Issu d'une famille écossaise émigrée en Finlande, au début du 18e siècle, il est élevé par un oncle et enrôlé comme caporal au régiment de cuirassiers de Novotroïsk. Le général Patkull le remarque et le fait son aide de camp. En 1788, il occupe la même fonction auprès du prince d'Anhalt-Bernburg dans la guerre contre les Turcs. En 1794, il prend part à la campagne contre les Polonais. Général-major en 1799, il fait partie, en 1805, de l'armée envoyée contre Napoléon mais ne dépasse pas les frontières de Silésie. En 1806, il se distingue à Pultusk (26 décembre). Il est blessé à la main à Eylau (8 février 1807) et ne peut assister à la fin de la campagne. Il participe à la guerre contre les Suédois (1808), puis est nommé gouverneur général de Finlande. Le 20 avril 1810, il est appelé au ministère de la Guerre et travaille à la réorganisation de l'armée et à la préparation de la guerre nationale. A l'ouverture des hostilités, il est désigné pour commander la première armée de l'ouest. Il participe à la bataille de Borodino. Terrassé par la maladie – ou rendu responsable de l'abandon de Moscou – il doit quitter l'armée. En 1813, il commande la 3e armée, qui assiège Thorn et prend part à diverses affaires après la bataille de Lützen. Après Bautzen, il reçoit le commandement de l'armée russo-prussienne puis en 1814, se fait remarquer à Brienne (29 janvier). En 1815, il est nommé à la tête de la 1ere armée qui marche contre la France. Il meurt le 124 mai 1818.
Jacques Garnier
Article du Dictionnaire Napoléon, dirigé par Jean Tulard, Editions Fayard.
Cet article a été reproduit avec l'aimable autorisation des Editions Fayard