin ; commandant provisoirement l’armée d’Espagne à la place de Murat, 15 juin ; quitta son commandement en juillet 1808 ; accompagna l’Empereur à Erfurt en octobre 1808 ; commandant les fusiliers de la garde en septembre 1808 ; suivit Napoléon en Espagne et rentra avec lui à Paris ; le suivit en Allemagne pendant la campagne de 1809 ; servit à Landshut, 21 avril, Eckmuhl, 22 avril ; ministre de la police générale à la place de Fouché du 8 juin 1810 au 3 avril 1814 ; fut arrêté par Lahorie et Guidal lors de la conspiration de Malet ; fut conduit à la prison de la Force, mais n’y resta que quelques heures, 24 octobre 1812 ; membre du conseil de régence, janvier 1814 ; vécut dans la retraite sous la Première Restauration ; Premier inspecteur général de gendarmerie, 20 mars 1815 ; pair de France, 2 juin 1815 ; proscrit par l’ordonnance du 24 juillet 1815 ; voulut suivre Napoléon en exil, mais fut arrêté à bord du Bellérophon et conduit à Malte, s’échappa, 7 avril 1816 ; condamné à mort par contumace par le 2e conseil de guerre permanent de la 1re division militaire, 24 décembre ; se réfugia à Smyrne ; vint en Autriche ; fut placé à Graz sous la surveillance de la haute police autrichienne ; autorisé à retourner à Smyrne en juin 1818 ; perdit une partie de sa fortune dans ses spéculations commerciales ; se rendit à Londres en juin 1819 ; revint à Paris et se présenta pour purger sa contumace ; fut écroué à l’Abbaye le 19 décembre 1819, fut acquitté par le premier conseil de guerre permanent de la 1re division militaire, 27 décembre 1819 ; réintégré dans son grade et mis en demi-solde, 14 février 1820 ; mis en disponibilité, 1er avril 1820 ; admis à la retraite, 3 décembre 1823 ; dut quitter la France et s’établit à Rome avec sa famille ; replacé comme disponible au cadre d’activité, 7 février 1831 ; nommé commandant en chef le corps d’occupation d’Afrique à la place de Berthezène, 16 décembre 1831 ; arriva à Paris en congé pour raisons de santé, 30 mars 1833, et y mourut. Le nom du général Savary est inscrit au côté Est de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

Dix-huit généraux de gendarmerie de la Révolution et de l’Empire

BUQUET (Louis-Léopold, baron), général de gendarmerie, né à Charmes (Vosges) le 5 mai 1768, mort à Nancy le 25 avril 1835. Avocat à Nancy ; devint sergent-major au 4e bataillon des Vosges, 28 août 1791 ; à l’armée du Rhin, 1792-1793 ; au 3e bataillon des Vosges à Mayence 1793 ; lieutenant-adjoint provisoire à l’adjudant général Kléber, 30 mars 1793 ; nommé provisoirement capitaine par les représentants du peuple à Mayence, 25 juin 1793 ; aide de camp de Kléber, 16 août ; adjudant général chef de bataillon, 7 janvier 1794 ; sous Kléber à l’armée du Nord, 8 mai 1794 ; puis de Sambre-et-Meuse, 1794 ; blessé d’un coup de feu au combat de la Montagne-de-Fer, 15 juillet 1794 ; adjudant général chef de brigade à l’armée de Rhin-et-Moselle, 13 juin 1795 ; chef d’état-major de Colaud, 13 février 1797 ; aux sièges de Mannheim et d’Ehrenbreistein ; chef d’escadrons dans la gendarmerie, 11 mai 1797 ; chef de la 18e légion de gendarmerie à Metz, 19 octobre 1798 ; membre du comité d’organisation de la gendarmerie à Paris, 1799 ; commandant la force publique de l’armée des Côtes de l’Océan, fin 1803 ; général de brigade chef d’état-major du premier inspecteur général de la gendarmerie Moncey, 20 octobre 1804 ; détaché pour l’organisation de la gendarmerie dans la 28e division militaire (Ligurie, Parme et département de Marengo), 28 juin 1805 ; chargé de l’inspection générale de la gendarmerie en l’absence de Moncey, 1807-1808 ; commandant la brigade de cavalerie du corps de troupes réuni sur l’Escaut, 8 août 1809 ; chargé d’organiser, inspecter et commander les 5 légions de gendarmerie à l’armée d’Espagne, 6 décembre 1809-fin 1813 ; obtint une dotation de 2.000 francs de rente annuelle sur le département de Trasimène, 25 août 1810 ; baron, 4 janvier 1811 ; commandant la gendarmerie de l’armée du Midi, 16 juillet 1813 ; commandant de la Légion d’honneur, 30 juin 1811 ; chevalier de Saint-Louis, 29 juillet 1814 ; mis en non-activité, 1er septembre 1814 ; chargé de l’organisation des gardes du roi (volontaires royaux) dans la 4e division militaire, 17 mars 1815 ; en mission dans l’Ouest pour commander la gendarmerie dans la 11e division militaire, 30 mars ; inspecteur général de gendarmerie, 3 avril ; représentant des Vosges à la Chambre des Cent-Jours, 14 mai 1815 ; employé à la dissolution des corps de gendarmerie à l’armée de la Loire, 25 juillet ; mis en non-activité, 16 octobre 1815 ; mis à la retraite, 7 avril 1819 ; député des Vosges (gauche), 13 novembre 1820 ; non réélu, 1824 ; député du 2e arrondissement électoral des Vosges (Remiremont) par 67 voix sur 117 votants et 171 inscrits, 17 novembre 1827 ; placé dans la section de réserve du cadre de l’état-major général, 22 mars 1831 ; rétabli dans la position de retraite, 7 mai 1831.

CACHET DE SAINTE-SUZANNE (Jean-Edme-François), général de gendarmerie, né à Tonnerre (Tonne) le 29 janvier 1729, y mourut le 14 octobre 1806. Chevau-léger dans les gendarmes d’ordonnance de la Reine, 1749 ; lieutenant de maréchaussée adjoint à Tonnerre, 30 juin 1755 ; commissionné capitaine de cavalerie, 17 juillet 1774 ; chevalier de Saint-Louis, 15 août 1778 ; prévôt général de la généralité de Paris, 8 septembre 1779 ; avec commission de lieutenant-colonel de cavalerie ; chef de la 26e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; colonel inspecteur de la 4e division d’inspection de gendarmerie (14e, 25e et 27e divisions de gendarmerie), 1er août 1792 ; mis en réforme comme susceptible de retraite, 10 février 1800 ; général de brigade, 26 octobre 1800 ; obtint une retraite de 3.000 francs, 19 novembre 1800.

CAMBON DE VILLEMONT (Jean-Denis), général de gendarmerie, né à Carignan le 6 août 1724, y mourut le 21 juin 1801. Volontaire dans la compagnie franche de Paoli, 6 août 1711 ; sous-lieutenant, 1er mars 1743 ; lieutenant, 1743 ; incorporé dans les volontaires royaux, 1er décembre 1745 ; réformé, 1748 ; replacé capitaine en 2e de dragons, 1er décembre 1756 ; capitaine commandant, 1763 ; prévôt général de la maréchaussée, 26 août 1769 ; colonel de la 2e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp en vertu de la loi du 29 avril 1792 le 15 juillet 1792 ; obtint une pension de 6.000 francs, 31 mars 1793 ; convertie en une retraite de 2.000 francs, 23 septembre 1799.

CARREL DE CHARLY (Joseph-Emmanuel Laurrans du), général de gendarmerie, né à Thionville le 4 juin 1738. Surnuméraire à l’Ecole de Metz, 4 juillet 1754 ; cadet à l’Ecole d’artillerie le 15 mai 1755 ; cornette au régiment de La Rochefoucauld, 1er octobre 1756 ; capitaine dans celui d’Aubigny, 4 avril 1760 ; prévôt général de la maréchaussée, 26 août 1769 ; inspecteur général de la 4e division de la maréchaussée, 12 septembre 1787 ; colonel de la 17e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; cessa tout service au 1er août 1792 ; obtint une pension de retraite de 3.000 francs, 30 avril 1793 ; portée à 4.162 francs le 20 août 1793. Etait en retraite à Augny (Moselle) en septembre 1793.

DEPETIT DE LA SALLE (Louis-Jean), général de gendarmerie, fils d’un officier. Naquit à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) le 6 novembre 1724, lieutenant en 2e au régiment d’Orléans-infanterie, 1er janvier 1734 ; lieutenant, 8 octobre 1739 ; premier lieutenant dans les volontaires bretons, 30 novembre 1746 ; réformé, 1748 ; garde du corps du roi compagnie de Villeroy, 10 février 1749 ; chevalier de Saint-Louis, 29 septembre 1756 ; prévôt général de la maréchaussée du Poitou, 12 septembre 1762 ; bréveté lieutenant-colonel, 2 juillet 1776 ; inspecteur général de la 4e division de maréchaussée, 2 juin 1782 ; colonel de la 6e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; obtint une pension de retraite de 6.000 francs, 19 novembre 1793. Se retira à Niort.

DUTOUR DE NOIRFOSSE (Claude-Thomas), général, né à Boissons (Aisne) le 24 avril 1732, y mourut le 3 décembre 1818. Elève du génie, 7 janvier 1750 ; enseigné dans les troupes de la marine détachées dans l’Inde, 7 juin 1753 ; embarqué pour l’Inde à Lorient, 20 décembre ; lieutenant de dragons dans l’Inde, 15 juin 1754 ; premier aide-major de l’armée du Dekhan commandée par Bussy-Castelnau, 5 octobre 1755 ; major d’infanterie à ladite armée, 1er juillet 1758 ; major général chargé du détail de ladite armée en janvier 1759 ; rentré en France, 28 février 1763 ; réformé, 1er septembre 1768 ; prévôt général de la compagnie de maréchaussée à Soissons, 20 juin 1775 ; pourvu d’une commission de lieutenant-colonel de cavalerie, 2 décembre 1778 ; inspecteur de la maréchaussée avec commission de mestre de camp de cavalerie, 6 novembre 1784 ; colonel de la 19e division de gendarmerie, 18 mai 1791 ; colonel inspecteur de la 2e division d’inspection (2e, 19e et 20e divisions de gendarmerie), 1er août 1792 ; général de brigade de gendarmerie, 5 août 1795 ; cessa ses fonctions le 21 mars 1798 ; remis en activité comme chef de division de gendarmerie à la 14e division, 11 avril 1800 ; passé à la 15e division, 12 mai ; admis à la retraite, 11 novembre 1801.

GAYAULT DE CELON (Louis-Jean), général de gendarmerie, né à Argenton (Indre) le 4 janvier 1750, mort à Bourges le 17 décembre 1819, fils d’un noble, prévôt général de la maréchaussée de Berry. Sous-lieutenant au régiment de Hainaut-infanterie le 7 juillet 1765 ; lieutenant, 11 mai 1769 ; lieutenant de la maréchaussée à Nancy le 28 mars 1777 ; prévôt général de la maréchaussée, 27 avril 1778 ; colonel de la 27e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; obtint une retraite de 3.000 livres, 1er août 1792.

HENRY (Jean-Pierre, baron), général de gendarmerie, né à Saint-Laurent (Meuse) le 1er octobre 1757, mort à Verdun le 22 février 1835. Soldat au régiment Royal-dragons (devenu en 1791, 1er dragons), 11 octobre 1778 ; brigadier, 30 juillet 1784 ; maréchal des logis, 14 septembre 1785 ; maréchal des logis-chef, 1er janvier 1790 ; sous-lieutenant, 25 janvier 1792 ; à l’armée de la Moselle, 1792-1793 ; lieutenant, 24 mai 1793 ; fait prisonnier à Blieskastel, 17 novembre 1793, puis remis en liberté ; servit à l’armée de Sambre-et-Meuse, 1794-1797 ; blessé d’un coup de feu à la joue à Altenkirchen, 19 avril 1797 ; capitaine, 1er août 1797 ; à l’armée d’Helvétie, 1799 ; blessé d’un coup de feu à l’épaule devant Zurich, 15 juin 1799 ; capitaine-adjudant-major à la légion de gendarmerie d’élite, 20 septembre 1801 ; chef d’escadrons, 22 janvier 1802 ; servit en Prusse et Pologne, 1806-1807, puis en Espagne, 1808 ; major-colonel de la gendarmerie d’élite, 30 mai 1808 ; fit la campagne d’Allemagne, 1809 ; baron de l’Empire, 3 mai 1809 ; rentré en France, fin 1809 ; colonel de la gendarmerie de la garde, 15 février 1810 ; servit sous Lemarois dans une colonne mobile chargée de rechercher les réfractaires, 18 mars 1811 ; général de brigade de gendarmerie, 6 mai 1812 ; commandant de la Légion d’honneur, 25 décembre 1812 ; chargé de diriger des colonnes mobiles dans la Sarthe et la Mayenne, 24 janvier 1813 ; servit en Allemagne, 1813 ; chargé de poursuivre les réfractaires en Belgique, 30 novembre 1813 ; servit en France, 1814 ; admis à la retraite, 25 juillet 1815. Le nom du général Henry est inscrit au côté Ouest de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

HUIN (Jacques-Dominique), général de gendarmerie, né à Nancy le 17 octobre 1738, gendarme à la compagnie des gendarmes anglais, 23 février 1756 jusqu’au 3 mars 1758 ; cornette au régiment Royal-Navarre-cavalerie, 19 avril 1758 ; lieutenant, 21 avril 1763 ; prévôt général de maréchaussée, 24 novembre 1764 ; colonel de la 9e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; obtint à compter du 1er août 1792 une pension de 4.575 francs, 30 avril 1793.

JACQUIN (Jean-Baptiste, baron), général, né à Bonnencontre (Côte-d’Or) le 16 décembre 1759, mort à Fontainebleau le 3 mars 1841. Soldat au régiment des chasseurs à cheval de Bretagne (devenu en 1791 10e chasseurs à cheval), 3 décembre 1777 ; brigadier, 16 février 1786 ; maréchal des logis, 9 janvier 1787 ; maréchal des logis chef, 1er mai 1792 ; sous-lieutenant, 16 mai 1793 ; à l’armée du Rhin, 1793-1794 ; lieutenant, 17 août 1793 ; capitaine, 13 septembre 1793 ; à l’armée des Alpes, 1795 ; à l’armée d’Italie, 1796 ; servit à Lodi, 10 mai ; à Crema, 11 mai ; blessé d’un coup de feu à la cuisse au passage du Mincio à Borghetto, 30 mai 1796 ; chef d’escadrons, 6 janvier 1797 ; servit au passage du Piave, à la prise de Gradisca, 19 mars ; à Freisack ; à l’attaque de Plaisance en juin 1800 ; chef d’escadrons dans la gendarmerie d’élite de la garde consulaire, 1er septembre 1803 ; officier de la Légion d’honneur, 14 juin 1804 ; major avec rang de colonel, 5 juillet 1804 ; servit à la Grande Armée à la tête de la gendarmerie d’élite en Autriche, Prusse et Pologne, 1805-1807 ; grièvement blessé à Madrid, 2 mai 1808 ; général de brigade, 30 mai 1808 ; admis à la retraite, 10 novembre 1808 ; baron de l’Empire, 22 novembre 1808.

JENIN (Jean-Louis), général de gendarmerie, né à Champagne-en-Valromey (Ain) le 31 janvier 1745, reçu dans les gendarmes de la garde ordinaire du roi, 25 juillet 1758 ; volontaire à la légion de Lorraine en 1770 ; sous-lieutenant de dragons le 5 mai 1772 ; prévôt particulier de la maréchaussée du Bugey, 29 avril 1774 ; lieutenant dans la compagnie de maréchaussée de Bourgogne à Charolles le 1er juillet 1778 ; prévôt général à la compagnie de maréchaussée de Bourgogne à Dijon le 22 avril 1780 ; avec rang de lieutenant-colonel de cavalerie ; chevalier de Saint-Louis du 27 mai 1782 ; colonel de la 12e division de gendarmerie à Valence le 18 mai 1791 ; maréchal de camp le 15 juillet 1792 ; a cessé de servir le 1er août 1792 ; obtint une pension de retraite de 3.000 francs le 4 février 1793.

LAUER (Jean, comte), général de gendarmerie, né à Sarreguemines (Moselle) le 25 mai 1758, mort à Paris le 17 décembre 1816. Volontaire dans la cavalerie de la légion de Lauzun, 25 mai 1778 ; incorporé aux chasseurs à cheval de Bretagne (devenus en 1791 4e, puis 10e chasseurs à cheval, 1er janvier 1791), 6 décembre 1779 ; brigadier, 9 juillet 1781 ; maréchal des logis, 24 septembre 1784 ; maréchal des logis chef, 6 mai 1788 ; sous-lieutenant, 8 mai 1792 ; aide de camp du général Destournelles à l’armée de la Moselle, 10 septembre ; blessé d’un coup de feu à la jambe droite à l’attaque de Pellingen, 5 décembre 1792 ; adjoint aux adjudants généraux de l’armée de la Moselle, 1er juin 1793 ; lieutenant, 16 mai 1793 ; blessé d’un éclat d’obus et d’un coup de baïonnette sur les hauteurs de Deux-Ponts, 14 septembre 1793 ; aide de camp du général Burcy, 15 octobre, puis du général Hatry, 26 novembre ; blessé d’un coup de biscaïen en avant de Saverne, 26 novembre 1793 ; nommé provisoirement par les représentants du peuple adjudant général chef de brigade, 13 mars 1791 ; confirmé dans ce grade par le comité de salut public, 5 avril 1794 ; servit à l’attaque de Trèves, août 1791 ; puis au blocus de Mayence, fin 1794 ; à l’armée de Rhin-et-Moselle, 1795-1797 ; chef d’état-major de la division Bourcier à l’armée du Rhin, avril 1797 ; servit dans le pays des Grisons, puis à l’armée du Danube, 1799 ; à la 1re division (Mesnard) de l’armée d’Helvétie, 30 avril 1799 ; chef d’état-major de la division d’Hautpoul à l’armée du Rhin, 25 avril 1800 ; se signala à Moesskirch, 5 mai, au passage du Danube à Dillingen, 19 juin ; adjudant commandant, 3 août 1801 ; chef de la 25e légion de gendarmerie à Coblentz, 5 septembre 1801, puis à Mayence ; commandant la force publique attachée à la Grande Armée, 1er septembre 1805 ; servit en Autriche, Prusse et Pologne, 1803-1807 ; général de brigade de gendarmerie, 18 mars 1807 ; commandant la force publique à la Grande Armée en Espagne, 18 juin 1808 ; partit pour Bayonne à cette date ; grand prévôt de l’armée en Autriche, 31 mars 1809 ; chargé d’organiser la gendarmerie dans le Brabant septentrional, 21 avril 1810 ; comte de l’Empire, 25 mars 1810 ; commandant de la Légion d’honneur, 30 juin 1811 ; chevalier de l’ordre royal et militaire de Maximilien de Bavière ; commandant la gendarmerie à la Grande Armée, 29 février 1812 ; envoyé à Torgau comme commandant de la forteresse, 14 mai 1813 ; y fut fait prisonnier à la capitulation, 10 janvier 1814 ; conduit en Russie ; rentré en France, décembre 1814 ; admis à la retraite, 27 janvier 1815.

RADET (Etienne, baron), général de gendarmerie, né à Stenay (Meuse) le 19 décembre 1762, mort à Varennes en Argonne (Meuse) le 28 septembre 1825. Soldat au régiment de la Sarre-infanterie, 4 avril 1780 ; caporal, 20 mars 1781 ; sergent, 26 avril 1782 ; fut envoyé de Rochefort à Saint-Domingue ; congédié, 12 octobre 1786 ; entra comme cavalier dans la maréchaussée, 30 novembre 1786 ; brigadier, 11 décembre 1787 ; démissionna pour entrer comme sous-lieutenant dans la garde nationale, 11 août 1789 ; lieutenant, 10 novembre 1789 ; capitaine de canonniers, 1er octobre 1790 ; organisa et forma la garde nationale de Varennes ; en devint major, 9 août 1791 ; chef de bataillon des gardes nationales du canton de Varennes, 16 mars 1792 ; adjudant-major au 2e bataillon de volontaires de la Meuse, 25 juin 1792 ; servit à la défense de Verdun, 2 septembre, puis à l’armée des Ardennes ; aide de camp provisoire de Dillon, 15 septembre ; employé à l’armée de la Moselle, 1793 ; servit à Arlon, 9 juin 1793 ; à la reprise des lignes de Wissembourg, comme aide de camp du général Dubois, 26 décembre ; arrêté comme prévenu d’avoir correspondu avec les émigrés et favorisé la fuite du roi en 1791, mais fut acquitté par le tribunal révolutionnaire, 4 février 1794 ; aide de camp provisoire de Dubois à l’armée du Nord, 19 février ; adjudant général chef de brigade, chef d’état-major de la division de cavalerie Dubois, 4 mai 1794 ; servit à Fleurus, 26 juin ; à la prise de Morts, 1er juillet ; à l’armée de Sambre-et-Meuse, 1794-1797 ; confirmé dans le grade d’adjudant général chef de brigade par le comité de salut public, 13 juin 1795 ; attaché à la division Bonnaud, juillet 1796 ; fut renversé de son cheval dans une charge de cavalerie, mutilé et mis hors de combat, 2 septembre 1796 ; servit à Dierdorf comme chef d’état-major de la division de cavalerie d’Hautpoul, 18 avril 1797 ; nommé chef de légion chargé de réorganiser la 24e division de gendarmerie à Avignon et de ramener la tranquillité dans le Midi, 17 février 1798 ; général de brigade de gendarmerie, 5 mai 1800, et chargé de la réorganisation de la gendarmerie en France ; commandant de la Légion d’honneur, 14 juin 1804 ; inspecta la gendarmerie en Corse, en Piémont, puis à Gênes ; chargé d’organiser la gendarmerie à Naples, 2 mars 1806 ; en Toscane, 27 mars 1808 ; envoyé à Rome le 14 mai 1809 ; escalada le palais du Quirinal dans la nuit du 5 au 6 juillet ; somma le pape de renoncer au pouvoir temporel, puis l’emmena prisonnier jusqu’à Florence pour revenir lui-même à Rome où il fut employé dans la 30e division militaire de 1809 à 1811 ; obtint une dotation de 4.000 francs de rente annuelle sur les biens réservés en Hanovre, 3 décembre 1809 ; baron de l’Empire, 2 septembre 1810 ; chargé d’organiser la gendarmerie à Hambourg, 4 mars 1811 ; grand prévôt de la Grande Armée en Allemagne, 30 mars 1813 ; général de division, 5 novembre 1813 ; rentré dans ses foyers, 9 avril 1814 ; mis en non-activité, 1er juin 1814 ; chargé, le 31 mars 1815, de se rendre à Lyon sous Grouchy, pour prendre le commandement de la gendarmerie des 7e, 8e et 19e divisions militaires ; inspecteur général du corps de la gendarmerie, 3 avril ; fut chargé d’accompagner le duc d’Angoulême à Sète après qu’il eût été forcé de capituler et veilla à son embarquement, 14 avril ; grand prévôt de l’armée de Belgique, juin 1815 ; blessé au genou gauche et à la hanche à Waterloo, 18 juin 1815 ; compris dans l’ordonnance de proscription du 24 juillet 1815 ; mis en non-activité, 3 août 1815 ; mis en état d’arrestation le 4 janvier 1816 ; traduit devant le 1er conseil de guerre de la 6e division militaire à Besançon le 28 juin ; fut condamné le lendemain à 9 ans de détention comme convaincu d’avoir « par ses écrits et ses discours, cherché à éloigner de leurs devoirs militaires les sujets qui étaient fidèles à leur souverain légitime et de les avoir engagés à passer au parti rebelle ». Fut interné à la citadelle de Besançon ; gracié du restant de sa peine, 24 décembre 1818 ; admis à la retraite, 1er décembre 1819.

RÉGNIER (Pierre-François-Joseph), général, né à Caen le 22 février 1723, mort à Alençon le 5 août 1795. Etait de naissance noble. Volontaire au régiment de dragons d’Harcourt, avril 1740 ; devint chevau-léger de la garde du roi, 3 janvier 1745 ; prévôt général de la maréchaussée d’Alençon, 29 juin 1752 ; chevalier de Saint-Louis, 6 avril 1763 ; lieutenant-colonel de cavalerie, 5 janvier 1779 ; inspecteur général de la maréchaussée avec commission de mestre de camp de cavalerie, 3 décembre 1783 ; colonel de la 21e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791, et maréchal de camp le même jour ; inspecteur de la gendarmerie à Paris, puis commandant le corps de la gendarmerie au 1er décembre 1792 ; emprisonné pendant 4 mois à Chartres sur l’ordre du représentant Le Tourneur pour avoir touché à la fois son traitement de général et celui de chef de brigade de gendarmerie. Remis en liberté par le représentant Garnier de Saintes, il fut maintenu dans ses fonctions par arrêté du représentant du peuple Dubois-Dubais, 16 février 1795.

RENOUARD (Jean-Charles), général de gendarmerie, né à Amiens le 4 juillet 1727, y mourut le 31 mai 1807. Garde du corps du roi, compagnie de Beauvau. le 15 décembre 1746 ; obtint un brevet de capitaine d’invalides, 28 juin 1768 ; lieutenant de maréchaussée à Amiens, 21 octobre 1772 ; prévôt général de la maréchaussée en Picardie, 27 juillet 1778 ; obtint le rang de lieutenant-colonel le 5 janvier 1779 ; colonel de la gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal do camp en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; obtint une retraite de 6.000 francs à compter du 1er août 1792, réduite à 2.000 francs à la date du 23 septembre 1799.

SAUNIER (Louis-François, baron), général de gendarmerie, né à Rennes le 11 février 1761, y mourut le 4 septembre 1841. Servit dans le corps royal de la marine pendant 4 ans ; devint dragon au régiment de la Reine, 17 mars 1778 ; brigadier, 24 septembre 1783 ; maréchal des logis, 17 septembre 1784 ; obtint son congé, 16 mars 1786 ; cavalier de maréchaussée (plus tard gendarmerie du Loiret), lé février 1789 ; brigadier, 2 juin 1792 ; maréchal des logis, 9 octobre 1793 ; servit en Vendée, 1792-1793 ; lieutenant de gendarmerie, 29 septembre 1791 ; capitaine, 2 janvier 1801 ; servit aux camps de Boulogne et d’Ostende, 1803-1805 ; commandant la gendarmerie du 3e Corps sous Davout à la Grande Armée, 1805-1808 ; assista à la bataille d’Austerlitz, 2 décembre 1805 ; chef d’escadrons, 7 janvier 1806 ; à Iéna, 11 octobre ; blessé d’un coup de feu à la cuisse gauche à Eylau, 8 février 1807 ; chevalier de l’ordre de Saint-Henri de Saxe, 8 mars 1808 ; colonel de la 4e légion de gendarmerie, 29 avril 1808 ; à l’armée d’Allemagne sous Davout, 12 octobre ; chevalier de l’ordre militaire de Pologne, 25 mars 1809 ; servit en Autriche, 1809 ; baron de l’Empire, 15 août 1809 ; grand prévôt de l’armée d’Allemagne à la place de Lauer, 16 décembre ; chargé d’organiser la 34e légion de gendarmerie à Hambourg, 12 avril 1811 ; général de brigade de gendarmerie, 23 novembre 1811 ; commandant la force armée du 1er Corps de la Grande Armée sous Davout, 1812 ; servit en Russie ; en congé de convalescence de 3 mois avec appointements, 22 avril 1813 ; commandant de la Légion d’honneur, 4 mai 1813 ; commandant une colonne mobile dans la 21e division militaire pour rechercher les insoumis et les réfractaires, 21 août ; chargé de poursuivre les réfractaires dans les provinces d’Anvers et de Zélande, 6 décembre ; chargé d’opérer sur les bords de la Lys et de la Deûle ; au 1er Corps en Belgique sous Decaen, puis Maison, 28 Janvier 1814 ; confirmé maréchal de camp inspecteur général de la gendarmerie par ordonnance royale du 18 juillet 1814 ; chevalier de Saint-Louis, 19 juillet 1814 ; inspecteur général de la gendarmerie, 3 avril 1815 ; président de la commission chargée de préparer le travail relatif à la composition du nouveau corps de la gendarmerie par décision du 12 août 1815 ; président de la commission chargée d’examiner les demandes formulées par les officiers des différentes armes pour entrer dans la gendarmerie, 4 septembre 1815 ; membre de la commission de comptabilité de la gendarmerie d’Espagne, 22 janvier 1816 ; président de la commission chargée de présenter un projet de règlement sur le service et l’administration de la gendarmerie, 30 mars ; président de la commission chargée de préparer un projet de loi sur la justice et les tribunaux militaires, 31 août ; chargé de la direction de la gendarmerie au ministère de la Guerre, 17 septembre 1817 ; admis à la retraite, 22 juillet 1819 ; nommé lieutenant général honoraire, 19 juillet 1820.

TROUARD DE RIOLLES (Charles), général de gendarmerie, né à Pont-à-Mousson (Lorraine) le 20 avril 1743. Gendarme à la compagnie d’Orléans, mars 1756 ; lieutenant de maréchaussée à Sarreguemines, 17 octobre 1768 ; prévôt général en Corse, 29 mars 1775 ; avec rang de lieutenant-colonel, 5 janvier 1779 ; colonel de la 24e division de gendarmerie nationale, 18 mai 1791 ; maréchal de camp, en vertu de la loi du 29 avril 1792, 15 juillet 1792 ; cessa son service et obtint une retraite de 3.000 francs, 1er août 1792 ; se retira à La Rochelle où il vivait encore au 5 septembre 1793.

WIRION (Louis), général de gendarmerie, né à Logny (Ardennes) le 22 février. 1764, se brûla la cervelle dans le bois de Boulogne, près de Paris, le 8 avril 1810. Dragon au régiment de Ségur, 22 février 1784 ; obtint son congé, 26 mai 1786, et devint étudiant en droit ; fut élu par ses camarades en juillet 1789, major général du corps des volontaires de la Basoche ; devint lieutenant de cavalerie dans la garde nationale soldée de Paris, 1er septembre 1789 ; capitaine de cavalerie à la prévôté des armées, 22 août 1792 ; servit à l’armée du Centre, à Valmy, 20 septembre ; puis à l’armée des Ardennes, 1793 ; servit au siège de Namur, à Aldenhoven, 1er mars, Neerwinden, 18 mars ; chef de brigade de la force publique à l’armée du Nord, 22 juin 1793 ; servit à Hondschoote, 8 septembre ; commandant la force publique de l’armée des Ardennes, mars 1794 ; général de brigade, 21 juin 1794 ; commandant la gendarmerie de l’armée de Sambre-et-Meuse, 2 juillet ; chargé d’organiser la gendarmerie dans les 9 départements formés par l’ancienne Belgique, 1795-1797 ; inspecteur de la 16e division de gendarmerie, 10 juin 1797 ; chargé d’organiser la gendarmerie dans les départements de la rive gauche du Rhin, 1er janvier 1798 ; chargé d’organiser la gendarmerie à pied dans les départements de l’Ouest, 2 mars 1800 ; confirmé dans son grade de général de brigade par arrêté des consuls, 29 mars 1801 ; chargé d’organiser la gendarmerie en Piémont et de détruire les Barbets, 1801 ; puis en Cisalpine ; inspecteur général de gendarmerie, 3 décembre 1801 ; commandant supérieur des ville et citadelle de Verdun et chargé d’y surveiller les prisonniers anglais qui y étaient détenus, 3 décembre 1803 ; commandant de la Légion d’honneur, 14 juin 1804. Accusé de prévarications et d’exploitation à l’égard de ces prisonniers, il fut traduit pour ce fait devant une commission du Conseil d’Etat désignée par l’Empereur, 7 mars 1810.

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